Il reconnaît qu’il n’aurait pas été élu sans les réseaux sociaux, mais il appelle désormais à les réguler : l’ancien président américain a prononcé jeudi 21 avril un discours où il a accusé les grandes plateformes d’avoir largement amplifié « les pires instincts de l’humanité ».
« L’une des causes majeures de l’affaiblissement des démocraties tient au profond changement dans nos façons de communiquer et de nous informer », a-t-il déclaré devant des étudiants de Stanford, l’université au cœur de la Silicon Valley, en Californie. Barack Obama a détaillé le revers du succès de Facebook ou YouTube, dont le modèle (la publicité ciblée à grande échelle) repose sur l’économie de l’attention. « Malheureusement, ce sont les contenus inflammatoires, polarisants qui attirent l’attention et encouragent la participation » des utilisateurs, a-t-il noté.
L’ex chef d’État (entre 2009 et 2017) s’est aussi étendu sur le phénomène de la désinformation. Il s’est reproché de ne pas avoir suffisamment réalisé « à quel point nous étions devenus réceptifs aux mensonges et aux théories du complot » avant l’élection de Donald Trump, qui lui a succédé. « Les outils ne nous contrôlent pas. Nous pouvons les contrôler », a-t-il conclu.