Chaque été, c’est quasiment les mêmes scènes qui se répètent tout au long de la belle côte algérienne. Si vous rêvez de passer, entre amis ou en famille, une tranquille journée à la plage, les choses risquent assez vite de se gâter. Sérieusement. De nombreux témoignages sur les médias ou sur les réseaux sociaux dénoncent, avec force, ce qui est qualifié de « mafias des plages ».
De jeunes plagistes clandestins disposent tout près de l’eau chaises, tables et parasols, obligeant les estivants à payer la « prestation ». « La mafia des plages existe encore et continue d’exercer son autorité sous les yeux des “autorités”, témoigne un père de famille. Si tu ramènes ton parasol, ces voyous t’obligent à t’installer loin de l’eau. Si tu veux te mettre devant pour surveiller les enfants, même si tu arrives très tôt, tu dois payer pour louer leurs parasols, tables et chaises… » Souvent, des bagarres éclatent entre estivants révoltés et « plagistes » sans scrupule.
En plus du diktat sur la plage, des « parkingueurs » clandestins règnent en toute impunité sur les quelques espaces à proximité de la plage. Gare à celui qui ne paie pas, il risque de retrouver son véhicule dans un sale état, représailles automatiques du racketteur mécontent.
Les services de sécurité ont, comme chaque année, multiplié les interventions contre cette « mafia des plages », mais ces opérations coup de poing, très médiatisées ne viennent pas à bout du phénomène.