Coup dur pour l’économie tunisienne. Dans une lettre adressée à Kaïs Saïed, ce lundi, Donald Trump annonce de nouveaux droits de douane de 25 % sur les exportations tunisiennes vers les États-Unis à partir du 1er août 2025, invoquant un déficit commercial « persistant » et une relation « non réciproque ».
Le président américain invite la Tunisie à relocaliser ses productions aux USA pour éviter ce tarif, et prévient que toute hausse tarifaire tunisienne serait répercutée. Il évoque un « risque pour la sécurité nationale ».

Pour rappel, le président américain avait décrété des droits de douane contre de très nombreux pays, avant de les suspendre pour 90 jours afin d’ouvrir la voie à des négociations. Dans le monde entier, l’incertitude est donc totale.
Lundi 7 juillet, une première salve de 14 pays a été fixée sur son sort au sein d’une lettre adressée par Donald Trump. Plus tôt dans la journée, ce dernier s’était déjà exprimé sur le sort réservé au Japon et à la Corée du Sud. Le républicain avait ainsi annoncé sur son réseau social Truth Social que les marchandises en provenance de ces deux pays seraient soumises à des droits de douane de 25%. A partir du 1er août, les deux pays devront donc s’acquitter de ces taxes punitives annoncées la première fois lors du Liberation Day.
Plus tard dans la journée, 12 autres pays ont finalement reçu le courrier tant redouté.
Que s’est-il exactement passé ce lundi?
Sur son service de messages Truth Social, Trump avait promis qu’il enverrait des lettres à des partenaires commerciaux. Les premiers destinataires sont «différents pays», peut-on lire dans le post. Les Etats concernés, en plus de la Tunisie, sont le Japon, la Corée du Sud, la Malaisie, le Kazakhstan, l’Afrique du Sud, le Cambodge, le Laos, l’Indonésie, le Bangladesh, la Birmanie et la Thaïlande. Si certains pays héritent de «seulement» 25% de droits de douane, comme la Malaisie ou le Kazakhstan, d’autres sont plus lourdement sanctionnées, le Laos et la Birmanie ayant notamment hérités de surtaxes de 40%.
Du côté Européen, seules la Serbie et la Bosnie-Herzégovine figurent sur la liste. Voici le détail des sanctions prononcées lundi par Washington.