
ALGERIE-MAROC- Le match gagné samedi par les fennecs aux tirs au but a vu beaucoup de messages de fraternité, notamment l’accolade que se sont donné à la 89e minute du match, le milieu offensif algérien Youcef Belaïli et le défenseur marocain Mohamed Nahiri, mais il a aussi été le prétexte à une récupération politique loin des messages positifs sur les réseaux sociaux. Le président Tebboune a été le premier à politiser la victoire en tweetant : « Un million et demi de bravos à nos héros », en référence aux martyrs de la guerre d’indépendance. Le Premier ministre, le ministre des Affaires étrangères et le chef d’état-major ont également félicité les joueurs comme s’il s’agissait d’une grande finale gagnée. Pour les partis d’opposition, la rivalité entre les deux pays ne doit pas dépasser le rectangle vert. « C’était une belle rencontre de joie et d’entente entre les deux peuples. Cela contraste avec les deux pouvoirs qui nous ont habitués aux échanges belliqueux. Encore une fois, c’est l’Afrique du Nord des peuples qui va sauver la région et contribuer à apaiser les relations tendues entre l’Algérie et le Maroc », a déclaré à Jeune Afrique Atmane Mazouz, secrétaire national chargé de la communication du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).
MAROC – Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Roberto Cardarelli a mené des discussions virtuelles avec les autorités marocaines dans le cadre des consultations de 2021 au titre de l’article IV, du 30 novembre au 10 décembre. À l’issue de la visite, M. Cardarelli a publié la déclaration suivante :
« Grâce à une campagne de vaccination très réussie et à la réaction rapide des autorités, la crise sanitaire a été placée sous contrôle et l’économie marocaine rebondit. L’activité économique a récupéré la majeure partie du terrain perdu pendant la récession mondiale marquée de 2020, qui n’a pas épargné le Maroc. Cette performance est due à la poursuite des mesures de relance budgétaire et monétaire, au rebond des exportations, au dynamisme des envois de fonds et à la récolte exceptionnelle après deux années de sécheresse. Après une contraction de 6,3 % en 2020, le PIB devrait croître de 6,3 % en 2021, soit l’un des taux les plus élevés de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. « La reprise économique devrait se poursuivre au cours des prochaines années, même si la pandémie laissera certaines marques. La croissance du PIB devrait avoisiner les 3 % en 2022, la production agricole revenant à des niveaux moyens et l’activité non agricole poursuivant sa reprise. Les récentes pressions inflationnistes sont restées gérables et devraient s’atténuer à moyen terme, à mesure que les pressions sur les coûts dues aux perturbations de l’offre mondiale se résorbent. Après la forte contraction de l’année dernière, le déficit des comptes courants devrait revenir cette année à des niveaux plus proches de ceux d’avant la pandémie et se stabiliser autour de 3,5 % du PIB à moyen terme.
IRAK – Depuis le début de la crise migratoire à la frontière biélorusso-polonaise, les autorités irakiennes ont évacué plus de 3.550 de leurs citoyens, a déclaré le 12 décembre le porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères, Ahmed al-Sahhaf. La diplomatie irakienne a ainsi délivré 383 passeports à ses concitoyens qui se trouvaient sur les territoires biélorusse, lituanien, letton et polonais, et qui avaient perdu leurs documents. Bien que certains des migrants restés sur le territoire de la Biélorussie, après avoir échoué à se rendre dans l’Union européenne, aient commencé à rentrer chez eux, à la fois par des vols d’évacuation et individuellement, ils sont encore nombreux ceux qui attendent toujours un corridor humanitaire vers l’Europe.
D’après la Pologne, au moins 7.000 migrants seraient encore présents en Biélorussie, alors que le nombre de tentatives pour franchir la frontière de manière illégale tend à diminuer, a précisé à l’agence de presse PAP un porte-parole des services secrets polonais.

