La cheffe du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a annoncé son intention de porter plainte contre le président de la République, Kais Saied pour avoir « délibérément dissimulé les violences dont elle a été victime à l’Assemblée des représentants du peuple ».
« Kais Saied a délibérément participé à ces violences en refusant d’assurer ma sécurité. Il était au courant de ce qui allait m’arriver au Parlement 3 jours avant l’incident sans faire aucune réaction », a-t-elle déclaré dans une vidéo live diffusée, hier soir, sur sa page Facebook.
Pour elle, le président de la République a manqué de respect aux députés du PDL lorsqu’il a brandi leurs photos, hier lors de son discours, et a fait d’eux le centre de moqueries et la risée de tous. Selon Moussi, Saied a égalé le bourreau à la victime à travers son geste.
La députée suspendue a accusé le président de vouloir travestir l’histoire et s’approprier des prouesses qui ne sont pas les siennes. Comme elle lui a reproché « de ne pas vouloir dissoudre l’Assemblée, et appeler à des élections, et la maintenir suspendue pour s’en servir comme prétexte, à la persistance du péril imminent ».
Elle a, par ailleurs, critiqué l’inaction du parquet, malgré l’existence d’une vidéo montrant la dernière agression dont elle a été victime, lors sa visite à Mjez el-Bab à Béjà. « Le président n’a-t-il pas appelé hier le ministère public à agir de son propre chef ? » S’est-elle interrogée.
Ce faisant, Abir Moussi a annoncé la tenue d’une manifestation nationale le vendredi 15 octobre, « pour commémorer la fête de l’évacuation, et revivifier la mémoire nationale », mettant en garde « contre le fait de barrer la route aux manifestants et de les empêcher d’accéder à Bizerte ».
Dans un contexte connexe, Moussa a ajouté qu’elle portera également plainte contre Sahbi Samara, Seifeddine Makhlouf et Rached Ghannouchi.
