Le Conseil national d’Attayar, réuni le 31 octobre 2021, a formulé dans un communiqué, daté du dimanche 31 octobre 2021 et signé par sa présidente Samia Abbou, plusieurs revendications au président de la République Kaïs Saïed et après avoir examiné la situation du pays et l’avancement de la guerre contre la corruption.
Le parti politique a ainsi appelé le chef de l’Etat à fixer une date limite pour les mesures exceptionnelles et à mettre en place une vision claire qui détermine les menaces imminentes et les mesures pour y remédier.
Attayra considère aussi le gouvernement Bouden comme un fait accompli, pour la gestion de cette période exceptionnelle et une sortie de crise avec le minimum de dégâts, notamment au niveau économique, social, financier et sanitaire, et qui devra œuvrer à l’ouverture des dossiers de corruption financière et politique.
Attayar a aussi exprimé son refus de tout amendement de la constitution dans le cadre des mesures exceptionnelles et hors des conditions fixées par la Constitution de 2014. En ce qui concerne l’amendement de la loi électorale et du système politique, il estime que cela ne peut se faire sans un dialogue réel, sérieux et direct avec la participation des forces politiques et civiles ainsi que celle d’experts dans le domaine.
Ainsi, le parti a exprimé son soutien à toute initiative de dialogue, directe, sérieuse et transparente avec les jeunes, les organisations nationales, les acteurs politiques et les composantes de la société civile, et qui sera limitée par le seul objectif de dépasser la crise actuelle.
En outre, Attayar a considéré que le véritable soutien au système judiciaire ne peut se faire que par un appui financier, logistique, humain et technique afin qu’il puisse exercer ses fonctions. Et de soutenir que les réformes urgentes du système judiciaire passeraient inévitablement par l’activation du rôle de l’inspection publique affiliée au ministère de la Justice.
Le parti appelle, donc, dans ce cadre, à une ouverture rapide des dossiers de soupçons de corruption relatifs à certains juges et l’application de la loi à leur encontre. Il demande également la réouverture de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc).
Par ailleurs, Attayar dénonce les attaques délibérées du chef de l’Etat visant le parti à travers son secrétaire général Ghazi Chouachi, en insinuant qu’il y a des soupçons de corruption le touchant sans preuves. L’objectif étant de s’attaquer à ses opposants politiques et de diaboliser l’œuvre des partis politiques et en diffamant et traitant de vendus tous ceux qui s’opposent à lui.
