
ALGÉRIE- Les réserves de change de l’Algérie se sont encore érodées en 2020 et 2021, dans un contexte de creusement net des déficits budgétaire et courant et d’excès de la dépense intérieure brute rapportée au revenu national. Le chef de l’Etat, qui a présidé, dimanche, le premier Conseil des ministres de son nouvel Exécutif, a indiqué que le niveau des réserves de changes s’élève actuellement à 44 milliards de dollars contre un solde de 53 milliards de dollars à fin 2019. Le solde est passé de 194 milliards de dollars à la mi-2014 à 44 milliards de dollars actuellement, soit une perte sèche d’environ 150 milliards de dollars en un laps de temps de sept années seulement. Parallèlement à cette érosion considérable de ses réserves de change, le pays a dévoré l’ensemble de ses avoirs en dinars stockés dans le Fonds de régulation des recettes (FRR), dont le solde était de 5155,9 milliards de dinars à fin juin 2014. Dans ses dernières notes de conjoncture, la Banque centrale pointait “l’excès de la dépense intérieure brute de l’ensemble des agents économiques sur le revenu national ; autrement dit, quasiment l’excès des importations de biens et services sur les exportations”. Le journal Liberté écrit que le solde actuel du stock en devises confirme une fois encore l’impératif de réformes structurelles et d’ajustements budgétaires de fond, faute de quoi, l’endettement extérieur serait inévitable dans les années à venir, voire coûteux et insoutenable.
ALGÉRIE-NIGER – Plus de 1 200 migrants ouest-africains, parmi lesquels des Nigériens, ont été expulsés vers le Niger depuis l’annonce de la réouverture de la frontière terrestre entre les deux pays le 14 juillet, indique l’Organisation internationale des migrations (OIM). « Le 18 juillet, un convoi officiel de 515 rapatriés nigériens est arrivé d’Algérie. Le 16 juillet déjà, 752 migrants originaires d’Afrique de l’Ouest sont arrivés à pied à Assamaka, ville [nigérienne] la plus proche de la frontière algérienne », a précisé lundi 26 juillet sur sa page Facebook le bureau de l’OIM au Niger. L’Algérie a expulsé depuis 2014 des dizaines de milliers de migrants irréguliers originaires d’Afrique de l’Ouest et centrale, selon les Nations unies. Certains de ces migrants tentent de subsister en Algérie, mais un grand nombre cherche surtout à gagner l’Europe. Des ONG algériennes et internationales ont souvent accusé les autorités algériennes d’arrêter arbitrairement et d’expulser collectivement des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, parfois en les abandonnant sans eau ni nourriture en plein désert. L’Algérie, qui ne dispose pas de législation en matière d’asile, dément régulièrement ces accusations, dénonçant une « campagne malveillante ».

MAROC – Après des plaintes contre Forbidden Stories et Amnesty International, le Maroc, par l’intermédiaire de son avocat, Me Olivier Baratelli, a fait remettre aujourd’hui « quatre nouvelles citations directes en diffamation ». Deux d’entre elles visent le quotidien Le Monde, membre du consortium de 17 médias internationaux ayant révélé le scandale, et son directeur Jérôme Fenoglio, une troisième poursuit Mediapart et son patron Edwy Plenel, et la dernière attaque Radio France, également membre du consortium, a précisé l’avocat. Saisie par le Maroc après plusieurs rejets de ses plaintes, la Cour de cassation avait jugé en 2019 qu’un État ne pouvait pas engager de poursuites en diffamation publique, faute d’être un « particulier » au sens de la loi sur la liberté de la presse. De son côté, le ministre marocain de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, dépose ce mercredi à Paris une plainte en « dénonciation calomnieuse » à l’encontre de Mediapart et de son directeur de publication Edwy Plenel.
CÔTE D’IVOIRE – « Comment tu vas Laurent? Content de te voir », a lancé M. Ouattara à M. Gbagbo, hier mardi, en l’accueillant sur le perron du palais présidentiel à Abidjan où les deux hommes se sont donné l’accolade et ont avancé main dans la main. Après un tête-à-tête d’une trentaine de minutes, ils ont tenu un bref point de presse saluant tous deux une rencontre « fraternelle » et « détendue ».
Au-delà de l’ambiance chaleureuse du rendez-vous, Laurent Gbagbo a appelé l’actuel chef de l’Etat à libérer les personnes arrêtées pendant la violente crise post-électorale de 2010-2011 qui sont toujours en prison. « J’étais leur chef de file, je suis dehors aujourd’hui et ils sont en prison. J’aimerais que le président fasse tout ce qu’il peut pour les libérer », a-t-il déclaré. « Cette crise a créé des divergences mais cela est derrière nous. Ce qui importe c’est la Côte d’Ivoire, c’est la paix pour notre pays », a de son côté affirmé M. Ouattara.
Laurent Gbagbo reste condamné à vingt ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant les événements de 2010-2011. Cette peine ne serait pas appliquée, une perspective que déplore Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire. « Nous sommes ici pour dénoncer l’exécution sélective des décisions de justice en Côte d’Ivoire. Nous estimons que la réconciliation ne peut pas se résumer à la rencontre de deux citoyens, il faut la vérité, la justice », a-t-il déclaré mardi à l’occasion d’un hommage aux victimes de la crise, au cimetière de Williamsville, un quartier d’Abidjan.

