Le président irlandais, Michael Higgins, a suggéré mardi d’exclure Israël et les pays qui lui fournissent des armes des Nations unies (Onu). Le chef d’État a tenu ces propos après qu’une commission d’enquête internationale indépendante de l’Onu a accusé Israël de génocide dans la bande de Gaza.
Le président irlandais estime que les conclusions de la commission constituent “un document très important”. “Je crois que le genre d’actions nécessaires à présent sont l’exclusion de ceux qui commettent un génocide et ceux qui les soutiennent avec des armes (…) Nous devons nous pencher sur leur exclusion des Nations Unies elles-mêmes, et nous ne devrions plus hésiter à mettre fin au commerce avec ceux qui infligent cela à nos semblables.”
La commission d’enquête a souligné que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis “quatre des cinq actes génocidaires” définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide. À savoir: “meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe”.
Cette commission a par ailleurs conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient “incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n’avaient) pas pris de mesures” pour les en empêcher. Cette commission ne peut pas entamer d’action contre un pays, mais ses conclusions peuvent être utilisées par des procureurs de la Cour pénale internationale ou de la Cour internationale de Justice. Israël a refusé de coopérer avec la commission et a qualifié les accusations de génocide d’“antisémites”.