
MAROC – L’Union nationale des travailleurs au Maroc, syndicat proche du Parti de la justice et du développement, a mobilisé plusieurs centaines de manifestants devant le parlement à Rabat pour protester contre la vie chère.
C’est l’une des premières fois que des sympathisants du PJD descendent dans la rue, depuis la déroute électorale de ce parti aux législatives de septembre 2021, remportées par le parti libéral de l’homme d’affaires Aziz Akhannouch.
« Les prix grimpent et le gouvernement dort », ont scandé les militants, presque tous habillés de chasubles et coiffés de casquettes orange, la couleur du syndicat.
« Non à la hausse exorbitante des prix du carburant… Nous exigeons l’équité et la justice fiscale », pouvait-on lire sur les pancartes et entendre dans la foule.
« Ce gouvernement est là depuis un an mais il n’a toujours pas mis en place de mesures pratiques pour freiner la hausse des prix », a déclaré un syndicaliste.
Le malaise social s’accroît au Maroc sur fond de poussée inflationniste nourrie par la flambée des prix des matières premières au niveau mondial et une croissance atone.
L’indice des prix à la consommation a progressé de 8,3% en septembre sur un an dans le pays, en raison d’une flambée des prix alimentaires (+14,7%) qui pénalise fortement les classes populaires.
Dans une note récente sur les inégalités sociales, le Haut-commissariat au Plan (HCP) a indiqué que le Maroc était revenu « au niveau de pauvreté et de vulnérabilité de 2014 », à cause de l’épidémie du Covid-19 et de l’inflation.
MAROC – Le Maroc ambitionne de devenir un leader africain en matière de développement du e-sport, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
Dans une déclaration à M24, la chaîne d’information en continu de la MAP, en marge du Morocco E-Sport Summit, M. Bensaid a indiqué que « ce premier rendez-vous autour du gaming est très important compte tenu de la volonté du Royaume de développer cette industrie prospère au niveau mondial ».
« Les jeunes marocains sont les premiers consommateurs de e-sports au niveau continental et il est temps de passer à la production et au développement de contenus dans le domaine du gaming », a noté le ministre.
« Le e-sport est un vecteur de développement de nouveaux métiers, comme l’intelligence artificielle et le coding dont nous devons exploiter le potentiel », a expliqué le responsable marocain, ajoutant que le Maroc a investi dans la formation à ces nouveaux métiers au sein des facultés et des instituts au niveau national.
« Nous estimons que c’est le moment opportun pour aller dans le sens d’un développement du gaming notamment au niveau de la création de contenus », a-t-il fait savoir, précisant que cette démarche est également portée par des entreprises mondiales leaders dans ce domaine.
« Nous voulons faire du e-sport une industrie développée au Maroc, à l’instar de ce qui se fait dans d’autres industries, comme l’automobile et l’aéronautique », a-il-relevé, ajoutant que le Morocco E-Sport summit vise à fédérer les efforts et attirer les grandes entreprises de l’univers du gaming pour investir au Maroc.

SYRIE – Israël a mené ce lundi 24 octobre une frappe en plein jour sur les environs de Damas, faisant un blessé parmi des militaires, a annoncé le ministère syrien de la Défense. Il s’agit du deuxième raid en trois jours à viser la région de la capitale syrienne. Les bombardements israéliens se produisent en général la nuit.
«L’ennemi israélien a mené des frappes aériennes depuis le nord des territoires palestiniens occupés, ciblant des sites près de Damas», a indiqué le ministère dans un communiqué, ajoutant qu’un soldat avait été blessé et faisant état de «dégâts matériels».
Les explosions ont été clairement entendues dans la capitale syrienne, selon un journaliste de l’AFP. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée à Londres, a précisé que le raid avait visé des sites dans la région de Dimas, voisine de la capitale, où opèrent des groupes soutenus par l’Iran et l’armée syrienne.
Une frappe israélienne avait visé vendredi soir des sites militaires syriens près de l’aéroport international de Damas et dans la zone au sud de Damas.
IRAN-RUSSIE – L’Iran a annoncé dimanche la signature d’un contrat avec la Russie portant sur la fourniture de « 40 turbines » destinées à aider l’industrie gazière de ce pays frappé par des sanctions occidentales en raison de l’invasion de l’Ukraine, selon un média local.
« Les succès industriels » de l’Iran « ne se limitent pas au domaine des missiles et des drones », a déclaré le directeur exécutif de la compagnie gazière iranienne Reza Noushadi, cité par l’agence de presse du ministère du Pétrole, Shana.
« Actuellement, 85% des installations et des équipements dont a besoin l’industrie du gaz sont fabriqués à l’intérieur du pays et en tenant compte de cette capacité, un contrat a été récemment signé pour exporter en Russie 40 turbines de fabrication iranienne », a indiqué le responsable. Il n’a pas précisé quand le contrat a été signé ni quand est prévue la livraison des turbines.

LIBAN – Les députés ont échoué pour la quatrième fois ce lundi 24 octobre à élire un successeur au président Michel Aoun, dont le mandat expire dans une semaine, le Parlement étant clairement divisé en deux camps, celui du Hezbollah pro-iranien et celui de ses opposants.
Le député Michel Moawad, qui tente de réunir les voix du camp opposé au Hezbollah, a obtenu 39 votes lundi, loin des 86 voix nécessaires pour être élu au premier tour. Le fils de l’ancien président René Moawad, assassiné en 1989, a obtenu trois voix de moins que lors de la dernière séance jeudi dernier. Cinquante députés ont voté blanc, dont les parlementaires du camp pro-Hezbollah.
