Le ministre de la Sécurité nationale israélien, la figure de l’extrême droite Itamar Ben Gvir, a promis jeudi la destruction de la tombe du militant nationaliste arabe Ezzedine al-Qassam, enterré en Israël et qui a donné son nom à la branche armée du Hamas palestinien.
Le ministre, habitué des polémiques, a posté sur X (anciennement Twitter) une vidéo le montrant accompagner des forces de sécurité en train de démonter une tente de prière située à côté de la tombe de ce militant d’origine syrienne, ayant combattu en Palestine avant la création d’Israël en 1948.
“La tombe de l’archi-terroriste Ezzedine al-Qassam à Nesher doit être retirée, et hier à l’aube, nous avons fait le premier pas”, a légendé Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite israélienne. Il avait déjà demandé en août la démolition de la tombe lors d’un débat parlementaire.
“Atteinte sans précédent aux lieux sacrés”
Le mouvement islamiste Hamas a condamné dans un communiqué une “atteinte sans précédent aux lieux sacrés”, et une “tentative d’effacer la mémoire d’une nation”. “L’extrémisme est devenu une politique officielle déclarée, nécessitant une position internationale pour freiner cette barbarie”, a commenté Mahmoud Marawi, un dirigeant du Hamas cité dans le communiqué.
Pionnier de la lutte armée
La sépulture d’Ezzedine al-Qassam, située près d’Haïfa dans le nord d’Israël, a fait l’objet de plusieurs dégradations au cours des décennies passées. Le prédicateur, tué dans les années 30, est connu comme étant l’un des pionniers de la lutte armée contre le mandat britannique et le sionisme.
Selon le quotidien israélien de droite Israel Hayom, les forces de sécurité auraient également enlevé des caméras de vidéosurveillance autour de la sépulture, et arrêté une personne responsable des lieux.
Sollicitée par l’AFP, la police a assuré ne pas avoir été impliquée, et renvoyé vers l’autorité en charge des cimetières.
