Les chiffres donnent le tournis au citoyen moyen : Le PSG a été condamné par le conseil de prud’hommes de Paris a versé 60,9 millions d’euros à son ancien joueur vedette Kylian Mbappé, une somme qui correspond à trois mois de salaires non versés, à des congés payés et aux primes dues selon son contrat. Un différend né du fait que le joueur avait refusé de renouveler son contrat, ce qui aurait permis au club de le vendre au lieu de le voir partir libre, et toucher, lui, une belle prime de signature de la part de son nouveau club, le Real de Madrid. Le PSG affirmait que Mbappé avait, verbalement, renoncé à ces sommes non payées et lui réclamait 440 millions de dommages…
Ces quelque 61 millions font rêver et interpellent. S’ils ne représentent que le quart des revenus annuels de Ronaldo, le premier milliardaire du football, ils sont l’équivalent de plus de 32 700 années de salaire d’un travailleur tunisien au Smig 48 heures et 2788 ans d’un Français payé au Smic !
Il est difficile de connaître les salaires exacts des footballeurs – les différentes sources ne sont pas d’accord et s’y ajoutent les revenus publicitaires et le droit à l’image, mais Mbappé, le mieux payé du Real toucherait un peu plus de 32 millions d’euros par an. En France , Ousmane Dembélé gagnerait 18 millions d’euros par an, devant 3 de ses coéquipiers du PSG dont Hakimi, les seuls au-dessus du million mensuel. En Ligue 1, l’écart est de un à trente.
Si plusieurs sources indiquent que l’Algérien Belaili était payé 70 00 euros par l’Espérance de Tunis, Sport News Africa écrit que le salaire maximum d’un joueur tunisien en Tunisie est de 30 000 dollars, plus qu’en Algérie, moins qu’au Maroc, en Afrique du Sud ou en Egypte (53 000).
Le conseil de prud’hommes de Paris a considéré qu’un footballeur est un salarié comme un autre et que le droit du travail s’impose. Pour les avocats de Mbappé, « Il s’agit d’une victoire du droit et du respect des engagements, pas d’un conflit de personnes ».
Reste la question : les footballeurs sont-ils trop payés ? Et pourquoi une énorme différence entre les salaires des hommes et des femmes. Même si la réponse à cette dernière interrogation est connue : moins de sponsors, de publicité et de spectateurs… La joueuse de Barcelone Aitana Bonmati culmine à un million d’euros par an devant sa coéquipière Alexia Putellas (un peu moins de 700.000).D’autres sources modifient cette donne en assurant que la Lyonnaise Tabitha Chawinga touche environ 80 000 euros mensuels, suivie de près par deux de ses coéquipières, la Brésilienne Tarciane (70 000 euros) et la Française Marie-Antoinette Katoto (60 000 euros).
