Amnesty International a affirmé jeudi que “le génocide des Palestiniens commis par Israël à Gaza se poursuit sans relâche malgré le cessez-le-feu” fragile en vigueur depuis le 10 octobre.
Une aide humanitaire a minima
Par le passé, Israël a rejeté régulièrement et vigoureusement comme “mensongères”, “antisémites”, ou “fabriquées de toutes pièces” les accusations de génocide à Gaza portées à son encontre par Amnesty International, d’autres ONG de défense des droits humains, des experts de l’ONU ou encore certains pays comme l’Afrique du Sud qui le poursuivent devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Après plus de deux ans de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, une trêve fragile est entrée en vigueur le 10 octobre sous la pression des États-Unis. Malgré cela, “Israël restreint sévèrement l’entrée des denrées et le rétablissement des services essentiels à la survie de la population civile”, écrit Amnesty International dans un rapport citant de nombreux témoignages d’habitants de Gaza et plusieurs études internationales, notamment de l’ONU.
“Le fait de fournir une aide limitée à quelques-uns ne signifie pas que le génocide a pris fin ni que l’intention d’Israël a changé”, ajoute le texte en référence à l’aide humanitaire ayant pu entrer dans la bande de Gaza ces dernières semaines.
Une “illusion dangereuse”
Le document cite également le déplacement forcé de population ou encore des insuffisances dans l’autorisation des évacuations médicales comme autres preuves, selon l’ONG, qu’un génocide est en cours à Gaza.
“Le cessez-le-feu risque de créer l’illusion dangereuse d’un retour à la normale pour les gens qui vivent à Gaza”, note Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty, dans le communiqué accompagnant le rapport.
“Le monde ne doit toutefois pas se laisser berner”, ajoute-t-elle, affirmant que “le génocide perpétré par Israël n’a pas pris fin”.