Un militant et professeur d’université respecté, Issam Khalifé, a obtenu dix voix, notamment celles de députés issus du mouvement de contestation déclenché en octobre 2019 pour réclamer le départ d’une classe politique en place depuis des décennies, accusée de corruption et d’incompétence. Comme plusieurs fois par le passé au Liban, le processus d’élection d’un nouveau président pourrait prendre des mois dans un pays miné par les divergences politiques qui empêchent également la formation d’un gouvernement.
ISRAËL – Dans un enregistrement diffusé dimanche par la télévision israélienne, le leader d’extrême droite Bezalel Smotrich affirme que le chef de l’opposition Benyamin Netanyahou « voulait désespérément » s’allier avec le parti islamiste Ra’am après les élections de l’année dernière, et qualifie l’ancien Premier ministre de « menteur parmi les menteurs » pour l’avoir nié.
D’après le leader du parti du sionisme religieux, Netanyahou aurait fait des offres généreuses à Ra’am pour obtenir son soutien afin de former un gouvernement après les élections de mars 2021, tandis que lui-même avait officiellement catégoriquement exclu une telle alliance du bloc de droite avec le parti arabe.
Le parti islamiste avait finalement rejoint le bloc dirigé par Naftali Bennett et Yair Lapid pour former la dernière coalition gouvernementale.
Réagissant à la diffusion de l’enregistrement, Bezalel Smotrich a déclaré à Kan que lui et Benyamin Netanyahou « coopéraient pleinement et étroitement », tout en suggérant que la mise au jour de l’enregistrement visait à attiser la discorde entre eux avant les élections.
Il a ensuite publié une déclaration disant que l’enregistrement était « ancien » et qu’il en avait parlé avec le chef du Likoud.
« Nous ne permettrons à personne de semer le conflit entre nous. Nous travaillerons ensemble afin de former un gouvernement juif, national et sioniste », a-t-il déclaré.

ISRAËL – « Il est inutile d’investir dans les transports en Cisjordanie, puisque la région ne fera plus partie d’Israël dans le futur », a déclaré Merav Michaeli, la cheffe du parti travailliste et ministre des Transports, sous entendant que la totalité de la Cisjordanie deviendra un territoire palestinien.
La ministre s’est exprimée lors d’un échange sur Channel 12, au cours duquel une personne lui a demandé pourquoi elle avait gelé les projets de transport pour les habitants des implantations en Cisjordanie (Judée et Samarie).
Michaeli a répondu qu’elle n’avait gelé aucun projet, mais qu’elle n’en avait pas lancé de nouveaux. « C’est absurde d’investir dans un endroit qui, au bout du compte, ne fera pas partie d’Israël », a-t-elle estimé.
Shlomo Neeman, qui dirige à la fois le Conseil de Yesha et le Conseil régional de Gush Etzion, s’est offusqué de ses propos.
« Michaeli promeut un programme extrémiste et dangereux », dans lequel il est acceptable d’avoir des transports le jour du Shabbat mais inutile de fournir des services aux résidents de Judée et de Samarie », a-t-il dénoncé.
EGYPTE – La Banque centrale d’Égypte développe un indice de la livre égyptienne en vue d’abandonner l’arrimage de la devise nationale au dollar. C’est ce qu’a annoncé dimanche son gouverneur Hassan Abdallah.
S’exprimant lors d’un forum économique au Caire, M. Abdallah a souligné que les devises des pays producteurs de pétrole, auxquels l’Égypte n’appartient pas, sont le plus souvent indexées sur le dollar. « Par conséquent, quel que soit le cours du dollar, nous avons commencé à travailler sur la création d’un indice de la livre égyptienne », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision El-Sharq, soulignant que les États-Unis ne sont pas le principal partenaire de l’Égypte.
Selon le gouverneur, l’indicateur de la livre égyptienne peut être basé sur un panier de plusieurs devises, ainsi que sur l’or et d’autres métaux. « Une partie de notre succès dépendra de notre capacité à nous débarrasser du préjugé relatif à la nécessité d’arrimer [la livre égyptienne] au dollar. Nous voulons être convertibles dans n’importe quelle devise », a ajouté M. Abdallah.
Depuis mars de cette année, la livre égyptienne a perdu plus de 27% de sa valeur face au dollar. Toutefois, M. Abdallah a noté que la monnaie nationale s’était renforcée face à l’euro, à la livre sterling et à la livre turque.
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/EF5PTRSW55EN3MHOGW7WHR26WM.jpg)
SOUDAN – Des milliers de manifestants ont incendié, dimanche 23 octobre, le siège du gouvernement du Nil Bleu à Damazine, dans le sud du Soudan, frontalier de l’Éthiopie, pour dénoncer l’inaction selon eux des autorités locales face à un conflit tribal qui a fait au moins 200 morts, selon des témoins.
La foule a d’abord tenté de forcer l’entrée du quartier général de l’armée dans la province au cri de « Omda dégage ! », en référence au gouverneur Ahmed Al-Omda Badi, ont rapporté ces témoins.
« Ils se sont finalement tournés vers le siège du gouvernement local et y ont mis le feu, l’incendie est toujours en cours », a déclaré Abdel Qader Ibrahim, un habitant joint par l’AFP au téléphone.
En fin d’après-midi, plusieurs habitants joints par l’AFP ont dit avoir entendu « des tirs dans le centre et l’est de Damazine », le chef-lieu de l’État du Nil Bleu.
Au moins « 200 personnes sont mortes » lors d’affrontements pour l’accès à la terre mercredi et jeudi entre la tribu des Haoussas, une ethnie africaine, et des clans rivaux à Wad al-Mahi, à 500 kilomètres au sud de Khartoum, a annoncé samedi un responsable local.
