Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a décidé d’étendre la zone sous contrôle de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, rapportent mardi soir les médias israéliens.
Selon le Times of Israel, cette décision fait suite à des violations de l’accord de cessez-le-feu par le Hamas.
D’après le média public Kan, Benjamin Netanyahu serait en discussion avec de hauts responsables américains pour coordonner cette mesure, mais le cabinet du Premier ministre refuse tout commentaire.
Les troupes s’étaient retirées jusqu’à la ligne dite jaune avant l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, mais Netanyahu aurait désormais décidé d’élargir la présence israélienne à Gaza.
Le Premier ministre avait déjà annoncé de nouvelles “attaques puissantes” sur Gaza, estimant que le Hamas avait violé le cessez-le-feu.
Israël occupe actuellement environ la moitié de la bande de Gaza. Selon le plan en vingt points des Américains, les troupes israéliennes devraient se retirer progressivement dans les phases suivantes du cessez-le-feu, pour quitter entièrement le territoire palestinien à terme.
Deux poids deux mesures
Israël continue de « violer de manière flagrante et systématique l’accord de cessez-le-feu » en vigueur depuis le 10 octobre, dénonce, dans un communiqué diffusé mardi sur Telegram, le bureau des médias du gouvernement de la bande de Gaza, administrée par le Hamas. Ce dernier recense « 125 violations » du cessez-le-feu, ayant entraîné « la mort de 94 civils et plus de 344 blessés ».
Le bureau des médias dénombre « 52 opérations de tirs ciblant directement des civils », « 9 incursions de véhicules dans des quartiers résidentiels dépassant la ligne jaune », « 55 opérations de bombardement », « 11 opérations de démolition de bâtiments civils, en plus de l’arrestation de 21 citoyens dans différentes zones de la bande de Gaza ».
Un décompte tragique qui ne semble pas être pris en compte par les superviseurs du « plan de paix ».