IRAN – Le président iranien Ebrahim Raïssi a présenté dimanche au Parlement un projet de budget pour l’année fiscale 2022-23, prévoyant la réduction de moitié de la production pétrolière et mettant l’accent sur la défense sur fond de sanctions et de menaces des Etats-Unis et d’Israël. Le projet de budget pour la nouvelle année iranienne qui débute le 21 mars doit être voté avant la fin décembre. Il prévoit une croissance économique de 8%. Selon le document, l’Iran envisage de produire 1,2 millions de barils de pétrole par jour et de le vendre au prix de 60 dollars le baril (environ 53 euros), alors qu’il avait prévu l’an passé de produire 2,3 millions de barils par jour au prix de 40 dollars le baril, selon l’agence Tasnim. Les revenus pétroliers devraient ainsi passer de 33,5 milliards de dollars à 26,3 milliards de dollars. Une estimation très haute, selon des experts pétroliers, car l’Iran vend actuellement autour de 600.000 barils par jour. Les revenus pétroliers représenteront un quart des recettes du budget et un autre quart doit venir des recettes fiscales en nette augmentation. L’autre chapitre important dans le projet de budget est celui de la défense alors qu’Israël et les Etats-Unis ont à de multiples reprises fait planer la menace d’un recours à l’option militaire contre l’Iran. Selon ce document, le montant alloué pour le « programme de renforcement des capacités de défense et de la recherche stratégiques s’élèverait à 4,5 milliards d’euros ». L’an dernier, la part allouée à la défense était de 4 milliards.
ETHIOPIE – La ville de Lalibela, connue pour abriter un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, dans le nord de l’Éthiopie, a été reprise, dimanche, par les rebelles tigréens, onze jours après que le gouvernement a annoncé s’en être emparée. Des habitants joints dimanche après-midi par l’AFP ont affirmé que des combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) étaient entrés dans cette ville de la région de l’Amhara. « Ils sont dans le centre-ville, il n’y a pas eu de combats », a déclaré un habitant. Un autre a affirmé : « Ils sont revenus. Ils sont déjà là ». Dimanche soir, la chaîne Tigrai-TV, liée au TPLF, a annoncé que les troupes tigréennes « ont pris l’aéroport de Lalibela et la ville de Lalibela », ainsi que Gashena, localité située à une soixantaine de kilomètres au sud. Le gouvernement n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.
ISRAËL-EMIRATS – « Les relations entre Israël et les Émirats arabes unis se sont stabilisées dans tous les domaines », a affirmé le Premier ministre israélien Naftali Bennet lors d’une interview accordée à l’agence de presse officielle de l’Etat du Golfe, WAM. « J’ai hâte de développer et de stabiliser davantage cette relation. Les deux pays travaillent ensemble vers un avenir meilleur pour nos enfants », a-t-il indiqué. « Notre coopération offre des opportunités économiques sans précédent non seulement pour nous, mais pour davantage de pays, ce qui est un autre élément pour renforcer la stabilité et la prospérité dans cette région », a-t-il estimé. «Le message que je souhaite transmettre aux dirigeants des Émirats arabes unis et aux citoyens émiratis est que le partenariat et l’amitié mutuels sont naturels », a-t-il souligné. « Nous sommes voisins et cousins. Nous sommes les petits-enfants du prophète Abraham », a ajouté M. Bennett, concluant que le réchauffement des relations au cours de l’année écoulée « est la meilleure preuve que le développement des relations bilatérales est un trésor précieux pour nous et pour toute la région ». Naftali Bennett s’est entretenu lundi à Abou Dhabi avec l’homme fort des Emirats arabes unis Mohammed ben Zayed, une rencontre historique qui vient sceller une « nouvelle réalité » dans la région.

CISJORDANIE – Un Palestinien a été tué lundi matin lors de heurts avec les forces israéliennes en Cisjordanie occupée, ont annoncé des sources médicales et de sécurité. Selon des sources palestiniennes, l’homme – Jamil Al-Kayyal, 31 ans – est mort après avoir été touché à la tête par des tirs, après un affrontement dans le quartier de Ras Al-Ain à Naplouse. Selon la police israélienne, des agents des forces spéciales appuyés par des soldats avaient arrêté un suspect à Naplouse et saisi une arme semi-automatique. « Lorsque les forces spéciales ont terminé leur opération et sont sorties du site, des émeutiers leur ont lancé des engins explosifs à courte portée, mettant leurs vies en péril », a déclaré la police dans un communiqué. « Les forces ont répondu par des tirs en direction des assaillants, et semblent avoir touché l’un d’entre eux, qui a été évacué de la scène par des médecins du Croissant Rouge », précise le communiqué.
Bien qu’Israël n’ait pas de présence permanente dans les villes palestiniennes de Cisjordanie, les forces de sécurité y effectuent des raids et des arrestations, donnant parfois lieu à des affrontements.