Jeudi déjà, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté à Damazine pour protester contre les violences, alors que de juillet à début octobre, au moins 149 personnes ont été tuées et 65 000 déplacées dans l’État du Nil Bleu, selon l’ONU.
Durant l’été, les Haoussas s’étaient mobilisés à travers le Soudan, se disant discriminés par la loi tribale qui leur interdit, parce qu’ils sont arrivés les derniers dans le Nil Bleu, de posséder des terres.
La question de l’accès à la terre est très sensible au Soudan, où agriculture et élevage représentent 43 % des emplois et 30 % du PIB.
ETHIOPIE – Les délégations des rebelles tigréens et du gouvernement éthiopien se préparaient lundi aux pourparlers de paix organisés en Afrique du Sud pour trouver une solution pacifique à la guerre qui ravage depuis deux ans le nord de l’Ethiopie.
Une équipe de négociateurs tigréens est arrivée sur place dimanche soir, a annoncé sur Twitter un porte-parole des autorités de cette région dissidente, Kindeya Gebrehiwot, en rappelant les demandes rebelles de « cessation immédiate des hostilités, accès humanitaire sans entraves et retrait des forces érythréennes ».
La délégation du gouvernement fédéral a pour sa part quitté Addis Abeba dans la matinée, a annoncé le service de communication gouvernemental sur Twitter.
Ces discussions, qui se tiennent sous l’égide de l’Union africaine (UA), sont « une opportunité de résoudre pacifiquement le conflit et de consolider l’amélioration de la situation sur le terrain », a ajouté le gouvernement, qui affirme avoir « continué de reprendre le contrôle de centres urbains majeurs ces derniers jours », sans plus de détail.

SOMALIE – Neuf personnes ont été tuées et 47 blessées dans l’ attaque menée dimanche 23 octobre durant plus de six heures par des islamistes radicaux shebab dans un hôtel de la ville de Kismayo.
Cette grande ville portuaire du sud est la dernière frappée par le regain des actions violentes des shebab ces derniers mois, qui a notamment ensanglanté la capitale Mogadiscio et le centre du pays.
L’attaque, débutée vers 12 h 45 locale (9 h 45 GMT), s’est achevée vers 19 h après que trois assaillants présents à l’intérieur de l’hôtel ont été abattus par les forces de sécurité de l’État du Jubaland.
Le ministre de la Sécurité du Jubaland, Yusuf Hussein Osman, a annoncé un bilan de neuf personnes tuées et 47 autres blessées, « parmi lesquelles des élèves qui sortaient d’une école voisine au moment de l’attaque ». « Les forces de sécurité ont mis fin au siège en temps opportun », a-t-il estimé.
Les shebab ont revendiqué l’attaque, affirmant viser un hôtel où étaient réunis des membres de l’administration du Jubaland.
KENYA – Arshad Sharif, un présentateur vedette de la télévision pakistanaise, qui avait fui son pays, il y a quelques mois, pour échapper à une arrestation pour sédition, a été tué par balle au Kenya, a annoncé lundi son épouse.
Le journaliste était un critique véhément de l’armée, toute puissante au Pakistan, et un partisan de l’ancien Premier ministre Imran Khan, renversé en avril par une motion de censure. «J’ai perdu un ami, un mari et mon journaliste préféré aujourd’hui. Selon la police, il a été abattu au Kenya», a twitté lundi son épouse, Javeria Siddique.
En août, M. Sharif avait interviewé sur la chaîne Ary News un proche conseiller de M. Khan, Shahbaz Gill, qui avait à cette occasion exhorté les officiers de l’armée à désobéir aux ordres contraires «à la volonté de la majorité (du peuple)».
Ces déclarations avaient été considérées comme séditieuses par les autorités. Ary News avait ensuite brièvement été empêchée d’émettre par l’autorité de régulation des médias et un mandat d’arrêt avait été émis contre M. Sharif, qui avait alors quitté le pays. La chaîne avait ultérieurement annoncé avoir «coupé (ses) liens» avec le présentateur.
Le Pakistan occupe la 157e place sur 180 dans le classement de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.

RDC – Le président congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a exclu de faire appel à des « mercenaires » russes du groupe Wagner pour venir à bout de l’insécurité persistante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), contrairement à ce qu’ont fait plusieurs pays africains. « »Je sais que c’est à la mode maintenant… (mais]) non, nous n’avons pas besoin d’utiliser des mercenaires », a-t-il déclaré au journal économique britannique ‘Financial Times’ (FT) lors du FT Africa Summit qui s’est tenu à Londres.
« Je ne sais même pas où les trouver », a plaisanté M. Tshisekedi, en faisant référence à la société de sécurité privée russe Wagner, qui a fourni des mercenaires pour combattre dans des pays allant du Mali et de la République centrafricaine (RCA) à l’Ukraine.
Ces propos interviennent alors que l’est de la RDC est – et depuis près de trente ans – la proie de violences causées par la présence de dizaines de groupes armés locaux et étrangers. Ces groupes exploitent aussi les richesses naturelles présentes dans la région (or, coltan, cobalt…) pour se financer.
Selon le FT, les diplomates occidentaux en poste en Afrique se sont inquiétés d’une visite effectuée en août dernier à Moscou par le ministre congolais de la Défense, Gilbert Kabanda Rukemba, dans le cadre de la conférence sur la sécurité internationale organisée par la Russie en plein conflit ukrainien. Ils craignaient que Kinshasa ne fasse appel au groupe paramilitaire Wagner.
MALAWI – La police du Malawi a accueilli dans ses rangs deux agents atteints d’albinisme, les premières personnes atteintes de ce trouble pigmentaire génétique rare au sein de l’organisation de sécurité du pays.
