À Gabès, la tension est montée d’un cran après l’annonce, le 4 décembre 2025, d’un appel à une grève générale populaire, lancé par Khayreddine Debaya de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme.
Réunis devant le tribunal de première instance, citoyens et militantes ont exprimé leur colère face au report, une nouvelle fois, du verdict dans l’affaire liée au complexe chimique, une décision officiellement motivée par la nécessité de consulter plusieurs ministères. Pour la population, il s’agit d’un énième épisode d’une longue série de reports qui ne fait qu’aggraver une crise environnementale et sanitaire jugée catastrophique. Depuis septembre 2025, Gabès est en effet confrontée à des fuites chimiques répétées ayant provoqué plusieurs vagues d’intoxications, parfois touchant des dizaines de personnes en une seule journée.
Les habitants dénoncent un « crime environnemental » dont les conséquences deviennent insoutenables et accusent les autorités de retarder indéfiniment les décisions urgentes nécessaires pour protéger la santé publique et mettre fin aux activités polluantes du complexe chimique.
