Les Etats-Unis ont imposé jeudi des sanctions à trois ONG palestiniennes, accusées de travailler avec la Cour pénale internationale (CPI), qui a notamment émis un mandat d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, selon le département d’Etat.
Les ONG Al-Haq, Al-Mezan et le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) « se sont directement engagées dans des efforts de la Cour pénale internationale pour enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre des ressortissants israéliens, sans le consentement d’Israël », peut-on lire dans le communiqué signé par le secrétaire d’Etat, Marco Rubio. « Nous nous opposons à l’agenda politisé de la CPI (…) et à son mépris pour la souveraineté des Etats-Unis et de nos alliés », poursuit-il.
Ces sanctions concernent le gel des avoirs éventuels détenus aux Etats-Unis par ces organisations et de toute transaction financière avec elles.
Elles « sont totalement inacceptables et devraient être supprimées », a réagi dans un communiqué le haut-commissaire de l’Organisation des Nations unies (ONU) aux droits de l’homme, Volker Türk. « Ces ONG fournissent un travail humanitaire vital, particulièrement sur le plan de l’imputabilité des violations des droits humains » dans les territoires palestiniens, a-t-il ajouté.
Ni les Etats-Unis ni Israël ne sont membres de la CPI, chargée de poursuivre et juger les individus accusés de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre. Ils ne reconnaissent pas sa capacité à poursuivre leurs ressortissants.