Selon les groupes de défense des droits, ce recrutement devrait contribuer à la lutte contre les attaques contre les albinos et à rétablir la confiance dans la police après que certains agents ont été impliqués dans de telles attaques.
Les officiers Hamid Vasco et Brenda Mhlanga ont obtenu leur diplôme après six mois de formation et ont été accueillis dans le service de police lundi avec d’autres nouvelles recrues.
Vasco, âgé de 25 ans, a déclaré qu’il avait décidé de rejoindre la police pour aider à mettre fin aux attaques contre les personnes atteintes d’albinisme au Malawi.
Les statistiques montrent que depuis 2014, plus de 170 albinos ont été attaqués ou tués au Malawi en raison de fausses croyances selon lesquelles des concoctions mélangées à leurs parties du corps apportent chance et richesse.
En juin, la Haute Cour de Blantyre a condamné le policier Chikondi Chileka et quatre autres personnes à 30 ans d’emprisonnement avec travaux forcés, après les avoir reconnus coupables de commerce de tissus humains.
Vasco et Mhlanga sont les premières personnes atteintes du trouble pigmentaire génétique rare à travailler dans la police du Malawi.
INSOLITE – Apprendre dans la rue, au bord des routes, et même aux feux de signalisation voici le quotidien de jeunes du Mozambique

À l’affût de nouvelles connaissances, des jeunes débrouillards de Maputo peuvent désormais bénéficier des cours de Catarina Sive. La professeure de mathématiques âgée de 25 ans, a décidé d’offrir ses enseignements à ceux qui le souhaite. Son objectif : les former afin qu’il retrouve le chemin de l’école.
« Ils sont enthousiastes, ils participent tous , ils acceptent. Lorsque je m’entretiens avec eux, ils me demandent toujours de l’aide pour retourner à l’école, car les conditions ici ne sont pas les mêmes que dans un établissement, il n’y a pas d’organisation, ils ne passerons pas d’une classe à l’autre. C’est juste un moyen pour qu’ils prennent gout à étudier et qu’ils aient envie de retourner à l’école » a précisé Catarina Sive.
Alignés dans un coin du trottoir sur des chaises en plastique, comme immunisés contre l’agitation qui les entoure, les élèves acquièrent des connaissances élémentaires en portugais et en mathématiques, qui leur permettront d’intégrer un établissement scolaire plus formel.
« Moi, par exemple, je n’ai pas étudié, mais l’enseignante a eu le courage de venir vers moi. Je ne demande pas grand-chose, seulement d’apprendre à écrire. Maintenant c’est très difficile de trouver quelqu’un qui accepte de nous aider de bon cœur et qu’il le fait avec amour « déclare un élève.
« Au feu rouge, on apprend », un projet fait avec amour, avec l’aide de partenaires et de personnes de bonne volonté, déterminés à aider ces jeunes à réécrire leur avenir.
SUISSE-FRANCE – Credit Suisse, la deuxième banque helvétique, a accepté de payer 238 millions d’euros en France pour éviter des poursuites pénales pour démarchage illégal de clients et blanchiment aggravé de fraude fiscale entre 2005 et 2012, selon un accord validé ce lundi par le président du tribunal de Paris.
En acceptant de signer cette convention judiciaire d’intérêt public (Cjip) conclue avec le parquet national financier (PNF), Credit suisse AG évite ainsi un procès en France et solde son litige tant avec l’administration fiscale, à laquelle il versera 115 millions d’euros de dommages et intérêts, qu’avec le ministère public, en payant une amende de 123 millions d’euros.
L’enquête du parquet financier avait débuté en 2016 après la réception de signalements dans le cadre d’une entraide financière pour blanchiment de fraude fiscale et de démarchage bancaire illégal.
Les investigations ont révélé que 5.000 clients français disposaient d’un compte Credit Suisse depuis de nombreuses années, non déclaré à l’administration fiscale française.
Les avoirs dissimulés s’élevaient à 2 milliards d’euros, a rappelé le président du tribunal Stéphane Noël.
« Le Credit Suisse n’envoyait aucun relevé de compte. Le démarchage ne respectait pas la législation française, les commerciaux se déplaçaient en France, en toute discrétion. Ils identifiaient des prospects » avec des « visites dans des hôtels, restaurants, jamais dans les locaux officiels de l’établissement français », a-t-il ajouté.
Le PNF a calculé l’amende en prenant en compte des « facteurs majorants », à savoir « le caractère systémique, une période longue, la création d’outils pour dissimuler », a détaillé le procureur François-Xavier Dulin.

GRANDE BRETAGNE – Moins de deux mois après sa défaite face à Liz Truss, Rishi Sunak, 42 ans, a cette fois réussi à devenir Premier ministre du Royaume-Uni, et succéder à celle qui n’aura fait qu’un passage éclair à Downing Street. Penny Mordaunt, sa seule rivale dans la course à la chefferie du Parti conservateur, a reconnu sa défaite.
Rishi Sunak est le seul à avoir recueilli les soutiens d’au moins 100 parlementaires conservateurs, seuil nécessaire pour participer à l’élection interne de son parti. De son côté, l’ancien Premier ministre Boris Johnson, tenté par un retour au pouvoir, avait finalement jeté l’éponge.
Rishi Sunak sera le premier Britannique d’origine indienne à devenir chef de gouvernement. Sa couleur de peau lui vaut des attaques y compris chez certains soutiens de son parti. Le journal Libération relate la tirade raciste, samedi sur la radio britannique LBC, d’un électeur des Tories convaincu que « Rishi n’est pas vraiment britannique ». « Oui, 85 % des Anglais sont blancs et ils veulent voir un Premier ministre qui leur ressemble », assurait cet homme. Rishi Sunak est né à Southampton où sa famille était arrivée dans les années 60.
