
ALGÉRIE-FRANCE – Depuis la réouverture partielle des frontières entre les deux pays, la demande est si forte qu’Air France et sa filiale low cost Transavia ont décidé d’opérer les plus gros avions long-courriers de la flotte – des Boeing 777-300 de 468 à 472 sièges – en lieu et place des habituels monocouloirs moyen-courriers de type A320 et B737 de moins de 200 sièges. Des appareils densifiés, jusqu’alors réservés à la desserte des Antilles et de La Réunion. Pour faire face à la demande, Air France opère déjà 7 vols par semaine en 777-300 entre Roissy-CDG et l’Algérie (6 vols sur Alger et 1 sur Oran), explique-t-on chez Air France. A compter du 5 octobre et jusqu’au 31 octobre, Transavia France va également opérer 3 vols par semaine avec des Boeing 777 affrétés à Air France.
ALGÉRIE-MAROC – La situation des ressortissants algériens installés au Maroc était au cœur d’une réunion, tenue mercredi 29 septembre, entre des députés et de hauts cadres du département dirigé par Ramtane Lamamra. Une annonce faite par le parlementaire islamiste du Mouvement Société pour la Paix (MSP) de la circonscription Paris et membre de la Commission des Affaires étrangères et de l’Emigration, Abdelouahab Yagoubi. Au cours de cette réunion, les deux parties ont examiné « les moyens de faciliter le retour à la patrie de la communauté algérienne établie au Maroc. L’expulsion des Marocains installés en Algérie est aussi à l’étude, selon un conseiller présidentiel.
Ces derniers jours, les autorités algériennes ont remis à leurs homologues marocaines une quarantaine de migrants à travers le poste frontière de Zouj Bghal, ouvert exceptionnellement », a déclaré à l’AFP Hassane Ammari, responsable de l’association Aide aux migrants en situation vulnérable (AEMSV). La côte méditerranéenne du royaume chérifien est l’un des principaux points de départ des migrants tentant de rejoindre l’Espagne mais «il arrive que certaines embarcations, perdues, échouent sur les côtes algériennes » a précisé Hassane Ammari.
PALESTINE – L’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) cherche à obtenir 800 millions de dollars lors d’une conférence de donateurs prévue à la mi-novembre à Bruxelles, a indiqué vendredi 1er octobre son Commissaire général, Philippe Lazzarini, en soulignant un besoin de « prévisibilité » pour ses opérations. Pour les « trois activités principales » de l’Unrwa, l’éducation, la santé et la protection sociale, « nous cherchons à avoir pour un an 800 millions de dollars », a-t-il dit à quelques journalistes lors d’une rencontre à New York. « Le principal objectif de cette conférence », co-organisée par la Suède et la Jordanie, « est d’avoir une meilleure prévisibilité », et de « promouvoir la visibilité », a insisté le responsable de l’ONU de nationalité suisse. Cela permettra de garder ouvertes les quelque 700 écoles gérées par l’organisme des Nations unies, où sont scolarisés 550.000 filles et garçons, comme les centres de santé et continuer à fournir une protection sociale aux réfugiés palestiniens, a précisé Philippe Lazzarini.

POLISARIO – Fort de la reconnaissance de sa « légitimité à représenter le peuple du Sahara occidental » par la Cour de Justice de l’Union Européenne, le Polisario exige de l’UE des dédommagements, estimés à un milliard d’euros. « Le Maroc, qui n’a pas de souveraineté sur les eaux sahraouies, ne peut délivrer de licences aux pêcheurs espagnols sur des captures non réglementées », a souligné son avocat, le Français Manuel Devers, lors d’un point de presse animé vendredi 1er octobre à Madrid en compagnie d’Oubi Bouchraya, représentant du Front auprès de l’UE. Aussi, il a invité les armateurs ibériques à se tourner vers « une autorité compétente », en allusion au Polisario. Dans le cas contraire, il a menacé de « prendre des actions contre les entreprises qui ne respectent pas le droit du peuple sahraoui ».
Par ailleurs, l’enquête pour « génocide » visant en Espagne le chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, a été rouverte à la suite d’un vice de procédure, a annoncé mercredi la justice espagnole qui l’avait classée fin juillet.
