Amnesty international a réclamé mardi une enquête pour «crime de guerre» après des frappes israéliennes fin juin contre la prison d’Evine à Téhéran, en Iran.
« Les frappes aériennes délibérées de l’armée israélienne (…) constituent une grave violation du droit international humanitaire et doivent faire l’objet d’une enquête pour crime de guerre (…) L’armée israélienne a procédé à de nombreuses frappes aériennes contre la prison d’Evine, tuant et blessant des dizaines de civils et causant des dégâts et destructions de grande ampleur dans au moins six zones de ce complexe pénitentiaire » déclare Amnesty dans un commiqué.
«Une prison ou un lieu de détention est présumé être un objet civil et il n’existe dans ce cas aucun élément attestant de manière crédible que la prison d’Evine constituait un objectif militaire légal», affirme Amnesty qui se base sur des vidéos authentifiées, des images satellite et des témoignages.
Le 23 juin, une frappe contre la prison d’Evine a fait 79 morts, dont des détenus, des membres de leurs familles ainsi que du personnel administratif, selon un bilan du pouvoir judiciaire iranien. Israël a confirmé que ses frappes avaient visé cette prison. Selon Amnesty, «entre 1500 et 2000 détenus se trouvaient» dans ce centre pénitentiaire ultra-sécurisé au nord de la capitale, où étaient détenus des opposants et des prisonniers étrangers ou binationaux.