CHARLES III – Des militants écologistes du groupe Just Stop Oil ont entarté ce lundi l’effigie de cire du roi Charles III au célèbre musée londonien Madame Tussauds, dans le cadre d’une série d’actions pour exiger l’arrêt de l’exploration pétrolière et gazière.
Quatre personnes ont été interpellées pour dégradations, selon la police de Londres.
Selon le musée, deux manifestants ont jeté « ce que nous pensons être un gâteau sur nos personnages de la famille royale ». L’établissement reste ouvert, à l’exception de l’installation touchée, a indiqué un porte-parole de Madame Tussauds.
Deux membres du groupe, qui avaient acheté leurs billets, ont écrasé un gâteau au chocolat sur le visage de la statue de cire du roi, fervent défenseur de l’environnement, a revendiqué Just Stop Oil dans un communiqué.
Lors de cette action, l’un des militants a repris les propos d’un discours prononcé fin 2019 par Charles, alors prince de Galles, soulignant que les jeunes de la génération de ses petits-enfants « exigent des actions immédiates et non simplement des mots ».
« La science est claire. La demande est claire: arrêtez les nouveaux projets pétroliers et gaziers. C’est de la tarte », ont déclaré dans un communiqué les militants Eilidh McFadden, 20 ans, et Tom Johnson, 29 ans.
Le groupe Just Stop Oil a lancé début octobre une série d’actions et de blocages quotidiens à Londres, où ils ont notamment lancé de la soupe les « Tournesols » de Van Gogh à la National Gallery, ou aspergé de peinture une concession Aston Martin.
Dimanche, des militants du groupe écologiste Last Generation ont lancé de la purée sur « Les Meules » de Monet dans un musée à Postdam, en Allemagne.
INDE – Le festival de Diwali (ou Divali), qui a débuté ce dimanche 23 octobre, célèbre la victoire de la lumière sur les ténèbres, du bien sur le mal, de la connaissance sur l’ignorance. À cette occasion, les Hindous festoient avec force et éclat. Des centaines de lumignons ornent fenêtres et parapets des maisons, des rangolis faits de poudres de couleur sont dessinés sur leur seuil, les tables croulent sous les sucreries, des guirlandes lumineuses parent l’entrée des temples, pétards et feux d’artifice explosent toute la nuit.

C’est aussi une fête familiale accompagnée d’un festin, de nouvelles tenues et d’échange de cadeaux. Elle se prépare des semaines avant alors que les maisons sont récurées du sol au plafond. Les ménagères s’arment de balais, de brosses, de têtes-de-loup pour faire disparaître le moindre grain de poussière. Les armoires sont vidées, le linge battu de propre, la vaisselle lavée. Tout doit briller pour la fête du renouveau. La date de Divali change tous les ans. Elle est déterminée en fonction de la position de la nouvelle lune dans le mois de Kartika, à cheval sur le mois d’octobre et de novembre. Cette année, les célébrations débutent le 23 octobre. Elles sont codifiées et durent cinq jours.
JAPON – Un ministre du gouvernement japonais a annoncé sa démission ce lundi 24 octobre après des critiques concernant ses liens avec la secte Moon, un groupe religieux qui fait l’objet d’une attention accrue depuis l’assassinat en juillet de l’ancien chef du gouvernement Shinzo Abe.
Daishiro Yamagiwa, le ministre chargé de la Revitalisation économique, a déclaré à la presse ne pas vouloir que ces allégations sur ses liens avec le groupe aussi connu sous le nom de secte Moon, qu’il n’a pas nommé, «affectent le débat parlementaire».
Le Premier ministre Fumio Kishida avait ordonné la semaine dernière l’ouverture d’une enquête gouvernementale sur l’Église de l’Unification, au centre des attentions au Japon car l’assassin présumé de Shinzo Abe en voulait à ce groupe, auquel sa mère aurait fait des dons très importants, menant leur famille à la ruine. Le suspect pensait que l’ancien premier ministre était proche de la secte.
BRESIL – Un ex-parlementaire brésilien, soutien du président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, a lancé des grenades pour empêcher son interpellation et ainsi blessé au moins deux policiers, ont annoncé dimanche les autorités.
L’ancien député Roberto Jefferson était sous le coup d’une peine de prison de la part de la Cour suprême (STF) pour avoir enfreint les conditions de son assignation à résidence, après avoir attaqué sur les réseaux sociaux une magistrate de la plus haute juridiction.
Au moment de l’arrestation, dans la ville de Levy Gasparian (Etat de Rio de Janeiro, sud-est), M. Jefferson a « réagi » et deux policiers « ont été blessés par les éclats d’une grenade qu’il a lancée », a affirmé la Police fédérale (PF).
Les deux personnes touchées ont reçu des soins médicaux et sont en bonne santé, a ajouté la PF, qui a renforcé la présence policière sur les lieux.
M. Jefferson a opposé une résistance en utilisant « des armes à feu et des explosifs », mais a finalement été arrêté dans la soirée, « après une intense négociation », a aussi précisé la PF, ajoutant qu’il serait l’objet d’une enquête pour tentative d’homicide.
Jair Bolsonaro a pris ses distances avec l’ex-parlementaire, en tweetant: « Toute personne qui tire sur un policier doit être traitée comme un bandit. J’exprime ma solidarité avec les policiers blessés dans cet épisode ».
M. Bolsonaro a aussi insisté sur le fait qu’il n’avait aucun lien avec Roberto Jefferson, qui avait dit en 2020 que le président était son « ami intime ».
