Le Parlement japonais a élu mardi Sanae Takaichi nouvelle Première ministre, faisant d’elle la première femme à diriger le gouvernement du pays. La cheffe du Parti libéral-démocrate (PLD), qui avait remporté ce mois-ci la présidence du parti, a obtenu 237 voix contre 149 pour son rival Yoshihiko Noda, dirigeant du Parti démocrate constitutionnel (PDC), rapporte le Japan Times.
Elle succède à Shigeru Ishiba, qui avait démissionné de ses fonctions de Premier ministre et de chef du PLD après la perte de la majorité de la coalition formée avec le Komeito lors des élections à la Chambre des conseillers en juillet.
Âgée de 64 ans, ancienne ministre de la Sécurité économique, Takaichi devient la première femme à diriger le gouvernement japonais et jouissait d’un fort soutien de l’opinion publique.
Elle s’est engagée à « renforcer l’économie japonaise et à refondre le Japon pour en faire un pays capable d’assumer ses responsabilités envers les générations futures ».
Que deux femmes dans son gouvernement
Particulièrement conservatrice, même pour son camp, elle s’oppose à des réformes sociales qui diminueraient les inégalités entre les hommes et les femmes. Tout juste nommée, Sanae Takaichi, n’a nommé que deux femmes ministres dans son gouvernement, après avoir pourtant promis un équilibre entre les genres « à la scandinave ».
Admiratrice de Margaret Thatcher, elle avait déclaré le mois dernier que l’équilibre hommes/femmes au sein de son gouvernement et du comité exécutif de son parti au pouvoir « serait comparable à celui des pays scandinaves ». Les deux femmes qui intègrent son équipe gouvernementale sont Satsuki Katayama, qui sera la première femme ministre des Finances du Japon, et Kimi Onoda, nommée ministre de la Sécurité économique. Le Japon est classé 118e sur 148 dans le rapport 2025 du Forum économique mondial sur l’écart entre les sexes, et la Chambre basse du Parlement ne compte que 15% de femmes.