Un groupe d’experts nommés par le ministre de la Santé vaccinosceptique de Donald Trump, Robert Kennedy Jr., a décidé vendredi de cesser de recommander le vaccin contre l’hépatite B à l’ensemble des nouveaux-nés, contre l’avis de nombreux soignants.
Cette décision, qui devrait être suivie par les autorités fédérales américaines, mettrait fin à l’actuelle politique de prévention du pays, en vigueur depuis plus de 30 ans. Le président Donald Trump avait lui-même plaidé en septembre dernier pour changer le calendrier vaccinal des enfants américains, assurant notamment qu’il n’y avait “aucune raison” de vacciner les nourrissons contre l’hépatite B, se faisant ainsi écho de théories antivax.
La vaccination des nouveau-nés contre l’hépatite B est pour l’heure recommandée aux États-Unis, comme dans de nombreux autres pays, en raison notamment de la possibilité que l’enfant soit contaminé par sa mère lors de la grossesse ou l’accouchement.
Plusieurs experts accusent les nouveaux membres nommés par l’administration Trump de propager des peurs infondées sur les vaccins, dans la lignée du ministre de la Santé Robert Kennedy Jr, connu pour son vaccinoscepticisme.
Ce dernier a entrepris de remodeler la politique vaccinale américaine en limogeant des experts réputés, en annulant des financements pour le développement des vaccins et en initiant cette révision. Et il pourrait aller encore plus loin en réformant les procédures d’approbation des vaccins aux États-Unis, selon un document interne de l’Agence du médicament ayant récemment fuité.
