La Banque mondiale vient de publier une évaluation chiffrée sur «la pauvreté multidimensionnelle» en Algérie, concentrée sur trois grandes dimensions : la santé, l’éducation et les conditions de vie. Il y a une amélioration sur ces aspects, mais beaucoup reste à faire notamment pour réduire les écarts entre les régions.
Le rapport concerne essentiellement la « pauvreté non monétaire ». À la différence de la pauvreté monétaire, qui est définie par un revenu inférieur au seuil de pauvreté, la pauvreté non monétaire concerne les effets des faibles revenus, c’est-à-dire la difficulté ou l’impossibilité d’accéder à certaines commodités. Les chiffres avancés sont ceux de 2019. Une nette amélioration est constatée entre 2013 et 2019, puisque le taux de pauvreté multidimensionnelle en Algérie est passé de 2,1 à 1,4 % de la population. « Une personne est considérée comme ‘multidimensionnellement pauvre’ si son niveau de privation dépasse 33 » sur une échelle de 0 à 100, expliquent les auteurs de l’étude. Les personnes dont l’indicateur va de 20 à 33 sont considérées comme vulnérables à la pauvreté multidimensionnelle.
Le pourcentage de personnes vulnérables a lui aussi baissé de 5,8 à 3,6 %. « La baisse de l’IPM (indicateur de pauvreté multidimensionnelle) s’explique par l’amélioration de la santé, de l’éducation et des conditions de vie de la population », lit-on dans le rapport qui note que l’Algérie, avec 1,4 % de sa population touchée par la pauvreté multidimensionnelle, fait mieux que ses voisins, l’Égypte (5,2 %), l’Irak (8,6 %) et le Maroc (6,1 %). La Tunisie, en revanche, est mieux lotie (0,8 %).