Le dirigeant a aussi nié être apparu sur des photos aux côtés de l’ex-député, mais plusieurs médias ont montré des images des deux ensembles lors de l’arrivée au pouvoir de l’ancien capitaine de l’armée en 2019.

COREES – L’armée sud-coréenne a tiré des coups de semonce à l’attention d’un navire nord-coréen ce lundi matin, estimant que celui-ci avait franchi la frontière maritime contestée entre les deux pays, s’attirant en retour des coups de semonce nord-coréens, selon l’agence de presse Yonhap.
Le navire marchand nord-coréen aurait franchi ladite Ligne de limite du Nord, près de l’île de Baengnyeong, à 3h42 locales du matin, puis se serait replié vers le nord après les coups de semonce de la marine sud-coréenne, a déclaré l’état-major interarmées, selon Yonhap.
L’agence a aussi cité l’armée de Pyongyang affirmant qu’un navire militaire sud-coréen a violé quelques minutes plus tard la frontière de facto de 2,5 à 5 kilomètres et l’armée nord-coréenne a répliqué en tirant dix coups de semonce à son attention.
« Nous avons une nouvelle fois adressé un sévère avertissement aux ennemis à l’origine de provocations maritimes qui viennent s’ajouter aux tirs d’artillerie et à la diffusion de messages transfrontaliers par haut-parleurs », a déclaré un porte-parole de l’état-major de l’armée nord-coréenne.
La frontière maritime, considérée comme un point chaud, a été le théâtre de plusieurs affrontements entre les deux Corées au fil des ans.
Mais les tensions se sont intensifiées ces dernières semaines, Pyongyang ayant procédé à plusieurs lancements de missiles et des tirs de barrage d’artillerie jugés provoquants par la Corée du Sud et le Japon.
SLOVENIE – L’ancien ministre slovène des Affaires étrangères Anze Logar était donné en tête du premier tour de la présidentielle dimanche, mais la victoire est loin d’être acquise face à sa rivale de centre-gauche.
Selon les résultats quasi définitifs portant sur 99,9% des bulletins dépouillés, le politicien conservateur de 46 ans obtient près de 34% des suffrages, contre un peu moins de 27% pour l’avocate Natasa Pirc Musar, 54 ans.
Les électeurs du petit pays alpin de 2 millions d’habitants reviendront aux urnes le 13 novembre pour les départager.
M. Logar est l’un des principaux ténors du Parti démocratique slovène (SDS) de l’ex-Premier ministre Janez Jansa, déchu au printemps après un mandat controversé émaillé de nombreuses manifestations.
Après cette lourde défaite aux législatives, son élection redonnerait des couleurs au camp des conservateurs.
La bataille avec son adversaire, Natasa Pirc Musar, s’annonce serrée. Elle a certes été largement distancée dimanche mais dispose d’importantes réserves de voix.
Le Premier ministre libéral Robert Golob, tombeur de Janez Jansa en avril, lui a en effet apporté son soutien après la défaite de son propre candidat, le social-démocrate Milan Brglez (15,4% des suffrages).
Forte de ce ralliement, Natasa Pirc Musar espère devenir la première femme à accéder à la tête de ce pays issu de l’ex-Yougoslavie, membre de l’Union européenne depuis 2004.
ITALIE-FRANCE – A peine entrée en fonctions, la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni a eu dimanche soir son premier tête-à-tête avec un dirigeant étranger en rencontrant à Rome le président français Emmanuel Macron, qui s’est engagé à travailler avec elle avec « ambition » mais aussi avec « vigilance ».

Jusqu’au bout, l’Elysée a maintenu l’incertitude sur cet entretien, qui s’est tenu à l’abri des caméras dans le centre de la capitale italienne pendant un peu plus d’une heure.
« En Européens, en pays voisins, en peuples amis, avec l’Italie nous devrons poursuivre tout le travail engagé. Réussir ensemble, avec dialogue et ambition, nous le devons à notre jeunesse et à nos peuples », a déclaré le chef de l’Etat français dans un tweet illustré d’une photo où on le voit en discussion avec la dirigeante post-fasciste.
Selon Rome, l’entretien, « cordial et productif », a porté sur « la nécessité de réponses rapides et communes à la flambée des prix de l’énergie » au niveau européen, le « soutien à l’Ukraine » ou encore « la gestion des flux migratoires ».
Les deux dirigeants ont fait part de leur « volonté de poursuivre une coopération sur les grands défis communs au niveau européen dans le respect des intérêts nationaux respectifs », a conclu la présidence du conseil italien dans un communiqué.
Il a toutefois pris soin de tweeter juste avant « Grazie Mario », un remerciement à Mario Draghi, le Premier ministre sortant avec lequel il entretenait une relation étroite.
TCHAD – L’enquête sur les violences qui ont ensanglanté le Tchad jeudi 20 octobre se poursuit au Tchad après la manifestation de l’opposition. Outre les morts et les blessés, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) alerte sur ce qu’elle qualifie de « déportation » vers le nord du pays, pour une destination inconnue, de plusieurs centaines de personnes interpellées.
Les dizaines de personnes interpellées après les manifestations interdites de jeudi dernier ont-elles pu être emmenées au bagne de Koro Toro ? C’est la question que se pose la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), qui alerte sur ce qu’elle qualifie de « déportations ». « Nous sommes débordés par les témoignages des parents au niveau de Moussoro. Ils ont aperçu plusieurs véhicules transportant entre 500 et 1 000 personnes en train d’être déportées vers une destination inconnue en violation de tous les droits nationaux et internationaux ratifiés par le Tchad. Est-ce que nous sommes devenus un État voyou ? », s’interroge le représentant de l’ONG Dobian Assingar qui demande à la communauté internationale d’agir vite, au micro de RFI.
