Le vice-président américain JD Vance s’est dit « très optimiste » sur le maintien du cessez-le-feu à Gaza, lors d’une visite mardi chez son allié israélien.
Dix jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le vice-président américain, J. D. Vance, a déclaré que la situation entre « l’organisation terroriste du Hamas », l’Etat d’Israël et « la population innocente de Gaza coincée au milieu » était « meilleure qu’il n’imaginerait qu’elle le serait ».
Il a affirmé, lors d’une courte conférence de presse à Kyriat Gat, dans le sud d’Israël, qu’il restait « beaucoup à faire » et que cela prendrait « beaucoup de temps », avant de remercier le gouvernement israélien, qui a été, selon lui, « remarquablement utile ».
Optimiste
M. Vance a regretté le « désir de souhaiter l’échec » des actions diplomatiques des médias qui évoquent, selon lui, la fin du cessez-le-feu, et martelé que « ce n’est pas la fin, c’est exactement comme ça que cela doit se passer. Nous nous en sortons très bien ».
Steve Witkoff, l’envoyé spécial américain au Moyen-Orient, qui a été au cœur des négociations pour le cessez-le-feu, a ensuite pris la parole. « Nous apprenons beaucoup ici », a-t-il déclaré, estimant que l’accord de paix conclu à Gaza pourrait être utilisé dans d’autres conflits pour mettre fin à la guerre. Dans la bande de Gaza, « nous dépassons nos prévisions pour cette période », a-t-il déclaré.
M. Witkoff, qui a rencontré mardi les otages libérés par le Hamas, a rapporté : « Je n’ai vu aucune victime dans cette pièce, j’ai vu des personnes fortes. »
Jared Kushner, le gendre du président Donald Trump, a répété les propos de J. D. Vance condamnant l’attitude de ceux qui « deviennent un peu hystériques à propos de violations présumées » du cessez-le-feu. Les deux parties sont dans un moment de « transition après deux années de guerre très intense », a-t-il justifié.

M. Kushner a aussi salué la « communication étonnamment forte » entre les Nations unies et Israël sur la question de l’aide humanitaire, alors que l’ONU a regretté à plusieurs reprises depuis le début de la guerre les restrictions imposées par Israël à l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave. « Je pense qu’un excellent résultat est possible », a-t-il déclaré.
« Un peu de patience »
J. D. Vance a appelé à faire preuve d’« un peu de patience » face à la frustration croissante d’Israël quant au « rythme de retour des otages restants » par le Hamas. « Certains de ces otages sont ensevelis sous des tonnes de décombres. Pour certains autres, personne ne sait où ils se trouvent », a déclaré M. Vance. « C’est une raison suffisante pour recommander un peu de patience. » Interrogé sur les prochaines étapes du cessez-le-feu, il a noté que « ce travail est très difficile » et appelé à faire preuve de souplesse.
Le vice-président américain a toutefois écarté les questions relatives à la manière dont Gaza devrait être gouvernée à l’avenir, estimant que celles-ci ne se poseraient qu’une fois la sécurité des Palestiniens à Gaza et des Israéliens, ainsi que l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave seraient assurées.
Pas de date butoir
« Ce qu’on a vu durant la semaine écoulée me rend très optimiste sur le fait que le cessez-le-feu » en vigueur depuis le 10 octobre entre Israël et le Hamas « va durer », a déclaré J. D. Vance. Il a toutefois répété, comme le président américain, que si le Hamas ne coopérait pas il serait « anéanti ».
« Le Hamas doit se conformer à l’accord et si le Hamas ne se conforme pas à l’accord, de très mauvaises choses vont se produire, mais je ne vais pas faire ce que le président des Etats-Unis a refusé de faire jusqu’à présent, c’est-à-dire fixer une date butoir explicite, car […] ces choses-là sont difficiles », a-t-il commenté. « Je ne pense pas qu’il soit vraiment judicieux de dire que cela doit être fait en une semaine », a-t-il dit.
Enfin, JD Vance a déclaré que « tout le monde a un rôle à jouer » dans la bande de Gaza, le vice-président américain a assuré qu’« il n’y aura[it] pas de troupes américaines sur le terrain à Gaza ». Washington y jouera plutôt un rôle de « médiateur » pour « apporter une coopération utile », a-t-il précisé.
Les Etats-Unis « ne vont rien imposer à [leurs] amis israéliens en ce qui concerne la présence de troupes étrangères sur leur sol », a-t-il, par ailleurs, souligné.