QATAR – L’Émirat organise ce samedi 2 octobre, la première élection nationale au suffrage universel direct de sa courte histoire. Les sujets de ce petit mais très riche émirat gazier, fondé en 1971, sont appelés à renouveler les deux tiers du Majlis Al-Choura, le Parlement local, aux attributions principalement consultatives, dont les membres étaient, jusque-là, tous désignés par le souverain. Ce scrutin, promis depuis près de vingt ans, mais repoussé à de multiples reprises, constitue un premier pas vers une participation des Qataris à la vie politique de leur pays. Au total, 284 candidats – dont vingt-huit femmes – se disputent trente des quarante-cinq sièges de l’assemblée, l’attribution des quinze derniers restants du ressort de l’émir, le cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani. Particularité locale, qui limite la portée de cette consultation, le droit de vote est réservé aux citoyens dont la famille était présente dans la presqu’île avant 1930. Cette clause exclut du scrutin une importante partie de la population qatarie, en particulier des immigrés naturalisés, ainsi que les membres d’une grande tribu semi-nomade, les Al-Murra. Le conseil de la Choura est chargé du vote du budget et d’établir des grandes lignes politiques, mais le pouvoir exécutif reste entre les mains de l’émir Al-Thani.
TURQUIE-SYRIE – Le pays d’Erdogan ne cesse de louer ses actions en faveur de la paix… Une déclaration faite par le ministère turc de la Défense nationale souligne que la Turquie continuera à tendre sa main d’aide aux innocents et aux opprimés, et contribuera à la paix et à la stabilité régionales et mondiales. La plus grande motivation pour les forces armées turques, qui sont le garant de la paix et de la sérénité, qui accomplissent des devoirs héroïques et sacrificiels pour la paix et la sécurité des Syriens dans les régions libérées du terrorisme en Syrie, sont des visages souriants avec des regards pleins d’espoir et d’amour, note la déclaration. « Nos commandos héroïques, qui assurent un environnement de sécurité et de paix, font des efforts remarquables jour et nuit pour aider à répondre aux besoins fondamentaux et humanitaires, allant de la nourriture à l’abri, de l’eau à l’électricité ainsi que de l’éducation à la santé, des habitants de la région, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées », précise la déclaration.
Ces louanges que se tressent la Turquie n’empêchent pas Médecins sans frontières des s’inquiéter car le manque d’eau potable dans le nord de la Syrie menace la santé de la population.

TURQUIE-ETATS-UNIS – Les États-Unis ont exhorté vendredi 1er octobre Ankara à ne plus acheter d’armes à Moscou, au risque de dégrader leurs relations, après les tensions provoquées par l’achat du système de défense antiaérienne russe S-400 par la Turquie. « Nous avons exhorté la Turquie à tous les niveaux et à toutes les occasions à ne pas conserver le système S-400 et à s’abstenir d’acheter tout équipement militaire russe supplémentaire », a déclaré aux journalistes Wendy Sherman, numéro deux du département d’État, interrogée sur le voyage de Recep Tayyip Erdogan à Sotchi. « Nous continuons à le faire savoir clairement à la Turquie, et à lui dire quelles seront les conséquences si elle va dans cette direction », a ajouté Wendy Sherman, qui était en visite en Suisse. Elle a aussi réaffirmé que le S-400 n’était «ni compatible ni utilisable avec les systèmes de l’OTAN ». Mme Sherman rencontrait à Genève le ministre adjoint des Affaires étrangères russe Sergueï pour poursuivre le dialogue stratégique sur les armes nucléaires, mais aussi la cybersécurité et l’espace. Une réunion qualifiée par les deux parties d’ »intensive » et « substantielle ».
MALI – A l’occasion de la réception de quatre hélicoptères russes de type MI 171 payés sur « le budget national », d’armes et de munitions offertes, le ministre de la Défense, le général Sadio Camara salué la « fiabilité de ce partenaire qui nous a toujours donné satisfaction dans le cadre d’échanges gagnant-gagnant ». D’autre part, si les autorités ne commentent pas la vigoureuse indignation du président Macron à propos de « l’abandon en plein vol » décrit par le Premier ministre Choguel Maïga à la tribune de l’ONU, Les partis M5-RFP et le parti Yelema ont réagi sur RFI. Pour Jeamille Bittar, le porte-parole du mouvement M5-RFP qui soutient les dirigeants de la transition, cette sortie est une « déception » et les Français sont désormais des « ennemis voilés » qui doivent quitter le Mali. « C’est le néo-colonialisme qui continue. Les Maliens n’ont pas, aujourd’hui, de visibilité par rapport à cette présence militaire française en République du Mali. Il y a beaucoup de non-dits. Comme la France avait déjà décidé de changer de méthodologie et de changer de stratégie -sans concertation préalable- nous préférons avoir aujourd’hui des mercenaires, que d’avoir des ennemis voilés en amis ». De son côté le parti Yelema critique le ton « paternaliste » du président français et considère de manière générale que cette « guerre diplomatique » ne fait que renforcer les jihadistes. « S’il y a exaspération, c’est que les populations ont du mal à voir l’efficacité de l’intervention des forces étrangères sur le territoire malien ».
CENTRAFRIQUE – La Commission d’enquête spéciale mise en place en mai suite aux nombreux rapports documentant des exactions commises par les rebelles, l’armée et les paramilitaires russes vient de rendre ses conclusions. Dans un rapport de synthèse de quelques pages, les enquêteurs imputent la majorité des exactions aux rebelles, mais reconnaissent aussi, et c’est une première, la responsabilité de soldats centrafricains ainsi que des paramilitaires russes qui combattent à leurs côtés. Sur une centaine de cas d’exactions impliquant les forces pro-gouvernementales et documentées par l’ONU, plus de 80 sont avérées, selon la commission. Parmi ces exactions, il y a notamment des exécutions extrajudiciaires, des arrestations, des séquestrations arbitraires, des actes de tortures, d’occupations d’édifices publics, d’écoles, d’hôpitaux, de lieux de culte ou encore des cas d’entrave aux humanitaires. Les faits reprochés aux forces d’appui, notamment les instructeurs russes, sont en train d’être documentés pour la saisine des juridictions de leur pays. Le ministre se félicite que des « instructeurs russes », aient déjà été rapatriés pour être jugés dans leur pays. Pour l’instant, le rapport complet reste confidentiel, le ministre a chargé le procureur général d’approfondir les enquêtes.
Par ailleurs, le couvre-feu a été rallongé en raison des incursions meurtrières des groupes armés.

GUINEE – Le colonel Mamady Doumbouya a choisi la veille du 63e anniversaire de la déclaration d’indépendance pour prêter serment comme président, au palais Mohammed-V de Conakry pour une période de transition à la durée et au contenu toujours inconnus. Il a juré « de préserver en toute loyauté la souveraineté nationale », de « prévenir les acquis démocratiques, de garantir l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national ». Le colonel Doumbouya a assuré que ni lui ni aucun membre de la junte ou des organes de transition ne serait candidat aux futures élections prévues à l’issue de la Transition. Cette disposition est inscrite dans la charte de la Transition dévoilée lundi dernier.
Le 2 octobre 1958, le président Sékou Touré avait proclamé l’indépendance. Lors du référendum de septembre 1958, la Guinée avait été le seul pays d’Afrique francophone a rejeter la proposition du général de Gaulle d’intégrer les colonies d’AOF dans une Communauté française.
INSOLITE – L’homme se plaignit de douleurs à l’estomac. Normal, ont constaté les médecins en le passant aux rayons X : divers objets métalliques, certains mesurant jusqu’à 10 centimètres de long, avaient lacéré l’estomac de l’homme, mettaient sa vie en danger. « Durant l’opération de trois heures […], tous les corps étrangers, même les plus petits, ont été retirés de l’estomac du patient » soit plus d’un kilo de divers petits objets de métal, dont des clous et des vis, a déclaré le chirurgien Sarunas Dailidenas de l’hôpital du port de Klaipeda, sur la Baltique. « Nous n’avions jamais rien vu de pareil », a affirmé le chirurgien à la presse locale. Il a expliqué que l’homme avait commencé à avaler des objets métalliques ces dernières semaines après avoir arrêté de boire. Le patient était dans un état stable après l’opération, a-t-il ajouté.
