Depuis le plan de « paix » de Donald Trump, Gaza ne fait plus guère la « une » de nos médias. Ni la Cisjordanie oubliée volontairement par ce plan. Et pourtant ! Les Palestiniens souffrent toujours. Dans la bande côtière, les deux camps s’accusent de violations et le journal d’opposition israélien Haaretz constate que presque chaque jour, Israël lance des frappes sur le territoire assiégé et dévasté. La tempête Byron aggrave la détresse et l’aide, comme les approvisionnements, restent insuffisants. Hier, on déplorait déjà la mort d’au moins 16 personnes dont trois enfants, morts d’hypothermie. . Selon l’ONU, 761 sites, abritant environ 850 000 déplacés, présentent un risque élevé d’inondation.
On ne parle plus vraiment du passage à la deuxième phase du plan américain. Le Hamas refuse son désarmement et parle seulement de « gel », Israël ne veut pas de retrait au-delà de la ligne jaune » qui, selon Tsahal, fait office des nouvelle frontière… Occupée ailleurs, la communauté internationale proteste peu.
Même silence sur la Cisjordanie. Dans un rapport transmis au Conseil de sécurité, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres alerte : « En 2025, les indicateurs de l’avancée de la colonisation ont atteint leur niveau le plus haut depuis que les Nations unies ont commencé à systématiquement surveiller ces avancées en 2017. En tout, les plans pour près de 47 390 unités de logements ont été avancés, approuvés ou présentés, comparé à quelque 26 170 en 2024 ». Antonio Guterres « condamne l’expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est », mais qui l’écoute ? Sûrement pas l’Amérique de Trump, financièrement complice dans les programmes de construction.
Dans son édition datée du 12 décembre, le quotidien français Le Monde publie une enquête intitulée :« Les méthodes d’Israël pour imposer un régime de terreur inédit en Cisjordanie ». Le journal, qui note que « le niveau de violence infligé aux Palestiniens qui résident dans ce territoire n’a jamais été aussi élevé depuis 1967, date du début de son occupation par l’Etat hébreu », écrit notamment : « Les Palestiniens ont peur. De l’armée. De la police. Du Shin Bet (le renseignement intérieur). Des colons. Des arrestations. Des interrogatoires. De la prison. Des checkpoints. Des patrouilles. Même de prendre la route entre les différentes villes de Cisjordanie »
A Tel Aviv, on affirme que l’armée veut « éradiquer toute velléité terroriste». Cependant, en Turquie où sont soignés des blessés, les hôpitaux voient surtout passer des civils: femmes, enfants, vieillards… Et une source sécuritaire occidentale indique qu’il n’y a plus beaucoup de groupes combattants. Le maire d’un village proche de Naplouse estime que l’objectif réel « est d’occuper la terre.»
Netanyahou et ses extrémistes ne varient pas : ils font et feront tout pour empêcher la création d’un Etat palestinien.
