La France continue de hausser le ton face aux exactions commises par Israël à Gaza et en Cisjordanie occupée, tandis que l’annonce de la reconnaissance prochaine de l’État de Palestine ne cesse d’attiser la fureur de Tel-Aviv et la désapprobation américaine.
Lors d’un entretien téléphonique, mardi, avec le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a exprimé « la ferme opposition des Etats-Unis à toute reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien, qui récompenserait le Hamas pour les événements du 7-Octobre et entraverait les efforts visant à ramener tous les otages chez eux », annonce le département d’Etat dans un communiqué.
Pour autant, Emmanuel Macron, a réaffirmé mardi qu’“aucune offensive, tentative d’annexion ou déplacement de population n’enrayera la dynamique de reconnaissance de l’État palestinien”.
Des propos qui ont immédiatement suscité la colère d’Israël, qui accuse le président français de “saper la stabilité” du Proche-Orient.
“Macron tente d’intervenir de l’extérieur dans un conflit auquel il n’est pas partie, d’une manière complètement déconnectée de la réalité du terrain après le 7 octobre”, a écrit sur X le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.
Cette escalade verbale s’inscrit dans la continuité d’échanges tendus entre Paris et Tel-Aviv ces derniers mois, depuis la reconnaissance prochaine annoncée de l’État de Palestine par la France.
Quelques semaines plus tôt, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait accusé le président français d’”alimenter le feu antisémite” contre les Juifs de France, en envisageant de reconnaître l’État palestinien. Une accusation que l’Élysée avait qualifié de “manipulation” et d’“abjecte”.
