« Trois semaines et demie après le cessez-le-feu à Gaza, nous avons distribué des colis alimentaires à environ 1 million de personnes dans toute la bande de Gaza », a déclaré devant la presse à Genève Abeer Etefa, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM). Avant le cessez-le-feu, l’ONU avait dénoncé une situation de famine dans certaines parties de l’enclave palestinienne.
« Cependant, pour étendre nos opérations au niveau requis et conformément à nos engagements, nous avons besoin d’un meilleur accès, notamment à davantage de points de passage frontaliers et aux axes routiers principaux à l’intérieur de Gaza », a-t-elle déclaré, en rappelant que le PAM souhaitait faire bénéficier un total de 1,6 million de personnes.
« Nous ne disposons toujours que de deux points d’accès frontaliers opérationnels », a ajouté Mme Etefa, qui réclame l’ouverture des points de passage vers le nord du territoire « pour stabiliser les marchés et répondre aux besoins de la population ». En effet, a-t-elle relevé, si « la consommation alimentaire a légèrement progressé grâce à l’aide humanitaire et au passage des camions commerciaux », celle-ci « reste bien inférieure aux niveaux d’avant le conflit ».
Le PAM dispose actuellement de 44 points de distribution alimentaire opérationnels à Gaza, sur un objectif de 145, a-t-elle encore précisé, en ajoutant qu’à ce jour environ 700 000 personnes reçoivent quotidiennement du pain frais, fourni par 17 boulangeries industrielles parrainées par le PAM. Par ailleurs, le PAM a fait savoir que 200 000 personnes à Gaza reçoivent désormais des virements et bons numériques leur permettant d’acheter des denrées alimentaires et des biens de première nécessité sur les marchés locaux.
