Le ministère de la Santé du Hamas a publié une liste nominative de quelque 7000 Palestiniens tués dans la bande de Gaza. Il répond ainsi à Washington, qui a déclaré n’avoir « pas confiance » dans ses bilans.
La liste de 6747 noms précise le sexe, l’âge et le numéro d’identité de personnes tuées depuis le début des frappes israéliennes sur le territoire palestinien contrôlé par le Hamas. Le gouvernement du Hamas dit être en attente de vérification de l’identité de 281 autres corps.
Le ministère a souligné qu’il publiait cette liste après que la crédibilité de ses bilans a été remise en question mardi par le président américain Joe Biden, interrogé sur le nombre de morts dans le conflit.
« Je suis sûr que des innocents ont été tués, et c’est le prix à payer pour faire la guerre. Mais je n’ai aucune confiance dans les chiffres utilisés par les Palestiniens », avait-il alors déclaré.
« L’administration américaine s’est départie de toutes les normes éthiques, humanitaires et des valeurs fondamentales des droits humains pour se muer en porte-parole de l’occupant », a rétorqué le Hamas.
Pour les ONG les chiffres sont cohérents
Gaza coupée du monde, il est presque impossible pour les journalistes, humanitaires et observateurs internationaux d’accéder au territoire assiégé. Dans ce contexte, le ministère palestinien de la Santé reste la source de référence pour la presse et les ONG.
« Avec la force de frappes actuelle des bombardements sur Gaza, c’est assez cohérent », évalue un ancien collaborateur du Croissant Rouge. Mais quoi qu’il en soit, « que les chiffres soient un peu exagérés ou en dessous, l’important c’est l’accès au soin pour les gens », ajoute-t-il.