
ISRAEL- A la veille de la date-butoir, les adversaires du Premier ministre Benjamin Netanyahu ont accéléré mardi les négociations pour trouver un accord sur un nouveau gouvernement censé incarner le « changement » et mettre un terme à plus de deux ans de crise politique. Les dirigeants des principales factions se sont retrouvés dans un hôtel de la banlieue de Tel-Aviv autour du chef de l’opposition, Yair Lapid , « dans un effort pour parvenir à un accord », selon un communiqué de Yamina. Il ne reste au camp anti-Netanyahu que quatre soutiens à rallier pour atteindre le seuil de 61 députés requis pour pouvoir former un gouvernement. Les regards sont tournés vers le parti arabe israélien. M. Abbes s’était dit dans le passé prêt à négocier avec qui voudrait servir les intérêts de la communauté arabe israélienne (20 % de la population locale). Yaïr Lapid, chargé début mai par le président de former une coalition après l’échec de Benjamin Netanyahu, a jusqu’à mercredi 23H59 (20H59 GMT) pour présenter son projet d’accord de « gouvernement d’union nationale ».
FOOT- C’est officiel : six ans après son limogeage, Carlos Ancelotti succède à Zinedine Zidane à la tête de l’effectif madrilène. Le coach italien a été nommé pour trois ans entraîneur du Real Madrid, en remplacement du champion français, a annoncé le club espagnol, ce mardi 1er juin. « Le Real Madrid communique que Carlo Ancelotti sera le nouvel entraîneur de l’équipe première pour les trois prochaines saisons », a fait savoir la Casa blanca dans un bref communiqué. L’Italien a déjà entraîné le Real, dont il avait été évincé en 2015, après avoir fait gagner au club sa dixième Ligue des champions en 2014.
Avec la signature d’Ancelotti pour trois saisons, officielle ce mercredi selon le club, la Maison blanche aura mis moins d’une semaine à tourner la page Zizou. Le Français a décidé, jeudi dernier, de quitter son club de cœur, regrettant le manque de confiance de ses dirigeants au fil d’une saison moins aboutie que son premier mandat (2016-2018).

CANADA- La découverte des restes de 215 écoliers sur le site d’un pensionnat autochtone de Colombie-Britannique, a ravivé le douloureux débat au Canada sur ces institutions honnies, symboles d’une politique d’assimilation forcée des premières nations. La révélation la semaine dernière de la découverte au moyen d’un géo-radar de ces restes humains sur le terrain d’un ancien pensionnat autochtone par la Première nation Tk’emlúps te Secwépemc, à Kamloops, a provoqué une vague d’émotion et d’indignation dans tout le pays. Aux quatre coins du Canada, des chaussures d’enfants ont été déposées devant des statues ou des églises, des cérémonies et veillées à la bougie ont été organisées. Le Parlement fédéral a prévu mardi soir un débat sur la question, tandis que le Premier ministre Justin Trudeau a promis lundi des mesures « concrètes » pour aider les communautés autochtones.
SRI LANKA- L’incendie à bord d’un cargo en perdition depuis treize jours au large du Sri Lanka, qui a provoqué une catastrophe environnementale majeure, a été éteint mardi grâce à une opération internationale, a indiqué la marine de ce pays. Des experts de la société danoise de sauvetages en mer SMIT sont montés à bord du MV X-Press Pearl et ont par ailleurs fait état d’un niveau d’eau élevé dans la salle des machines, a indiqué le porte-parole de la marine sri-lankaise Indika de Silva.
Des tonnes de granules de microplastique provenant de sa cargaison ont souillé les plages du Sri Lanka, ce qui a conduit à une interdiction de la pêche et provoqué un désastre écologique. Des milliers de soldats ont été envoyés pour commencer à ramasser ces billes de plastique qui polluent les plages. Des plongeurs de la marine ont procédé à des examens sous la ligne de flottaison pour s’assurer qu’il n’y avait pas de fissures dans la coque du navire, qui transporte également 278 tonnes de fioul et 50 tonnes de gazole. Le Sri Lanka a ouvert lundi une enquête criminelle. Le porte-parole de la police, Ajith Rohana, a déclaré que le capitaine et le chef mécanicien, tous deux de nationalité russe, avaient été interrogés pendant 14 heures depuis lundi.