ARABIE SAOUDITE-IRAN – Les deux rivaux régionaux, ont envoyé à Amman leurs experts sécuritaires respectifs pour s’entretenir sur des questions de sécurité et de coopération, a rapporté ce lundi l’agence de presse officielle jordanienne. Ces entretiens ont eu lieu à l’Institut arabe d’études de sécurité de la capitale jordanienne, a indiqué le service de presse Petra, sans préciser l’identité d’aucun des représentants des deux parties. Les discussions se sont déroulées dans « une atmosphère de respect mutuel », a affirmé le secrétaire général de l’Institut, Ayman Khalil, selon le rapport, et ont porté sur des questions telles que « la réduction des menaces de tirs de missiles, les vecteurs d’armes balistiques ainsi que les mesures techniques nécessaires pour renforcer la confiance autour du programme nucléaire iranien ». Selon l’agence de presse, les parties auraient également discuté de la coopération sur le combustible nucléaire. Une session de suivi devrait être organisée prochainement à Amman, a indiqué M. Khalil, cité par le rapport.
Aucune déclaration officielle n’a été émise de la part de responsables iraniens ou saoudiens, le Tehran Times, affilié au gouvernement iranien, a toutefois publié le rapport de l’agence Petra dans une confirmation tacite de la tenue des pourparlers.
TORNADES – En marge de la recherche désespérée de survivants, l’aide a commencé à s’organiser dimanche 12 décembre autour d’une usine de bougies au cœur des Etats-Unis, devenue le symbole de la dévastation causée par des tornades qui ont fait, bilan provisoire revu à la baisse, près de 80 morts dans plusieurs Etats du pays. Ce phénomène météorologique exceptionnel a traversé six Etats, y laissant une traînée de destructions sur des centaines de kilomètres, mais c’est à Mayfield, dans le Kentucky, que celles-ci ont été les pires. La fabrique de bougies Mayfield Consumer Products n’est plus qu’un enchevêtrement de poutrelles et de tôles tordues, empilées sur plusieurs mètres de hauteur. Equipés de grues, bulldozers et autres engins mécaniques, les secouristes ont fouillé méthodiquement les décombres dimanche. Quelque 110 employés travaillaient dans l’usine vendredi soir pour répondre à la demande de la période des fêtes, quand la tornade a tout détruit. Plusieurs dizaines de personnes manquent toujours à l’appel. Ailleurs dans le Kentucky, mais aussi dans les Etats du Missouri, de l’Illinois, du Tennessee et de l’Arkansas, se retrouvaient ces mêmes scènes de constructions aplaties, de bâtiments éventrés, d’infrastructures métalliques tordues, de véhicules renversés, d’arbres arrachés et de briques éparpillées dans les rues. Le Mississippi a également été touché.

RUSSIE – Le service fédéral de sécurité russe (FSB) a annoncé ce lundi 13 décembre avoir arrêté 106 partisans d’un groupe néonazi, affirmant que celui-ci agissait sous l’égide de l’Ukraine, voisin et ennemi de la Russie qui dément toute implication. Le FSB, conjointement avec le ministère russe de l’Intérieur, a interpellé au total «106 partisans du groupe MKU (…) afin d’empêcher l’organisation d’actes terroristes et de massacres», a déclaré le FSB dans un communiqué. «Créé par le citoyen ukrainien Egor Krasnov, né en 2000 (…), le groupe MKU agit sous l’égide des services secrets ukrainiens», a affirmé le FSB.
Parmi les personnes interpellées dans 37 régions de Russie, figurent notamment trois «administrateurs des réseaux sociaux du groupe qui appelaient à des actes de violence» et deux autres membres soupçonnés de «préparer des attaques visant des établissements d’enseignement», selon la même source. Les forces de l’ordre russes ont par ailleurs saisi des armes de chasse et des armes blanches. D’autres membres du groupe MKU, pour «Maniaques Culte Meurtre», avaient été arrêtés en février dernier par le FSB. Interrogé par l’AFP, le service ukrainien de sécurité (SBU) a qualifié les accusations russes de «campagne médiatique» visant à discréditer Kiev. Une source au sein des forces de l’ordre ukrainiennes a confirmé à l’AFP que le groupe MKU, dont l’un des fondateurs est un néonazi ukrainien, Egor Krasnov, existait bien, mais qu’il «n’était plus actif en Ukraine».
