L’émissaire du président américain, Tom Barrack, a entamé, lundi, une nouvelle visite officielle au Liban, la troisième en quelques semaines, marquant une intensification des efforts diplomatiques pour contenir les tensions croissantes entre Israël et le Hezbollah.
Arrivé à Beyrouth dimanche, M. Barrack a entamé sa tournée par un entretien au palais de Baabda avec le président de la République, Joseph Aoun, lundi, en présence de l’ambassadrice des États-Unis, Lisa Johnson. À cette occasion, il a officiellement reçu la réponse libanaise à la proposition américaine transmise plus tôt via l’ambassade.
M. Barrack a poursuivi sa tournée au Grand Sérail où il a rencontré le Premier ministre Nawaf Salam. À l’issue de l’entretien, il a souligné que «la stabilité et la sécurité du Liban sont essentielles à la région», ajoutant que «le président Trump accorde une grande importance à la stabilité régionale, et le Liban y joue un rôle central».
S’agissant de la question du Hezbollah, l’émissaire américain a été catégorique: «Le désarmement du Hezbollah est une affaire strictement interne. Pour les États-Unis, le Hezbollah est une organisation terroriste étrangère, mais nous ne faisons pas pression. Nous sommes là pour aider, guider et favoriser le dialogue entre les parties.»
M. Barrack a également souligné que Washington n’a pas l’intention d’imposer quelque décision que ce soit à Israël: «Nous ne pouvons contraindre Israël à agir, et notre rôle n’est pas de dicter les intérêts en jeu sur le terrain.» Il a réaffirmé la volonté des États-Unis de «rétablir la stabilité plutôt que d’alimenter les tensions», précisant qu’il n’est pas question, à ce stade, d’imposer des sanctions aux responsables libanais.
L’émissaire a toutefois reconnu l’échec de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban, indiquant que des efforts sont en cours pour en identifier les causes et tenter de les résoudre.