BIDEN – Le président américain veut y croire et l’a promis vendredi : ses réformes économiques et sociales seront adoptées au Congrès. Mais lors d’une rare visite sur la colline du Capitole, censée rassembler les élus démocrates divisés par une guerre fratricide, le président américain n’a fixé aucune échéance. « Peu importe quand, peu importe si c’est dans six minutes, dans six jours ou dans six semaines, nous y arriverons », a-t-il dit aux journalistes. A ses côtés, la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi avait promis un vote final dès cette semaine sur l’un de ses grands projets : un investissement massif dans les infrastructures américaines. Mais après avoir été reporté une première fois jeudi, ce vote a été suspendu sine die vendredi.
Grâce à la venue du président, qui n’a pas insisté sur sa tenue immédiate, les chefs démocrates ont ainsi gagné un temps précieux pour accomplir un difficile jeu d’équilibriste. Il y a d’un côté de lourds investissements dans les routes, les ponts, les réseaux électriques, qui sont plutôt consensuels, soutenus par plusieurs élus républicains, et, sur le papier, par les démocrates.
Et il y a de l’autre un gigantesque programme de dépenses sociales (éducation, santé, garde des jeunes enfants) et environnementales, dont les conservateurs ne veulent pas entendre parler et qui divisent le camp démocrate.

ETATS-UNIS – La « Marche des femmes » revient en force pour contrer une offensive conservatrice sans précédent. La bataille pour le droit à l’avortement se joue, ce samedi 2 octobre, dans les rues des Etats-Unis, où des centaines de manifestations sont prévues. Plus de 240 000 personnes sont attendues dans tous ces États. L’entrée en vigueur le 1er septembre d’une loi du Texas, qui interdit quasiment tous les avortements dans ce vaste Etat, a déclenché une véritable guérilla judiciaire et une contre-attaque au Congrès, mais peu de cortèges de manifestants jusqu’ici. A deux jours de la reprise des audiences à la Cour suprême des Etats-Unis, qui sera l’arbitre du combat, près de deux cents organisations ont finalement appelé les défenseurs du droit à l’avortement à se faire entendre dans tout le pays. En 2017, une première « Marche des Femmes » avait été organisée juste après l’investiture de Donald Trump et avait rassemblé des millions d’opposants au milliardaire républicain accusé de sexisme. Les éditions suivantes avaient connu moins de succès, en partie à cause de dissensions internes liées à des accusations d’antisémitisme contre une de ses responsables.
ETATS-UNIS-POLICE – Une étude d’une revue scientifique américaine révèle au grand jour que les interpellations policières conduisant à la mort de citoyens américains seraient majoritairement passées sous silence. Selon les chercheurs de l’université de Washington, entre 1980 et 2018, plus de 55% des 31 000 cas de décès imputables à la police ont été attribués à d’autres causes ou non rapportés. Pendant 38 ans, 17 000 décès impliquant la police n’auraient pas été comptabilisés dans les statistiques officielles. L’étude a également mis en évidence une fracture raciale : les Noirs américains étaient 3,5 fois plus susceptibles d’être tués par la police que les Blancs américains. Les Latinos et les Amérindiens étaient également plus susceptibles d’être victimes de violences policières mortelles que les Blancs.
COVID – Si les vaccins contre le Covid-19 vont bientôt fêter le premier anniversaire de leur mise sur le marché, les traitements contre le Sars-Cov-2, eux, peinent encore à voir le jour. Ce vendredi, le laboratoire américain Merck a toutefois annoncé des résultats prometteurs pour son antiviral, le molnupiravir, à prendre par voie orale, sous forme de pilule. Selon l’entreprise, qui développe ce traitement avec la société de biotechnologie Ridgeback Biotherapeutics, il réduirait considérablement le risque d’hospitalisation et de décès après avoir contracté le virus. Pour parvenir à cette conclusion, le laboratoire a observé le nombre de personnes hospitalisées ayant bénéficié de cet antiviral lors des essais cliniques de phase 3, et celui du groupe témoin, qui a reçu un placebo. Tous les participants (775) étaient des personnes à risque, atteintes du Covid-19 de manière « légère » ou « modérée ». Un mois après le début de l’essai, « 7,3% des patients ayant reçu du molnupiravir ont été hospitalisés, contre 14,1% des patients traités par placebo ». Concernant les décès, le laboratoire américain note qu’au jour 29, « aucun décès n’a été signalé » parmi le groupe soigné avec l’antiviral, contre huit morts au sein du groupe témoin.
