L’incendie dans l’Aude, le plus important en France depuis au moins 2006, a perdu en intensité jeudi mais continue de ravager des milliers d’hectares.
Parti mardi peu après 16 h 00 du village de Ribaute, entre Carcassonne et Narbonne, le plus gros incendie de l’été en France a ravagé 16 000 hectares de végétation et de pinède mercredi soir, «plus que la commune de Paris», selon le colonel Magny. Il a aussi détruit ou endommagé 25 habitations et brûlé 35 véhicules, selon le bilan provisoire de la préfecture.
A Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une dame de 65 ans qui avait refusé de quitter sa maison a été retrouvée morte à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 13 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et onze sapeurs-pompiers, dont un souffrant d’un traumatisme crânien, selon le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
A la tombée de la nuit mercredi, l’incendie – que le Premier ministre François Bayrou a qualifié de «catastrophe d’une ampleur inédite» – était «toujours actif». Mais sa progression qui était auparavant «de 1 000 hectares à l’heure globalement», «diminue d’intensité», a indiqué à l’AFP Rémi Recio, sous-préfet de Narbonne.
Et la tramontane, un vent sec et chaud qui renforce le feu, a été supplantée par un vent marin qui soufflera encore jeudi, et «va apporter de l’air plus humide qu’avant, ce qui est moins favorable à la propagation du feu», a déclaré à l’AFP François Gourand, prévisionniste Météo-France.
Dans le ciel des Corbières, tous les moyens aériens nationaux ont été mobilisés. L’Union européenne a également annoncé se tenir «prête à mobiliser» des ressources. «L’Europe se tient aux côtés de la France alors que les pires feux de forêt de son histoire récente font rage dans l’Aude», a déclaré sur X Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne.