Le ministre des Affaires étrangères israélien, Gideon Saar, a affirmé jeudi qu’une visite du président français Emmanuel Macron en Israël n’était pas à l’ordre du jour tant qu’il ne reviendrait pas sur sa décision de reconnaître un Etat palestinien.
Dans un entretien avec son homologue français Jean-Noël Barrot, Saar a appelé la France à « reconsidérer » son initiative visant à reconnaître un Etat palestinien, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
« Tant que la France poursuivra ses efforts et initiatives allant à l’encontre des intérêts d’Israël, une telle visite (de Macron en Israël) n’aura pas lieu d’être », a-t-il ajouté.
“Israël souhaite entretenir de bonnes relations avec la France, mais celle-ci doit respecter la position d’Israël sur les questions essentielles à sa sécurité et à son avenir”, a ajouté Saar, cité dans le communiqué de son bureau.
Fin juillet, M. Macron a annoncé que la France allait reconnaître l’État de Palestine à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Dans la foulée, plus d’une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, l’Australie et la Belgique ont appelé d’autres nations du monde à faire de même.
Cette déclaration a provoqué une crise entre les deux pays, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ayant accusé le mois dernier le président français « d’alimenter le feu antisémite » en France.
La chaîne publique israélienne Kan, citant l’ancien député français Meyer Habib, a annoncé mercredi que Netanyahu avait rejeté une demande d’Emmanuel Macron de se rendre en visite en Israël.
Dans son entretien avec M. Barrot, le chef de la diplomatie israélienne a estimé que l’initiative française « compromet la stabilité au Moyen-Orient et porte atteinte aux intérêts nationaux et sécuritaires d’Israël ».