Les violents incendies qui ont ravagé le nord-est de l’Algérie sont éteints mercredi, après avoir fait 34 morts.
Voitures et champs calcinés, magasins en cendres, la région montagneuse et boisée de Béjaïa a été l’une des plus touchées par ces feux qui se sont propagés sous l’effet de la sécheresse et de la canicule, par des températures montées par endroits jusqu’à 48 degrés.
Des témoins ont décrit des langues de feu, se déclenchant soudainement «comme un chalumeau».
Au total, 97 feux ont ravagé depuis dimanche une quinzaine de préfectures du nord-est du pays. «Tous les foyers sont éteints» et un dispositif de surveillance a été mis en place, a annoncé la Protection civile.
Au moins trois témoins ont déploré auprès de l’AFP des retards dans l’intervention des secours et un manque de moyens.
« La population locale a joué un rôle crucial pour éviter l’extension de certains foyers. Nous avons utilisé des seaux en plastique remplis grâce au camion d’un bénévole et nous sommes montés dans la forêt pour lutter contre les flammes», témoigne Mohammed Said Omal, un des volontaires.
Selon les autorités, les incendies ont été maîtrisés grâce à une dizaine d’avions et d’hélicoptères bombardiers d’eau. Plus de 8 000 agents de la Protection civile et 525 camions ont été mobilisés.
Le site d’information TSA s’est toutefois interrogé sur un manque persistant de bombardiers d’eau, une faible protection des villages en lisière de forêts et des problèmes de «déforestation» et d’urbanisation anarchique.