PAKISTAN – Un policier a été abattu et un autre a été blessé samedi au Pakistan, alors qu’ils escortaient une équipe de vaccination contre la polio, dans une attaque revendiquée par les talibans locaux, un jour après la fin d’un cessez-le-feu, a annoncé la police. Deux hommes à moto ont ouvert le feu sur des policiers qui accompagnaient deux femmes voulant faire vacciner des enfants dans le district de Tank, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest). «Les assaillants ont ouvert le feu de manière indiscriminée, tuant un policier sur place et en blessant un autre», a déclaré Sajjad Khan, policier du district. Les auteurs de la fusillade ont ensuite pris la fuite, a précisé un autre responsable de la police locale, Kamal Shah, confirmant l’attaque. Les talibans locaux avaient mis fin vendredi à une trêve conclue avec la médiation des talibans afghans. Le Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), coalition de factions talibanes opérant dans le nord-ouest du Pakistan, a accusé le gouvernement pakistanais de n’avoir pas honoré les promesses faites lors des premières discussions, notamment la libération de 102 prisonniers ainsi que la mise en place d’équipes de cinq personnes pour mener les négociations. Pour l’heure, le gouvernement pakistanais n’a pas commenté l’échec du processus de paix, mais selon plusieurs médias pakistanais, des dizaines de prisonniers du TTP auraient récemment été libérés.
AFGHANISTAN – La monnaie afghane a plongé lundi à 130 afghanis pour un dollar, atteignant un nouveau record à la baisse, avec une chute de 30% comparé à la semaine dernière. L’Afghanistan souffre d’une grave crise de liquidités depuis le soudain retour au pouvoir des talibans à la mi-août. Depuis, les donateurs internationaux ont suspendu l’aide massive qui portait à bout de bras le budget du gouvernement depuis vingt ans La Commission des changes afghane a appelé la banque centrale à intervenir directement sur le marché en y injectant davantage de dollars pour soutenir l’afghani, a expliqué son porte-parole Haji Zeerak. A la suite du retour des talibans, les États-Unis ont gelé près de 10 milliards de dollars de réserves de la banque centrale afghane, et la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont suspendu leurs aides. Les banques ont réagi à la crise financière avec la mise en place des restrictions sévères sur les retraits d’argent, générant l’inquiétude parmi les civils. Washington reste sourd aux demandes des talibans qui réclament un dégel des fonds pour relancer l’économie et lutter contre la famine.

AFRIQUE DU SUD – Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a été testé positif au Covid-19 le 12 décembre 2021 et a entamé un traitement. Agé de 69 ans, il souffre de symptômes légers de la maladie, selon le communiqué de la présidence sud-africaine. « Le président, qui est entièrement vacciné, s’est isolé au Cap et a délégué toutes ses responsabilités au vice-président David Mabuza pour la semaine prochaine », précise le texte. Le dirigeant sud-africain a commencé à se sentir « mal » après avoir quitté, dans la journée du 12 décembre, la cérémonie officielle en hommage à l’ancien président Frederik de Klerk, mort le mois dernier.
D’autre part, le projet de loi sur la redistribution des terres présenté par le gouvernement qui prévoyait l’expropriation par l’Etat, sans indemnisation, de terres détenues en majorité par des Sud-Africains blancs au profit de la majorité noire a été rejeté par le Parlement. Pour certains, c’était trop, pour d’autres pas assez. Un quart de siècle après la chute du régime raciste et les premières élections démocratiques en 1994, les trois-quarts des terres agricoles du pays sont encore aux mains de la communauté blanche, qui ne représente pourtant que 8% des 59 millions d’habitants.
TURQUIE – Plus de 5.000 personnes ont manifesté dimanche à Istanbul contre l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat, marquant un premier grand rassemblement en raison des turbulences traversées par l’économie turque depuis des semaines. Réunis à l’appel des principaux syndicats, les manifestants ont protesté contre la dégringolade de la livre turque et l’inflation qui a atteint, selon les chiffres officiels, 21,31% sur un an en novembre en Turquie. L’opposition et plusieurs observateurs mettent cependant en doute la réalité des chiffres officiels, accusant l’Office national des statistiques (Tuik) de les sous-estimer. L’inflation annuelle réelle serait de plus de 58%, selon une étude d’ENAG (Groupe de recherche sur l’inflation), composé d’économistes indépendants. Les manifestants réclament une augmentation du salaire minimum. S’il s’élevait en net à l’équivalent de 380 dollars début 2021, il atteint à peine 222 dollars aujourd’hui. Dans la tourmente, le président turc a déjà limogé trois gouverneurs de la banque centrale ainsi que son ministre des Finances. Au cœur du débat, les taux d’intérêt, que Recep Tayyip Erdogan entend conserver au plus bas. Mais deux agences de notation viennent d’abaisser la perspective de la dette souveraine turque, de stable à négative.