Aux Etats-Unis, selon le comptage de l’université Johns Hopkins vendredi, plus de 700.000 personnes ont succombé au Covid depuis le début de la pandémie, l’équivalent de la population de la capitale Washington.

RUSSIE – C’est une première depuis la révolution de 1917. Un héritier du dernier tsar, exécuté par les bolchéviques, s’est marié ce vendredi 1er octobre à Saint-Pétersbourg, en présence de plusieurs têtes couronnées venues de toute l’Europe. Le grand-duc Gueorgui Romanov, 40 ans, a pris pour épouse l’Italienne Rebecca Bettarini, 39 ans. La cérémonie s’est tenue dans l’imposante cathédrale Saint-Isaac, en plein cœur de l’ancienne capitale impériale. Selon les organisateurs, 1 500 personnes étaient invitées, notamment la reine Sofia d’Espagne, le roi déchu de Bulgarie Siméon II et sa femme Margarita, la princesse Léa de Belgique, ainsi que d’autres représentants de familles royales européennes. Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, et son mari, Gauthier Destenay, étaient également conviés, de même que la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Parmi les invités, certains arboraient des fourrures, tandis que d’autres étaient en uniformes cosaques, parés de médailles. Avant la cérémonie religieuse, un mariage civil avait eu lieu à Moscou la semaine dernière.
Le porte-parole de Vladimir Poutine a précisé à la presse que le président russe « ne prévoit pas de féliciter les jeunes mariés ». « Ce mariage n’est lié en rien à notre agenda », a tranché Dmitri Peskov.
PAKISTAN – Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a annoncé, ce vendredi, dans un entretien à la télévision turque, une première reprise officielle depuis 2014 de pourparlers de « paix » avec les talibans pakistanais, une insurrection islamiste locale et distincte, bien que proche, du mouvement afghan. « Je pense qu’au sein du TTP (Tehreek-e-Taliban Pakistan, les talibans pakistanais) il existe des groupes ouverts à des pourparlers de paix, de réconciliation avec notre gouvernement et nous parlons avec ces groupes », a-t-il déclaré. Une source au sein du TTP a de son côté confirmé à l’AFP la tenue de ces sessions pourparlers depuis déjà « un mois », mais sans « conclusion » à ce stade. Selon l’agence turque Anadolu, le e gouvernement pakistanais a signé, vendredi soir, un cessez-le-feu, pour une durée de 20 jours, avec le groupe « Hafiz Gul Bahadur » affilié aux Talibans du Pakistan et présent au Waziristan, une région montagneuse du nord-ouest du Pakistan, à la frontière de l’Afghanistan.
TAÏWAN -CHINE – Taiwan a critiqué la Chine ce samedi après la plus importante incursion de l’armée de l’air chinoise dans sa zone de défense aérienne à l’occasion de l’anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine. Des avions de chasse taïwanais ont été déployés face à 38 chasseurs chinois répartis en deux vagues vendredi, parmi lesquels un bombardier H-6 à capacité nucléaire a déclaré le ministère taïwanais de la Défense, en précisant que des systèmes de missiles avaient aussi été mobilisés pour surveiller les appareils chinois. « La Chine s’est engagée sans raison dans une agression militaire dommageable pour la paix dans la région », a déclaré le Premier ministre taïwanais, Su Tseng-chang, à des journalistes ce samedi matin après une nouvelle incursion de vingt appareils
La Chine n’a pour l’instant fait aucun commentaire sur le sujet. Elle a par le passé assuré que les vols d’appareils chinois visaient à protéger la souveraineté du pays et à faire barrage à la « collusion » entre Taiwan et les Etats-Unis.

GRANDE-BRETAGNE – Un jugement inédit vient de condamner sans ambages les pratiques de la police britannique qui, pendant des années, a infiltré et manipulé les mouvements protestataires du Royaume-Uni. Des policiers infiltrés qui entament des relations intimes avec des militantes, allant parfois jusqu’à les mettre enceintes avant de disparaître une fois leur mission terminée… L’une de ces victimes, Kate Wilson qui depuis dix ans tentait de poursuivre la police britannique après avoir été elle-même la dupe d’un de ces agents, Mark Kennedy avec qui elle avait entretenu une relation suivie pendant deux ans, a finalement obtenu gain de cause. Un tribunal administratif a en effet estimé que l’opération d’infiltration policière dont elle a été la victime ne « pouvait être justifiée comme nécessaire dans une société démocratique » et révélait des « manquements inquiétants et lamentables aux droits les plus fondamentaux » ; partant que les droits fondamentaux de Kate Wilson avaient été violés. Une seconde audience devrait lui permettre d’obtenir réparation sous forme d’indemnités… La loi permet d’autoriser tout fonctionnaire de police ou de sécurité opérant dans la clandestinité à violer les lois de son propre pays, au nom de la raison d’Etat.
