Les présidents égyptien Abdel Fattah al-Sissi et américain Donald Trump présideront, lundi 13 octobre 2025, à Charm el-Cheikh un sommet pour la paix à Gaza, en présence de dirigeants de plus de 20 pays.
–Pourquoi ce sommet aura-t-il lieu lundi après-midi ? La journée du 13 octobre sera cruciale dans le processus de paix entre le Hamas et Israël. En effet, c’est avant lundi, à 11 h, que les 48 otages ou dépouilles d’otages encore retenus à Gaza doivent être rendus à Israël. En échange, Israël doit libérer 250 « détenus pour des raisons de sécurité » et 1.700 Palestiniens arrêtés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre. Le sommet se fera dans la foulée de cet échange, marquant la fin de la première phase du cessez-le-feu.
–Pourquoi en Égypte ? Le sommet se tiendra à Charm el-Cheikh, là ou se déroule depuis lundi dernier les négociations qui ont conduit à la signature d’un cessez-le-feu à Gaza. Il sera conjointement présidé par Donald Trump, dont le plan de paix sert de base aux négociations entre Israël et le Hamas, et par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
–Qui participera au sommet ? Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres a été convié au sommet. Plusieurs autres dirigeants ont annoncé, dimanche, leur participation, dont le roi Abdallah II de Jordanie et le président turc Recep Tayyip Erdogan. Parmi les leaders européens, le premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron s’y rendront. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, et la présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, sont, eux aussi, attendus en Égypte, de même que le président du Conseil de l’Union européenne, António Costa.
(Dans le détail, tous les pays qui participeront au sommet: Qatar, Emirats, Arabie Saoudite, Jordanie, Turquie, Iran, Indonésie, Koweït, Bahreïn, Pakistan, France, Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni, France, Etats unis, Canada, Grèce, Chypre, Salvador, l’Inde, la Hongrie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Japon)
–Quid du Hamas et d’Israël ? Le Hamas a annoncé qu’il ne participerait pas à la signature officielle de l’accord. Un de ses hauts responsables, Hossam Badran, a déclaré que le mouvement islamiste palestinien agissait « par l’intermédiaire des médiateurs qataris et égyptiens ». Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou n’a pas donné d’indication sur sa participation ou non au sommet.
Que va-t-il se passer ? « Le sommet vise à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, à renforcer les efforts pour instaurer la paix et la stabilité au Moyen-Orient et à ouvrir une nouvelle page de sécurité et de stabilité régionale », a annoncé, samedi, la présidence égyptienne. Selon les services du chef du gouvernement britannique, une « cérémonie de signature » du plan de paix est prévue. Des rencontres multilatérales et bilatérales, notamment entre Donald Trump et les Européens devraient avoir lieu.
Quelle suite pour le plan de paix ? Le retrait total des troupes israéliennes et la démilitarisation du Hamas sont les principaux points qu’il reste à négocier. De même que la gouvernance future de l’enclave, qui devrait se faire sans le Hamas. « Pour le Hamas, la gouvernance de la bande de Gaza est une question réglée. Le Hamas ne participera pas du tout à la phase de transition, ce qui signifie qu’il a renoncé au contrôle de la bande de Gaza, mais il reste un élément fondamental de la société palestinienne », a indiqué une source au sein du mouvement proche des négociations.