Plus de trois mois après l’ouverture du procès de l’attentat de Nice, le verdict est tombé ce mardi. La Cour d’assises spéciale de Paris a déclaré les huit accusés coupables et retenu la qualification d’association de malfaiteurs terroriste contre deux d’entre eux. Les peines prononcées vont de deux à 18 années de prison.
L’assaillant, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, 31 ans, qui avait foncé au volant d’un camion-bélier sur la foule rassemblée Promenade des Anglais, avait été abattu par la police au terme de sa course meurtrière. Son acte avait été revendiqué par le groupe Etat islamique, mais aucun lien n’a pu être mis en évidence entre le mouvement djihadiste et le chauffeur-livreur tunisien. 86 personnes ont perdu la vie et plus de 450 personnes ont été blessées.
Voici, dans le détail, le verdict rendu par la cour d’assises spéciale.
Brahim Tritrou : 2 ans de prison, interdiction définitive du territoire français, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans
Maksim Celaj : 3 ans de prison, interdiction définitive du territoire français, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans
Endri Elezi : 3 ans de prison, interdiction définitive du territoire français, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans, mandat de dépôt
Enkeledja Zace : 5 ans de prison dont 2 assortis de sursis, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans et confiscation des scellés
Artan Henaj : 8 ans de prison, interdiction définitive du territoire français, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans et confiscation des scellés, mandat de dépôt.
Ramzi Arefa : 12 ans de prison, en récidive légale, aggravé par une autre circonstance, interdiction de détenir ou porter une arme pendant 15 ans et confiscation des scellés mais le caractère terroriste de l’association de malfaiteurs n’est pas retenu
Chokri Chafroud : 18 ans de prison, interdiction définitive du territoire français et inscription au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infraction terroristes
Mohamed Ghraieb : 18 ans de prison, inscription au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infraction terroristes.
Les trois avocats généraux avaient plaidé pour des peines allant de 2 à 15 ans de prison.