L’Organisation tunisienne des jeunes médecins a décidé d’observer, à partir du 12 juin courant, une grève générale de cinq jours, en signe de protestation contre le non-respect de leurs revendications par l’autorité de tutelle.
Le président de l’organisation, Wajih Dhoukar, a indiqué lors d’une conférence de presse tenue lundi à Tunis que la grève générale de cinq jours concernera toutes les activités hospitalières et universitaires dans l’ensemble des établissements de santé, à l’exception des gardes et des services d’urgences, avec le boycott du choix des centres de stage pour les médecins résidents.
Il a précisé que cette décision a été prise en raison de l’absence de réponse de la part du ministère de santé aux revendications des jeunes médecins, malgré les nombreuses actions de protestation menées récemment, soulignant que cette grève ne constitue qu’une première étape dans une série de mouvements que l’organisation compte entreprendre pour défendre les droits et les revendications de ses adhérents.
Le président de l’organisation a expliqué que ce mouvement de grève intervient après l’épuisement de toutes les voies de dialogue et l’échec à trouver des solutions à plusieurs points, notamment l’amélioration des conditions du service civil à travers l’augmentation de la prime allouée.
L’organisation revendique également l’application effective des conditions d’exemption du service civil pour les jeunes médecins, ainsi que la fixation de délais clairs pour l’annulation de l’obligation de ce service, en particulier dans un contexte de hausse du nombre de médecins recrutés sous contrat dans les zones prioritaires, selon Dhoukar.
Il a insisté sur la nécessité d’améliorer les conditions matérielles des jeunes médecins, notamment en augmentant la prime de résidence et de stage en médecine, en leur accordant une prime de risque de contagion, et en versant tous les honoraires de gardes.
Il a ajouté que toutes les actions et revendications des jeunes médecins reçoivent un large soutien de la part des citoyens et de plusieurs structures, telles que l’Ordre des médecins et le syndicat des médecins hospitalo-universitaires, annonçant l’organisation d’une action commune avec ces derniers dans les jours à venir.