GEORGIE – Les Géorgiens votent ce samedi pour des élections locales cruciales pour le pouvoir, au lendemain de l’arrestation à son retour d’exil de l’ancien président Mikheïl Saakachvili, principale figure de l’opposition, accusé d’abus de pouvoir. Cette arrestation a fait monter les enchères du scrutin, perçu comme un test pour le parti du Rêve géorgien au pouvoir, de plus en plus impopulaire. « Je veux vous demander à tous d’aller voter afin que pas une seule voix ne soit perdue », a tweeté ce matin M. Saakachvili depuis sa prison en postant une photographie d’une lettre à ses partisans. « Ma liberté, et, plus important, la liberté de la Géorgie dépendent entièrement de vos actes et de votre capacité de combat ».
Charismatique réformateur autant adulé que critiqué, Mikheïl Saakachvili, âgé de 53 ans et fondateur du Mouvement national uni (MNU, principal parti d’opposition), a été président de la Géorgie de 2004 à 2013.
COREE DU NORD – Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni vendredi en urgence sur les derniers tests de missiles de la Corée du Nord, sans parvenir à s’entendre sur une déclaration commune comme le voulait notamment la France mais à laquelle se sont opposées la Russie et la Chine, selon des diplomates. La réunion, d’un peu plus d’une heure et à huis clos, avait été demandée par les Etats-Unis – une initiative rare depuis 2017 -, la France et le Royaume-Uni. Son objectif était d’examiner le tir de missile en début de semaine par Pyongyang, présenté comme « hypersonique » par les Nord-Coréens. Depuis, la Corée du Nord a annoncé avoir testé jeudi avec succès un missile anti-aérien « récemment développé ».

PHILIPPINES – Le président Rodrigo Dutertre dont les sondages montrent qu’il reste presque aussi populaire que lorsqu’il a remporté la présidentielle en 2016 en promettant notamment de mettre fin aux problèmes de la drogue, n’est pas autorisé par la Constitution à briguer un second mandat. Fin août, il avait donc annoncé sa candidature à la vice-présidence du pays, entendant ainsi continuer sa « croisade » contre la drogue et les rebelles. Une décision dénoncée par l’opposition. Ce samedi, il a surpris en annonçant qu’il renonçait à briguer la vice-présidence. Il n’a pas indiqué la personne qu’il souhaitait voir lui succéder à la présidence, mais beaucoup spéculent sur la candidature de Sara, la fille de M. Duterte, qui appartient à un autre parti. Elle est actuellement la mieux placée dans les sondages. Si Sara Duterte-Carpio était élue à la fonction suprême, elle pourrait contribuer à protéger M. Duterte de poursuites pénales dans son pays mais également de celles engagées à son encontre par la Cour pénale internationale (CPI).
PANAMA – La police du Panama a présenté ses excuses pour avoir utilisé comme cible des photos de personnes portant des tenues arabes lors d’exercices de tir avec des instructeurs israéliens. « Nous sommes respectueux des différences culturelles, religieuses et ethniques. Nous regrettons que, durant un acte auquel nous participions en tant qu’institution, se soit produite une situation étrangère à la nature de notre mission et de notre devoir », a indiqué la police panaméenne, vendredi. « Nous souhaitons présenter nos excuses à ceux qui se sont sentis offensés ». La polémique a éclaté après que la police nationale du pays latino-américain et la Chambre de commerce israélo-panaméenne ont publié des photos d’un apparent entraînement de policiers, avant de les effacer. Sur l’un des clichés apparaissait un homme visant avec un pistolet une photo sur laquelle figuraient des personnes armées et coiffées d’un keffieh ou portant le hijab, traditionnels accessoires vestimentaires arabes.
