Trois jours de deuil national décrété par Mahmoud Abbas, à la suite du bombardement
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a décrété mardi un deuil de trois jours dans les territoires palestiniens après la mort de 200 personnes dans le bombardement israélien d’un hôpital gazaoui, selon le ministère de la santé à Gaza. Mahmoud Abbas, dont l’autorité n’est plus exercée dans la bande de Gaza depuis la prise du pouvoir par le Hamas en 2007, a condamné un « massacre ».
Dans le même temps, des centaines de Palestiniens ont manifesté et appelé à la démission du président de M. Abbas à Ramallah, rapporte l’Agence France-Presse.
Erdogan appelle à l’arrêt des violences « sans précédent à Gaza »
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé mardi à « l’arrêt de cette violence sans précédent à Gaza », après le bombardement d’un hôpital de la ville qu’il a imputé à l’armée israélienne.
Israël a « frappé un hôpital abritant des femmes, des enfants et des civils innocents », a-t-il déclaré sur le réseau social X (anciennement Twitter). « J’invite toute l’humanité à agir pour mettre fin à cette brutalité sans précédent à Gaza ». Le ministère des affaires étrangères turc a, quant à lui, dénoncé des actes « barbares ».
Le Qatar dénonce un « massacre »
Le ministère des affaires étrangères qatari a condamné mardi soir le tir meurtrier qui a touché un hôpital de Gaza, imputé par le mouvement palestinien Hamas à Israël.
Dans un communiqué, le ministère dénonce un « massacre (…), un crime haineux contre des civils sans défense et une violation grave (…) du droit international ». Israël a, de son côté, accusé le Jihad islamique d’être à l’origine de ce tir qui a fait au moins 200 morts, selon les autorités locales.
« L’Occident doit faire cesser immédiatement la tragédie » appelle Ahmed Aboul Gheit, chef de la Ligue arabe
Cette attaque est le fruit d’un « esprit diabolique », a dénoncé Ahmed Aboul Gheit, chef de la Ligue arabe. Il a appelé « l’Occident à faire cesser immédiatement la tragédie » après la mort d’au moins 200 personnes causée par une frappe aérienne de l’armée israélienne, selon le ministère de la santé à Gaza. « Nos mécanismes arabes recensent les crimes de guerre, et leurs auteurs ne pourront pas échapper à la justice », a prévenu le patron de l’organisation régionale.
L’OMS condamne l’attaque et appelle « à la protection immédiate des civils et de l’accès aux soins »
Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « condamne fermement l’attaque contre l’hôpital Ahli Arab » et appelle « à la protection immédiate des civils et de l’accès aux soins, ainsi qu’à l’annulation des ordres d’évacuation ».
L’Egypte condamne « le bombardement israélien de l’hôpital baptiste Ahli Arab »
Dans un communiqué, Le Caire considère ce bombardement « comme une grave violation des dispositions du droit international et humanitaire ». L’Egypte appelle l’Etat hébreu « à mettre immédiatement un terme à sa politique de punition collective contre la population gazaouie » mais également à ce que « tous les pays du monde, en particulier les pays majeurs et influents, [interviennent] pour mettre fin à ces violations et les condamner sans équivoque ».
Aussi, le ministère des affaires étrangères égyptien veut qu’Israël « cesse de cibler les environs du terminal de Rafah » afin de permettre aux pays et aux organisations de pouvoir acheminer de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
L’occident reste timide
S’en prendre à une infrastructure civile n’est pas conforme au « droit international », a rappelé mardi le président du Conseil européen, Charles Michel, après le bombardement de l’hôpital Ahli Arab de Gaza.
« Il semble que ce soit confirmé, et une attaque contre une infrastructure civile n’est pas conforme au droit international », a-t-il déclaré.
Interrogée sur cette frappe, qui fait au moins 200 morts, selon le Hamas, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a refusé de s’exprimer à ce stade. « Je viens d’être informée de l’incident. J’ai besoin d’une confirmation, je ne peux faire de commentaires à ce stade », a-t-elle déclaré.
De son côté, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déploré qu’« une nouvelle fois des civils innocents payent le prix le plus élevé ». « La responsabilité de ce crime doit être clairement établie et ses auteurs devront rendre des comptes », a-t-il écrit sur X (anciennement Twitter).