BIRMANIE – Une grande parade militaire dans la capitale Naypyidaw, en présence de délégations russe et chinoise, a marqué la journée des Forces armées qui célèbre leur résistance contre l’occupation japonaise en 1942. A cette occasion, le général Min Aung Hlaing a condamné « le terrorisme qui nuit à la tranquillité de l’Etat et promis des élections « libres et équitables ». Les militaires qui ne défilaient pas ont tué quatre-vingt-dix manifestants dans différentes villes du pays. Les États-Unis, l’Union européenne et la Grande-Bretagne ont condamné ces « meurtres ». Vendredi soir, la télévision d’État avait diffusé un message appelant les jeunes à cesser de participer à un «mouvement violent»: «Apprenez la leçon de ceux qui sont morts après avoir été touchés à la tête et dans le dos… ne mourez pas en vain».
IRAN-CHINE – C’était en discussion depuis plusieurs années, c’est signé. Il s’agit d’un pacte stratégique et économique global sur 25 ans. À la clé, des investissements réciproques dans différents domaines : transports, énergie, industrie et services. Pour Pékin, l’Iran est l’un des carrefours clés des « Nouvelles routes de la soie » lancées en 2013. La Chine est le premier partenaire commercial de la République islamique d’Iran et était l’un des principaux acheteurs de brut iranien avant le rétablissement, en 2018, des sanctions américaines contre le secteur énergétique iranien. En juillet dernier, le New York Times affirmait, information non confirmée, que Pékin était disposé à investir 400 milliards de dollars sur 25 ans dans les routes, les ports mais aussi les télécommunications, la cybersécurité ou encore la chimie. En échange de quoi Téhéran garantirait une décote de 30% sur le prix du pétrole vendu à Pékin. Cette signature constitue un succès de plus dans son bras de fer avec les Américains et les Européens.
MOZAMBIQUE – On a appris hier qu’environ cent quatre-vingts personnes, dont des expatriés, étaient piégées dans un hôtel depuis trois jours à Palma, au Mozambique, par une attaque djihadiste menée par le groupe Al Shabab qui a fait allégeance au groupe État islamique en 2019, De nombreux habitants, terrorisés, se sont réfugiés dans la forêt voisine et « presque toute la ville a été détruite » avec de nombreux morts, selon un homme joint par téléphone par l’Agence France Presse. L’armée mozambicaine est intervenue pour évacuer les personnes piégées mais, au retour, leurs camions sont tombés dans une embuscade et il y a eu un nombre encore indéterminé de morts. L’offensive djihadiste est survenue le jour de l’annonce de la reprise des travaux de construction du site gazier de Total, principal investisseur du projet, avec une participation de 26,5 %.
INSOLITE – Publié dimanche dernier sur Instagram par son photographe, Mario Barito, a beaucoup fait parler: on y voit un cerf, qui serait âgé de cinq ou six ans arborant dansa ses bois une guirlande lumineuse, sans doute un souvenir des fêtes de Noël et de fin d’année. Mais comment le cerf s’est retrouvé ainsi décoré du côté de Cortina en Vénétie? Dans cette région, les cerfs viennent souvent se promener près des maisons et l’animal a pu se frotter de trop près à un arbre de Noël. Et pas d’inquiétude: la mue va bientôt commencer et la guirlande tombera en même temps que les bois…
ONU – Au début, le texte examiné faisait 50 pages et 80 paragraphes. A l’arrivée; il compte 24 pages et 64 paragraphes. Il porte sur la condition de la femme. Des passages entiers de la déclaration ayant trait au harcèlement sexuel, à l’égalité des sexes ou à la défense des droits des filles ont disparu, a pu constater l’Agence France-Presse (AFP) en se procurant les différentes versions du texte. Un diplomate européen s’exprimant sous couvert d’anonymat a affirmé que « la Russie avait joué un rôle exceptionnellement perturbateur dans les négociations ». Le saint-Siège et Cuba sont également accusés d’avoir freiné sur l’égalité des sexes. La Commission de la condition de la femme note « que l’inégalité entre les sexes continue de se traduire par des déséquilibres de pouvoir entre les femmes et les hommes dans toutes les sphères de la société ».
SIERRA LEONE – Les autorités affirment qu’il n’y a aucun mort mais le bilan de l’incendie qui a détruit dans la nuit de mercredi à jeudi le bidonville de Susan’s Bay dans la capitale Freetown a détruit au moins 400 maisons, des baraques fragiles le plus souvent en tôle ondulée et touché des milliers de personnes. On ignore les causes du sinistre, mais on sait que le feu est parti du bord de mer, attisé par des vents violents et qu’il a ensuite changé de direction. L’Union européenne devrait envoyer de l’aide et réfléchit à des mesures structurelles avec les autorités du pays pour éviter que de telles catastrophes se reproduisent.
ÉTHIOPIE – Après avoir discuté à Asmara avec le président érythréen Issaias Afeworki, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé vendredi soir le retrait du Tigré des troupes érythréennes qui seront remplacé par des militaires éthiopiens. Après l’avoir longtemps nié, le dirigeant éthiopien avait reconnu mardi leur présence dans cette région en guerre depuis le 4 novembre dernier. Les forces d’Asmara ont joué un rôle déterminant dans le conflit et sont accusées d’avoir commis des massacres, des pillages et des viols. Au Tigré, on estime l’accord « inutile » sans « un organisme de réglementation international pour vérifier ». « C’est un autre niveau de tromperie, un jeu auquel ils jouent depuis longtemps »
ÉGYPTE – Après avoir annoncé un lourd bilan de 32 morts dans la collision, hier, de deux trains de voyageurs, la ministre de la Santé Hala Zayed l’a revu aujourd’hui à la baisse: » Après avoir recueilli plus de détails sur les victimes (…), nous avons compté 185 blessés, 19 cadavres ». Réagissant au drame, le président Sissi a promis que les responsables seraient punis et annoncé que des indemnisations prévues pour les victimes et leurs familles seraient doublées, soit 100 000 livres (5 400 euros) pour chaque famille de personne décédée. Pour les blessés, les indemnisations vont de 20 000 (1 080 euros) à 40 000 livres (2 160 euros). La tragédie ferroviaire la plus meurtrière de l’histoire du pays s’était produite en 2002, avec l’incendie d’un train qui avait fait plus de 360 morts à une quarantaine de kilomètres au sud du Caire. Les accidents sont dus à une circulation anarchique, des véhicules vétustes ou encore à des routes et des voies ferrées mal entretenues et peu surveillées.