Le Consulat général du Royaume du Maroc à Tunis informe que, dans le cadre de l’organisation de la 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations CAN-Maroc 2025, prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, les autorités marocaines ont décidé d’instaurer, à titre exceptionnel et temporaire, le visa électronique (AEVM) pour l’entrée au Maroc.
Cette mesure concernera les ressortissants de plusieurs pays, y compris les citoyens de la République tunisienne. La procédure sera appliquée du 25 septembre 2025 au 25 janvier 2026.
Modalités pour les Tunisiens souhaitant assister à la CAN 2025
Les supporters tunisiens désirant se rendre au Maroc pour suivre les matchs doivent introduire une demande de visa électronique via l’application « YALLA », mise en place spécialement pour l’événement par la Fédération Royale Marocaine de Football. Pour les autres motifs de déplacement (tourisme, affaires, visites familiales, etc.), les demandes devront être déposées au moins 96 heures avant la date prévue du voyage, exclusivement sur le site officiel : https://www.acces-maroc.ma
Sont exemptés de cette procédure : Les titulaires de passeports diplomatiques, de service, spéciaux ou officiels. Les résidents au Maroc disposant d’un titre de séjour en cours de validité. Les passagers en transit via les aéroports marocains, sans entrée sur le territoire. Les conjoints et conjointes de ressortissants marocains, avec justificatif de mariage. Les personnes âgées de 55 ans et plus.
Pourquoi?
Optimiser la gestion administrative des entrées grâce à la digitalisation.
Renforcer le contrôle des mouvements transfrontaliers pour des raisons organisationnelles, de sécurité générale et de suivi statistique des visiteurs.
Cependant, cette décision intervient dans un contexte diplomatique sensible, ou les postes d’ambassadeurs sont vacants dans les deux pays.
La décision a surpris de nombreux Tunisiens, qui la jugent inopportune dans le climat actuel. Si elle répond à des besoins d’organisation et de suivi statistique des flux, elle rappelle que les mesures frontalières ne sont jamais uniquement techniques : elles reflètent aussi les équilibres et tensions politiques entre pays voisins. Face à cette situation, plusieurs voix appellent à la réciprocité et à un dialogue bilatéral afin de préserver la fluidité des échanges et éviter que les citoyens ne deviennent les premières victimes d’un différend diplomatique