La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) estime que le PIB libanais n’enregistrera pas de croissance cette année, « en raison de l’absence d’action politique et du blocage des réformes », selon un bref rapport sur la conjoncture économique dans les pays de la partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen (appelée région SEMED par l’organisation, soit Égypte, Jordanie, Liban, Maroc et Tunisie).
« L’incertitude quant à l’éventualité d’un programme soutenu par le Fonds monétaire international (FMI) s’est accrue après le blocage des réformes préalables essentielles, ce qui maintient le Liban à l’écart des marchés internationaux et réduit davantage les réserves officielles (de devises) », a détaillé la BERD dans ce rapport consulté par L’Orient-Le Jour.
Elle estime que le pays pourrait afficher 3 % de croissance en 2024 « à condition de surmonter les obstacles politiques, de progresser sur la voie des réformes et de mettre en œuvre avec succès un programme soutenu par le FMI, ce qui permettrait également de reprendre les négociations avec les partenaires internationaux ».
Les estimations de la BERD se rapprochent de celles du FMI, alors que la classe dirigeante libanaise n’a toujours pas mis en œuvre les réformes réclamées par la communauté internationale, essentielles avant tout déblocage d’une assistance financière, malgré des discussions officiellement entamées en 2020. Le Liban est en crise économique, financière et institutionnelle depuis 4 ans.
La BERD a commencé en 2018 à financer différents projets pour une enveloppe cumulées de plus de 750 millions d’euros au Liban.