Le suspense a été levé à Stockholm ce 9 octobre. C’est l’écrivain László Krasznahorkai, auteur de Tango de Satan ou La Mélancolie de la résistance, considéré comme un maître contemporain de l’apocalypse et des dystopies, qui a été récompensé par le prestigieux Prix Nobel de littérature. L’écrivain a été récompensé « pour son oeuvre fascinante et visionnaire qui, au milieu d’une terreur apocalyptique, réaffirme le pouvoir de l’art », a expliqué le jury. Il remporte, en plus d’une vie de gloire, la coquette somme de 11 millions de couronnes suédoises (soit un million d’euros).
László Krasznahorkai succède à la Sud-Coréenne Han Kang, première femme asiatique à recevoir le Nobel de littérature, l’an dernier. Les bookmakers pariaient sur un auteur indien. Plusieurs critiques littéraires tablaient sur un homme européen ou du monde anglo-saxon, personnes de la région Moyen-Orient Afrique du Nord. Les plus en vue étaient l’Australien Gerald Murnane, le Roumain Mircea Cartarescu, un autre hongrois Peter Nadas ou encore le Suisse Christian Kracht. László Krasznahorkai comptait parmi ces favoris.
D’autres imaginaient une femme remporter une nouvelle fois le prix. Façon pour l’institution de rattraper son retard en la matière. Après le scandale #MeToo qui a secoué l’Académie en 2018, un lauréat sur deux a été une femme, un effort pour réparer les erreurs du passé et améliorer le déséquilibre entre les sexes.