Le ministre tchadien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh confirme bien que « plusieurs dizaines » d’arrestations ont eu lieu, sans en donner le nombre précis. En revanche, il dément que ces personnes interpellées aient été envoyées vers le bagne de Koro Toro (centre-nord).

CAMEROUN – Neuf otages, dont cinq prêtres catholiques et une religieuse, ont été libérés samedi 22 octobre, plus d’un mois après avoir été enlevés dans l’ouest anglophone du Cameroun, en proie depuis près de six ans à un sanglant conflit séparatiste, a annoncé lundi 24 octobre l’Église catholique.
Leur enlèvement n’a jamais été publiquement revendiqué mais les meurtres, saccages et rapts sont fréquents dans cette région, où des groupes armés indépendantistes visent régulièrement en particulier les établissements scolaires et les enseignants, mais aussi les églises catholiques et protestantes ainsi que leurs prélats. Les kidnappings sont souvent perpétrés dans le but d’obtenir des rançons.
Rien n’a filtré sur l’identité des ravisseurs ni sur les conditions de leur libération, mais un responsable de l’église catholique a assuré à l’AFP, sous couvert d’anonymat, qu’aucune rançon n’avait été versée malgré les exigences des kidnappeurs.
Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone du Cameroun, sont le théâtre depuis bientôt six ans d’un conflit très meurtrier entre des groupes armés réclamant l’indépendance d’un État qu’ils appellent l’«Ambazonie» et des forces de sécurité massivement déployées par le pouvoir du président Paul Biya, 89 ans, qui dirige le Cameroun d’une main de fer depuis près de 40 ans.
ZONE EURO – La récession se précise pour le continent européen. Alfred Kammer, directeur du département Europe du Fonds monétaire international (FMI), a prévenu lundi que « cet hiver, plus de la moitié des pays de la zone euro connaîtront des récessions, avec au moins deux trimestres d’affilée de contraction de la production ; parmi ces pays, la production chutera en moyenne d’environ 1,5 % par rapport à son pic ».
A l’occasion de la publication du rapport spécifique sur l’Europe, le FMI prédit seulement une croissance de 0,6 % l’an prochain pour la zone euro et, en particulier, un recul du PIB allemand et italien de 0,3 et 0,2 % respectivement. La publication, ce lundi, des indices des directeurs d’achat (PMI) par S&P Global montre une nouvelle détérioration de la situation.
L’indice global est tombé à un plus bas de 23 mois pour s’inscrire à 47,1 points contre 48,1 en septembre. L’indice de l’activité manufacturière, lui, établit un plus bas depuis 29 mois à 44,2 points contre 46,3 le mois précédent tandis que celui de l’activité des services ressort à 48,2 points. « L’accélération du repli de l’activité et la dégradation de la demande enregistrées en octobre préfigurant une contraction de l’économie de la zone euro au quatrième trimestre, une récession de l’économie de la région semble de plus en plus inévitable » a souligné dans un communiqué Chris Williamson, chef économiste de S&P Global Market Intelligence.
BANGLADESH – Des centaines de milliers de personnes au Bangladesh étaient en cours d’évacuation ce lundi dans les régions côtières à l’approche d’un puissant cyclone qui devrait toucher terre tôt mardi, selon les autorités.

Le cyclone Sitrang devrait toucher la ville côtière de Khepupara dans le sud du pays mardi matin, selon le bureau météorologique.
Selon les autorités, une onde de tempête de trois mètres de haut pourrait se produire et inonder une vaste zone de basses terres le long des côtes du Bangladesh, où vivent des millions de personnes.
« Les opérations d’évacuation ont déjà commencé », a déclaré à l’AFP le secrétaire gouvernemental chargé de la gestion des catastrophes, Kamrul Hasan.
Jusqu’à 400.000 personnes des villages et zones côtières vulnérables seront évacuées vers des abris, ont indiqué des administrateurs gouvernementaux des districts côtiers de Patuakhali, Bhola, Barguna et Jhalakathi.
Les autorités bangladaises ont également expédié des aliments secs dans les districts côtiers et renforcé les équipes des hôpitaux des zones rurales de la région.
La Société du Croissant-Rouge a également mobilisé des dizaines de milliers de volontaires pour alerter par haut-parleur la population et aider à son évacuation vers des abris, a déclaré à l’AFP Shahinur Rahman, un porte-parole de la société.
Le Bangladesh, pays d’environ 170 millions d’habitants, est classé parmi les pays les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes depuis le début du siècle, selon l’Onu.
En Inde voisine, plusieurs milliers de personnes de l’État du Bengale occidental ont également été évacuées par précaution, et plus de 100 centres de secours ont été ouverts, ont indiqué des responsables.
BIRMANIE – Environ 50 personnes ont été tuées et 70 autres blessées dans une attaque de l’armée de l’air birmane contre un groupe de rebelles, a indiqué lundi 24 octobre un porte-parole de ce groupe.
«Dimanche vers 20h40 (14h40 heure de Paris), deux avions militaires birmans ont attaqué» une cérémonie organisée par l’Armée de l’indépendance Kachin (KIA), a déclaré à l’AFP le colonel Naw Bu. «Environ 50 personnes ont été tuées, dont des membres de la KIA et des civils», a-t-il précisé, ajoutant qu’environ 70 personnes avaient été blessées.
