La fin d’un calvaire. L’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani a été libérée, jeudi 27 novembre 2025, et a quitté la prison des femmes de la Manouba où elle était en détention depuis le 11 mai 2024.
La ministre de la Justice a signé, ce matin, la décision de lui accorder la libération conditionnelle, selon une source informée citée par l’agence de presse officielle Tap. L’arrêté pris autorisait sa remise en liberté immédiate.
Poursuivie dans plusieurs affaires liées à des déclarations sur des radios et des télévisions concernant l’existence de racisme en Tunisie, Mme Dahmani a été condamnée à au moins trois reprises ces derniers mois. Après avoir passé plus de dix-huit mois en détention, elle a « pu rentrer chez elle », mais elle reste assujettie à des mesures de contrôle judiciaire, a déclaré son avocat aux médias.
L’affaire Dahmani a, ces derniers mois, occupé l’espace public et médiatique, tant ses prises de position avaient suscité tensions, débats et réactions contrastées. Sa détention avait également donné lieu à une série de recours judiciaires et à des appels de plusieurs organisations nationales et internationales en faveur de son élargissement.
Le 20 novembre dernier, Sonia Dahmani, avait été honorée du Prix international de la liberté de la presse, l’une des distinctions les plus prestigieuses décernée par le Committee to Protect Journalists (CPJ), une organisation qui surveille les violations de la liberté de la presse dans plus de 180 pays à travers le monde.
