Donald Trump a reproché mardi à l’ONU de ne pas l’avoir aidé dans ses diverses entreprises de paix, dans un discours, émaillé de moqueries, devant l’Assemblée générale.
«Les deux choses que j’ai eues des Nations unies, c’est un escalier mécanique défaillant et un téléprompteur défaillant», a ironisé le président des États-Unis à New York, en référence à des problèmes techniques autour de son intervention au siège de l’ONU, une institution qui selon lui «est très loin de réaliser son potentiel».
Soulignant qu’il «jouait le rôle des Nations unies pour arrêter les guerres dans le monde», Trump a attaqué l’organisation elle-même, l’accusant de ne pas maintenir la paix mondiale. Il a énuméré ses grands succès diplomatiques, affirmant: «J’ai mis fin à sept guerres sans aucune aide des Nations unies.»
La reconnaissance de la Palestine, « une récompense » pour la Hamas
Au lendemain de la reconnaissance de la Palestine par la France, Trump a dit que reconnaître cet Etat serait une « récompense » pour les « atrocités » commises par le Hamas. « Ce serait une récompense pour ces atrocités horribles, y compris celles du 7 octobre, alors même qu’ils refusent de libérer les otages ou d’accepter un cessez-le-feu », a affirmé le président américain. « Nous aurions pu résoudre ce conflit il y a bien longtemps, a-t-il assuré. Il ne faut pas céder aux exigences du Hamas. »
Concernant la guerre en Ukraine, Trump reproche à l’Inde et à la Chine d’être les « premiers soutiens financiers » de la machine de guerre russe. Mais de façon inexcusable, même les pays de l’Otan n’ont pas suffisamment réduit l’énergie russe », a-t-il déclaré.Quant aux Européens, « ils doivent immédiatement arrêter tout achat d’énergie russe. Sinon, nous perdons beaucoup de temps », a-t-il ajouté.
Trump a affirmé que «l’Iran ne doit pas posséder d’arme nucléaire», révélant avoir proposé au guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, une coopération en échange de la suspension du programme nucléaire de Téhéran. «Sa réponse a été de menacer les pays voisins», a déclaré le président, avertissant que les États-Unis resteraient vigilants au Moyen-Orient.
Le président américain a passé de longues minutes à dénoncer l’immigration clandestine. Il a notamment assuré que les pays européens « vont en enfer » à cause de leurs politiques migratoires.
Évoquant les alliances régionales, Trump a salué les liens avec ses partenaires du Golfe. Il a décrit la «précieuse relation de l’Amérique avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis» comme étant «plus forte que jamais».
Sur le plan intérieur, Trump a exposé ses réussites depuis son retour au pouvoir. «Aucun immigrant illégal n’est entré aux États-Unis depuis mon investiture», a-t-il dit, vantant un «âge d’or national». Il a souligné la domination mondiale de l’Amérique, affirmant: «Nous avons la plus forte armée, la plus forte économie et les relations les plus solides.»
Les propos de Trump ont illustré à la fois son scepticisme de longue date vis-à-vis des institutions multilatérales et sa préférence pour une politique de puissance directe, projetant les États-Unis comme une force autosuffisante sur la scène internationale.