Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour «entrave à la liberté d’exercer le journalisme», visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.
Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des «crimes de guerre», pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu’ils sont commis contre des Français.
«Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d’entrave à la liberté d’exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l’application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles», soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.
Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d’entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.
