« Nous assurons notre droit légitime » à « nous défendre contre un ennemi qui impose la guerre à notre pays et n’arrête pas ses agressions », a déclaré le mouvement chiite pro-iranien, qui assure respecter depuis la fin novembre 2024 un accord de cessez-le-feu, dans une « lettre ouverte » adressée au peuple et aux dirigeants libanais.
Le Hezbollah affirme en outre être opposé à « toute négociation politique avec Israël », qu’il accuse de vouloir « entraîner le Liban vers un accord politique » qui « ne sert pas l’intérêt national ».
La « lettre ouverte » du Hezbollah, qui utilise ce procédé pour la première fois, est publiée alors que le gouvernement libanais doit faire le point jeudi après-midi sur la progression du plan de l’armée pour désarmer la formation pro-iranienne. Conformément à ce plan, l’armée doit d’abord achever le désarmement du Hezbollah dans la partie sud du pays, proche de la frontière avec Israël, avant la fin de l’année, avant de procéder par étapes pour le reste du territoire.
Le communiqué du Hezbollah dénonce à nouveau « la décision hâtive du gouvernement » de le désarmer, et affirme qu’Israël a « exploité » cette décision « pour imposer » ce désarmement à l’ensemble du territoire libanais « comme condition pour arrêter les hostilités (…), ce qui est inacceptable ».
Malgré un cessez-le-feu qui a mis fin, le 27 novembre 2024, à une guerre meurtrière, Israël poursuit ses attaques contre le Liban, affirmant vouloir empêcher le Hezbollah de reconstituer ses forces.
