Le Mauritanien, Sidi Ould Tah, a été élu président de la Banque africaine de développement (BAD) ce jeudi 29 mai à Abidjan, en Côte d’Ivoire, rapporte RFI. À la mi-journée, l’ancien ministre de l’Économie mauritanien, qui dirige une autre banque de développement, la BADEA, était en tête des suffrages après le second tour de vote. Il était suivi de près par le candidat zambien. Deux candidats étaient déjà éliminés de la course.
Depuis ce matin, 9 heures locale, les 81 gouverneurs étaient réunis. Pour être élu, il faut obtenir une double majorité : il faut recueillir plus de 50 % des voix au sein des membres régionaux, les pays africains, et plus de 50 % des voix au sein des 27 pays non régionaux, comme les États-Unis, le Japon et l’Allemagne.
Quatre autres candidats
Il faut savoir que chaque gouverneur n’a pas le même poids : le vote est proportionnel à leur poids dans le capital de la Banque. Ainsi, le Nigeria, l’Égypte, l’Algérie, le Maroc, l’Afrique du Sud, ou encore la Côte d’Ivoire ont un poids important dans ce vote.
Les autres candidats étaient l’ancien ministre de l’Économie au Sénégal, Amadou Hott. Il était, jusqu’en septembre, l’envoyé spécial du président de la BAD pour l’infrastructure verte en Afrique.
Il y avait aussi l’ancien gouverneur de la Banque des États d’Afrique centrale, le Tchadien, Abbas Mahamat Tolli, qui aussi été ministre de l’Économie et des Infrastructures. Côté Afrique australe, le Zambien, Samuel Maimbo tenanit la corde : il a été vice-président chargé du Budget à la Banque mondiale. Il a occupé des postes stratégiques au sein de cette institution.
Et la Sud-Africaine Swazi Tshabalala, présentée par Pretoria, important contributeur au sein du capital de la BAD. Seule candidate, elle connaît très bien la BAD, où elle a occupé un poste clé jusqu’en décembre. Sidi Ould Tah est élu pour un mandat de cinq ans, et prendra fonction le 1er septembre.