A Glendale, dans l’Arizona, la droite américaine a, dimanche soir, rendu hommage à l’influenceur trumpiste Charlie Kirk, assassiné d’une balle dans le cou. Une vingtaine de discours ont pris l’allure d’une déferlante ultra conservatrice, mêlant politique et religion, d’une véritable déclaration de guerre entre le bien représenté par les Républicains, les Maga, et le mal incarné par les gauchistes démocrates.
Dernier à prendre la parole, Donald Trump, qui retrouvait à cette occasion Elon Musk, a salué « un martyr» mort «pour la liberté américaine» et rappelé qu’ « il y a moins de deux semaines, notre pays s’est fait arracher l’un des plus grands esprits de notre temps, un géant de sa génération et avant tout un mari, un père, un fils, un chrétien et un patriote dévoué ». Et il a affirmé que « nous devons assurer le retour de la religion en Amérique, car sans frontières, sans la loi et l’ordre et sans la religion, on n’a plus de pays. (…) On veut le retour de Dieu ».
Dans le même registre, son vice-président JD Vance avait déclaré que « le meurtrier maléfique qui nous a pris Charlie s’attendait à ce que nous ayons des funérailles aujourd’hui et au lieu de cela nous avons eu une renaissance dans la célébration de Charlie Kirk et de Jésus-Christ ». Il concluait : « Mieux vaut être persécuté pour sa foi que de nier la parenté du Christ. Mieux vaut mourir en jeune homme dans ce monde que de vendre votre âme pour une vie facile dépourvue de sens, de repos, d’amour et de vérité ».
Plus politique et guerrier, Stephen Miller, chef adjoint de l’administration et idéologue du trumpisme, attaquait directement les démocrates : « Nous sommes la tempête et nos ennemis ne peuvent comprendre notre force, notre détermination, notre résolution, notre passion (…). Nous sommes du côté du bien, nous sommes du côté de Dieu. Nous défendons ce qui est bon, vertueux et noble. A ceux qui essaient de susciter de la violence contre nous (…), vous avez quoi ? Vous n’avez rien. Vous n’êtes rien. Vous êtes le vice, vous êtes la jalousie, vous êtes la haine, vous n’êtes rien. Vous ne pouvez rien construire, rien produire, rien créer ».
Pas de pardon donc, contrairement aux souhaits de la veuve de l’influenceur, Erika qui a expliqué que « Je lui pardonne parce que c’est ce que le Christ a fait et ce que Charlie aurait fait. La réponse à la haine n’est pas la haine ». Donald Trump, qui l’avait entendu, a précisé : « c’est là que je suis en désaccord avec Charlie. Je hais mes adversaires. Et je ne leur souhaite pas le meilleur. Je suis désolé ! »
Samedi, il avait ordonné à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, de poursuivre directement ses adversaires politiques.
Racisme
Charlie Kirk, un héros ? Dans de nombreux pays, il aurait été condamné pour ses déclarations violentes frôlant souvent le racisme. En voici quelques-unes :
«Je suis désolé, mais si je vois un pilote noir, je dirai: Mon gars, j’espère qu’il est qualifié».
Martin Luther King est une «personne horrible» et la loi sur les droits civiques de 1965, qui interdit la discrimination raciale, est « une erreur monumentale».
Les femmes noires qui ont réussi dont Michelle Obama et une juge à la Cour suprême ont « dû voler la place d’une Blanche pour être prise un tant soit peu au sérieux. Elles n’ont pas la capacité cérébrale d’être prises au sérieux ».

Fervent défenseur du droit de porter une arme, il considérait les morts par arme à feu comme le prix à payer pour préserver ce droit « divin ». Favorable à la peine de mort, il souhaitait des exécutions publiques et télévisées, ouvertes aux enfants de douze ans pour leur éducation ».
Pour lui, le grand remplacement n’était pas une théorie, mais une réalité car « l’islam veut s’étendre. Il aspire à conquérir des terres et des territoires, et l’Europe est désormais un continent conquis».
Farouche opposant à l’avortement, un « holocauste », il ne croyait pas à l’égalité homme-femme. Le mois dernier après l’annonce du mariage de Taylor Swift, il commentait dans un podcast : « peut-être que l’une des raisons pour lesquelles elle a été si exaspérante et de gauche ces dernières années, c’est qu’elle n’est pas encore mariée et qu’elle n’a pas d’enfant… Rejette le féminisme. Soumets-toi à ton mari, Taylor. Tu n’es pas aux commandes ».
L’histoire jugera…