HONGKONG – De nouvelles peines de prison ferme sont tombées pour huit militants qui avaient organisé, participé, ou qui avaient incité à participer à la veillée du souvenir de Tiananmen, l’an dernier alors que pour la première fois en trente ans, elle avait été interdite pour raisons sanitaires. Les huit accusés, parmi lesquels quatre piliers de l’opposition pro-démocratie de Hongkong ont écopé de peines allant de quatre mois et demi à quatorze mois de prison ferme. Aucun n’a eu de sursis. Et ce, pour la veillée annuelle du 4 juin qui n’a pas existé techniquement, puisque les organisateurs avaient bien noté l’interdiction et avaient simplement indiqué leur intention de se rendre au lieu habituel à titre individuel. Mais quelques dizaines de milliers de personnes ont fait comme eux. Jimmy Lai, le fondateur du Apple Daily, le journal pro-démocratie le plus populaire de Hong Kong, acculé à la fermeture par la police en juin dernier, a, quant à lui écopé de treize mois de prison. Il ne s’est pas rendu dans le parc Victoria mais la cour a estimé que le fait qu’il ait allumé une bougie devant la presse, ce soir-là, était, de par son statut, une incitation.
FRANCE- Claude Guéant a été incarcéré ce lundi matin à la prison de la Santé à Paris. Cet emprisonnement est lié à l’affaire dite des «primes de cabinet», dans laquelle l’ancien ministre a été condamné à deux ans de prison dont un an ferme en appel en janvier 2017 et 75 000 euros d’amende. Début novembre, cependant, la cour d’appel de Paris a révoqué une partie de son sursis (3 mois) et de sa liberté conditionnelle (6 mois), estimant que Claude Guéant ne réalisait pas les versements nécessaires pour payer l’amende et les dommages et intérêts qu’il s’était vu infliger. Il purgeait, jusqu’ici, cette peine sous le régime de la liberté conditionnelle. Percevant désormais une retraite de 5.500 euros, « il paye ce qu’il peut payer, c’est-à-dire 3.000 euros par mois, il n’a pas d’argent caché donc il ne peut pas payer plus, et malgré ça, on a décidé qu’on l’enverrait en prison », a déploré son avocat.
L’affaire portait sur des primes en espèces que se versaient chaque mois, entre 2002 et 2004, des membres du cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur, prélevées dans une enveloppe destinée aux frais d’enquête et de surveillance (FES) des policiers.
FRANCE- Hamou Benlatreche a été condamné ce lundi à Paris à trente ans de réclusion, assortis d’une peine de sûreté de vingt ans, pour « tentative d’assassinats terroriste » de militaires de l’opération Sentinelle, le 9 août 2017 à Levallois-Perret. Six soldats avaient été blessés, dont trois sérieusement. « L’action de percuter les militaires était volontaire et ne pouvait s’expliquer par un malaise fugace », a jugé le président de la cour d’assises spéciale, qui a également prononcé une interdiction définitive du territoire français pour cet homme âgé de 41 ans, arrivé en France en 2009. Ce verdict est conforme aux réquisitions de l’avocat général. Hamou Benlatreche, jugé depuis une semaine devant une cour d’assises spéciale, encourait la réclusion criminelle à perpétuité. L’Algérien, arrivé en France en 2009 pour raisons médicales – il souffre d’un cavernome du tronc cérébral, une grave malformation des vaisseaux sanguins du cerveau – a toujours affirmé qu’il s’agissait d’un accident. Selon lui, il a perdu le contrôle de son véhicule à cause d’un malaise et sa jambe droite est alors restée enfoncée sur l’accélérateur.

FRANCE– Le Mont Valérien, monument à la mémoire des résistants et des combattants français de la Seconde Guerre mondiale, a été vandalisé dans la nuit de dimanche à lundi par une inscription «Anti Pass» sanitaire, les deux «s» ayant été dessinés avec la graphie runique imitant le sigle de la SS, la sinistre organisation nazie chargée, notamment, de la mise en œuvre de l’extermination des Juifs et des Tziganes. L’inscription s’étale en noir sur 50 mètres de long, sur le fronton du Mémorial de la France combattante. Ce symbole des martyrs de la résistance a été inauguré par le général de Gaulle en 1960, à Suresnes, sur une colline des Hauts-de-Seine où plus de mille personnes furent fusillées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Emmanuel Macron a réagi sur Twitter, affirmant que les auteurs seraient «retrouvés puis jugés» : «Les dégradations commises au Mont Valérien sont une insulte à la mémoire de nos Héros et à la mémoire de la Nation. Souiller ce lieu sacré de la République, c’est porter atteinte à ce qui nous unit.»