LIBAN- Depuis le milieu du XIXe siècle, jamais un pays n’avait vécu pire crise économique que le Liban. D’après la Banque mondiale, l’effondrement économique du Liban risque d’être classé parmi les pires crises financières du monde, a-t-elle fait savoir dans un rapport accablant, publié ce mardi 1er juin. « La crise économique et financière est susceptible de se classer parmi les dix, voire les trois épisodes de crise les plus graves au niveau mondial depuis le milieu du XIXe siècle », affirme le rapport. Plus de la moitié des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté. Payée en livres libanaises, la majorité de la population active souffre de la chute vertigineuse du pouvoir d’achat. Face à la hausse du taux de chômage, un nombre croissant de ménages a du mal à accéder aux services essentiels, notamment aux soins de santé, observe le rapport. Il y a aussi les restrictions bancaires draconiennes sur les retraits, qui empêchent les Libanais d’accéder à leurs économies en dollar.
TULSA- « Je veux qu’il ressente notre douleur »: à Tulsa, ville meurtrie par un massacre racial en 1921, Joe Biden est attendu de pied ferme mardi par les Afro-Américains, qui espèrent qu’il entendra leur appel à des réparations financières. Le démocrate, qui bénéficie d’un large soutien dans la population noire américaine, participera mardi aux cérémonies du centenaire d’un des pires épisodes de violence raciste de l’histoire américaine. Il deviendra ainsi le premier président à se rendre à ces commémorations. Mardi matin, l’administration Biden a annoncé des mesures d’aide économique à la population afro-américaine, censées faciliter notamment leur accession à la propriété ou la création d’entreprises, des points considérés cruciaux dans la communauté noire de Tulsa. Lundi, Joe Biden a estimé que le gouvernement américain devait « reconnaître le rôle qu’il a joué dans le fait d’arracher leur richesse et leurs opportunités aux quartiers noirs », dont Greenwood. A Tulsa, les habitants en attendent davantage. Mardi, quelques heures avant sa visite et malgré une fine bruine, plusieurs dizaines d’entre commençaient à se rassembler, attendant une justice qui, selon eux, a des décennies de retard.

ITALIE- La libération anticipée de Giovanni Brusca, condamné notamment pour l’assassinat, en 1992, du célèbre juge sicilien antimafia Giovanni Falcone, a causé mardi un choc en Italie, où la nouvelle figurait en première page de tous les journaux. Sa libération a été critiquée par de nombreux dirigeants politiques, de droite comme de gauche. Le chef du Parti démocrate (PD, centre gauche) Enrico Letta l’a qualifiée de « coup de poing dans l’estomac (qui) laisse sans voix, on se demande comment c’est possible ». Ce boss sanguinaire avait également enlevé en 1993 le petit Giuseppe Di Matteo, le fils de 12 ans d’un repenti. Après deux ans de séquestration dans des conditions innommables, il fut étranglé et son corps dissous dans l’acide, un acte de vengeance contre son père qui avait accepté de collaborer avec la justice. Selon la police, il s’agit « d’un des crimes les plus odieux dans l’histoire de Cosa Nostra ».
Giovanni Brusca, 64 ans, a été relâché lundi pour bonne conduite de la prison romaine de Rebibbia, après vingt-cinq ans derrière les barreaux, période au cours de laquelle il avait accepté de collaborer avec les autorités. Il restera cependant sous liberté surveillée pendant quatre ans.
SYRIE- Un demi-million de morts en une décennie de guerre en Syrie. C’est le nouveau bilan qu’a annoncé, mardi, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), incluant plus de 100 000 victimes dont le décès vient d’être confirmé par l’ONG. L’OSDH a depuis pu vérifier des informations sur la mort de 105 015 autres personnes. Le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane, a précisé que près de la moitié de ces victimes étaient des civils (42 103), tués pour la plupart sous la torture dans les geôles du régime. « L’écrasante majorité de ces décès s’étale entre fin 2012 et fin 2015 », a-t-il ajouté à l’AFP. Au total depuis le déclenchement du conflit, 159 774 civils ont péri, dont plus de 25 000 enfants âgés de moins de 18 ans, selon l’Observatoire. L’ONG précise que les attaques du régime syrien et de milices alliées sont responsables de la majorité de ces morts.

Gaza- Le dernier conflit de 11 jours dans la bande de Gaza, a avant tout constitué une tragédie humaine. Du 10 au 21 mai, 254 Palestiniens ont été tués par des frappes israéliennes sur Gaza, parmi lesquels 66 enfants et des combattants, selon les autorités locales. Et les tirs de roquettes depuis Gaza ont fait 12 morts en Israël, parmi lesquels un enfant, une adolescente et un soldat, d’après la police. Plus de 1.900 personnes ont aussi été blessées dans l’enclave. Mais de nombreux animaux de compagnie ont également été touchés, une source d’anxiété supplémentaire pour leurs propriétaires. Saïd el-Aer, fondateur d’un refuge, a pu y retourner après l’accord de cessez-le-feu du 21 mai, retrouvant de nombreux chiens affamés et apeurés. Des dizaines d’animaux se sont échappés durant le conflit et plusieurs d’entre eux ont été blessés: « au moins trois chiens ont besoin d’une opération, dont une qui nécessite une amputation de la patte », regrette-t-il. D’autres animaux n’ont pas survécu, dit-il en montrant une zone derrière la barrière qui entoure le refuge: « Là-bas, nous avons enterré un âne et un cheval après les avoir retrouvés morts, tués par un obus. »