Le gouvernement libanais a approuvé jeudi les objectifs fixés par la proposition américaine de désarmement du Hezbollah. Les discussions organisées jeudi ont été tendues et certains ministres chiites, proches de la milice, ont quitté la réunion.
“Courageux”
Le gouvernement libanais a chargé mardi l’armée de préparer un plan d’action pour désarmer le Hezbollah d’ici la fin de l’année, une mesure sans précédent depuis la fin de la guerre civile en 1990.
Le représentant de Washington a félicité les autorités libanaises pour cette “décision historique, courageuse et correcte” qui permettra de mettre en application un accord de cessation des hostilités qui remonte à novembre 2024.
L’accord de cessez-le-feu au Liban avec Israël, signé le 27 novembre, stipule que seules l’armée, les forces de la Sécurité intérieure, la Sûreté générale, la Sûreté de l’État, les douanes libanaises et la police municipale sont autorisées à porter des armes au Liban.
Un “péché grave”, selon le Hezbollah
Le Hezbollah a condamné cette décision, la qualifiant de “grave erreur” de nature à affaiblir le Liban et à laisser Israël remporter une victoire qu’il n’a pas pu gagner militairement. Le mouvement est opposé à tout accord tant qu’Israël continue à violer le cessez-le-feu actuel.
Le Hezbollah avait déjà affirmé mercredi que le gouvernement libanais avait commis un “péché grave” et qu’il ferait comme si cette décision “n’existait pas”