Les médias locaux ont rapporté que jusqu’à 60 soldats de la KIA et civils avaient péri. Sur des images partagées par ces médias, on peut voir des débris jonchant le sol, ce qu’ils présentent comme étant le résultat de ces attaques. Le bureau des Nations unies en Birmanie s’est dit «profondément préoccupé et attristé par les informations faisant état de frappes aériennes qui ont eu lieu à Hpakant, dans l’État de Kachin».
«Les premiers rapports suggèrent que plus de 100 civils pourraient avoir été touchés par les bombardements», a-t-il déclaré dans un communiqué. «De nombreux morts ont également été signalés», a-t-il poursuivi. Contacté, un porte-parole de la junte birmane n’a pas voulu faire de commentaires sur ces informations.

SARKOZY – Les juges d’instruction chargés de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy à la présidentielle française de 2007 ont terminé leurs investigations, ont indiqué ce lundi une source proche du dossier et le parquet national financier, confirmant une information de l’hebdomadaire l’Obs.
Cette retentissante enquête avait été ouverte après la publication par le média en ligne Mediapart en 2012, d’un document censé prouver que la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy avait été financée par le régime de Mouammar Kadhafi.
Témoignages de dignitaires libyens, notes des services secrets de Tripoli, accusations d’un intermédiaire… En près de dix ans de travail, les magistrats ont réuni une somme d’indices troublants qui ont donné corps à cette thèse.
Toutefois, aucune preuve matérielle n’a pour l’heure été retrouvée, même si des mouvements de fonds suspects ont conduit à treize mises en examen dans ce volet principal.
Les treize personnes mises en examen dans cette information judiciaire ouverte en 2013 et les parties civiles peuvent désormais faire des observations, puis le parquet financier prendra ses réquisitions, avant que les juges d’instruction ordonnent ou non un procès.
Nicolas Sarkozy, qui conteste les faits, a été successivement mis en examen pour corruption passive, financement illégal de campagne électorale, recel de fonds publics libyens et association de malfaiteurs.
Contacté, son avocat n’a pas souhaité réagir.
Dans le document annonçant la fin des investigations et consulté par l’AFP, l’infraction de financement illégal de campagne ne figure pas.
LITHIUM – L’une des plus grandes mines européennes de lithium — poudre blanche qui enivre l’industrie des batteries électriques et devrait permettre aux voitures de se sevrer du pétrole émetteur de CO2 — verra le jour d’ici 2027 en France, dans le Massif central. Le projet Emili, annoncé lundi matin par le groupe français de minéraux industriels Imerys, aidera l’Europe à se défaire de sa dépendance quasi complète à l’égard de la Chine pour le lithium nécessaire aux batteries des voitures électriques, censées être les seuls véhicules neufs à pouvoir être vendus dans l’Union européenne à partir de 2035.
Avec l’exploitation de ce gisement, « nous allons aider l’Europe à se décarboner », a déclaré lundi à la presse Alessandro Dazza, directeur général d’Imerys, qui devait recevoir des élus locaux sur place.
« Ce projet, exemplaire sur le plan environnemental et climatique, réduira drastiquement nos besoins d’importation de lithium », a salué le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, dans le communiqué du groupe. Un projet qui sera soutenu par le gouvernement français, ajoute le ministre.
Sur la dizaine de projets européens d’exploitation de lithium, celui d’Imerys est le deuxième plus important, depuis l’abandon du projet de Rio Tinto en Serbie en janvier, et derrière celui de la start-up Vulcan en Allemagne.
Restent les probables critiques environnementales contre ce nouveau projet minier au cœur de la France. Imerys a annoncé que la mine adopterait un standard international en cours d’élaboration, IRMA, qui vise à réduire les rejets toxiques et à minimiser la consommation d’eau.
« Il faut arrêter avec le mythe de la mine propre! Tout ça c’est de la communication et du flan. On ne sait pas extraire de la matière du sous-sol de façon propre « , s’est insurgé Antoine Gatet, vice-président de France nature environnement (FNE).
VATICAN – Emmanuel Macron a été reçu ce lundi par le pape François au Vatican, pour la troisième fois depuis qu’il est président, sur fond de guerre en Ukraine et de débat sur la fin de vie en France.

Accompagné de son épouse Brigitte Macron, le chef de l’Etat français a été reçu au palais apostolique qui jouxte la basilique Saint-Pierre de Rome pour une audience privée qui a duré 55 minutes.
Sur des images diffusées par le Vatican, les deux hommes sont apparus souriants, M. Macron tutoyant le souverain pontife comme il l’avait fait en 2021.
Ils se sont ensuite livré au traditionnel échange de cadeaux. Le pape a offert au président français une médaille en bronze représentant la place Saint-Pierre. M. Macron a offert une édition du « Traité pour la paix perpétuelle » d’Emmanuel Kant datant de 1796.
« Priez pour moi », a demandé le pape en saluant le couple Macron. « Je prie pour vous tous les jours », a répondu Mme Macron.
A l’issue de ce tête-à-tête, le pontife argentin de 85 ans a échangé pendant une quinzaine de minutes avec la délégation française.
Cette rencontre a été suivie d’un entretien avec le numéro deux du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, ainsi qu’avec le « ministre » des Affaires étrangères du pape, Mgr Paul Gallagher.
Il s’agit de sa troisième audience papale: la première en juin 2018, tandis que la deuxième remonte à il y a moins d’un an, en novembre 2021.
Le président Macron est depuis dimanche à Rome, où il a prononcé un discours à l’ouverture d’un sommet interreligieux sur la paix organisé par la communauté catholique italienne Sant’Egidio.
Il y a livré un plaidoyer pour la paix en Ukraine, tout en soulignant que celle-ci ne pourrait intervenir que quand les Ukrainiens « le décideront » et selon les « termes » de Kiev.