SYRIE – Au moins sept soldats syriens et milices alliées de Damas ont été tués ce mercredi dans une attaque des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans l’est de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
D’autre part, selon Al Manar TV, la Russie travaille pour changer les règles de jeu en Syrie afin de réduire les offensives israéliennes contre les zones contrôlées par Damas. C’est ce qu’une source proche du ministère russe de la Défense a confirmé au journal israélien Israël Hayom. Selon la source, « la décision en a été prise il y a plusieurs semaines, à la veille de la passation de la fonction de Premier ministre en Israël », ajoutant que « la décision est mise en œuvre maintenant, sans en préciser formellement les détails et les calendriers. Si une décision inverse n’est pas prise, il est possible que cette partie soit achevée d’ici environ deux mois », a précisé cette source, notant que « la Russie établira un cadre officiel visant à redessiner ce qui est autorisé et ce qui est interdit en Syrie ».
Samedi dernier à Damas, à l’issue d’une rencontre avec le président Assad, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, avait déclaré que son pays s’opposerait à toute tentative de changement de régime en Syrie et renforcerait la coopération mutuellement bénéfique avec le pays au profit des deux peuples.
IRAN – Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a estimé ce mercredi 28 juillet que l’expérience du gouvernement sortant en matière de dialogue avec les grandes puissances et les États-Unis montrait que «faire confiance à l’Occident ne fonctionnait pas». «À chaque fois que vous avez reporté des problèmes pour des questions d’accords avec l’Occident, l’Amérique et autres (…) vous étiez bloqué et ne pouviez pas progresser parce qu’ils ne vous aident pas. Ils sont l’ennemi après tout», a ajouté le guide qui s’adressait au président sortant Hassan Rohani et aux membres de son cabinet.
En Israël, Benjamin Netanyahu accuse le gouvernement de Naftali Bennett d' »échec » face à l’Iran et affirme que « si nous n’avions pas agi contre l’Iran, ils auraient déjà un arsenal pour détruire l’État d’Israël. Nous avons mené de nombreuses opérations contre l’Iran dont certaines sont inconnues ». En juin, le leader de l’opposition avait accusé Yaïr Lapid de mettre Israël en danger, en s’engageant à informer à l’avance les Etats-Unis de toute action militaire qu’Israël pourrait entreprendre contre l’Iran.

ISRAËL – Les tribunaux israéliens ont confirmé les allégations selon lesquelles le terrain sur lequel elles vivent, appartient à la société Nahalat Shimon, qui cherche à développer la zone pour y construire des logements juifs et la Cour suprême a prévu une audience lundi pour décider du sort de quatre familles palestiniennes de Sheikh Jarrah visées par une procédure d’expulsion. Cependant, même si le verdict autorise l’expulsion des résidents palestiniens, il est peu probable que le tribunal ordonne à l’État de l’appliquer ou lui fixe un délai pour le faire, a déclaré une source proche de Naftali Bennett au Jerusalem Post. Le gouvernement ne souhaite pas attiser les flammes du conflit à Jérusalem, à l’origine du conflit armée de mai dernier entre Israël et le Hamas. Les familles dont les maisons sont visées font partie d’un groupe de 28 personnes qui ont fui leurs maisons dans d’autres parties d’Israël pendant la guerre d’indépendance de 1948 et sont venues à Jérusalem-Est, qui était aux mains des Jordaniens après la guerre. La Jordanie leur a donné un logement à Sheikh Jarrah en échange du renoncement de leur statut de réfugié.
CISJORDANIE – Mardi soir en Cisjordanie, Shadi Omar Lotfi Salim, 41 ans, a été «tué par balle» près du village de Beita, selon le ministère palestinien de la Santé. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a confirmé avoir ouvert le feu en direction d’un Palestinien dans ce secteur. Il avait une barre de fer dans les mains et ne n’est pas arrêté malgré des tirs de sommation. dans cette zone, les affrontements sont constants.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a limogé le directeur de la bibliothèque nationale palestinienne après avoir critiqué le gouvernement pour la mort, en juin, de Nizar Banat, un opposant à l’Autorité palestinienne , détenu par les forces de sécurité palestiniennes.
Israël prévoit de délivrer 16 000 permis de travail supplémentaires à des Palestiniens travaillant dans le secteur hôtelier et de la construction, ont déclaré plusieurs sources concordantes. Avec cette hausse, 106 000 Palestiniens au total auront le droit de travailler en Israël, et 30 000 autres dans les colonies en Cisjordanie, a précisé cette source, sous couvert d’anonymat.
Pour Shaher Saad, secrétaire général de la Fédération générale palestinienne des syndicats, « Israël a désespérément besoin de ce nombre de travailleurs, notamment depuis qu’ils ont perdu de nombreux travailleurs étrangers en raison de la pandémie. »
INSOLITE – Trop de candidats en médecine et pas assez de placée pour les accueillir: pour résoudre ce problème, l’université d’Exeter, au sud-ouest de la Grande-Bretagne, sort son carnet de chèques. Elle propose aux étudiants de retarder leur projet d’un an et, en cas d’acceptation, promet de les subventionner généreusement. Ils recevront une bourse de 10 000 livres sterling (soit environ 11 600 €) à la fin du mois d’octobre et un logement gratuit pendant un an. Une offre qui vient compenser le prix très élevé de la scolarité outre-Manche et le coût annuel important du logement pour les étudiants. Selon le site internet belge 7 sur 7 « pour loger à l’université, les étudiants doivent en moyenne débourser 6 574 livres sterling (environ 7 600 €) pour une chambre et 7 611 livres sterling (8 880 €) pour un studio pour un an ».

CLIMAT – Des chercheurs, qui font partie d’un groupe de plus de 14 000 scientifiques ayant plaidé pour la déclaration d’une urgence climatique mondiale, alerte ce mercredi 28 juillet sur l’imminence de certains « points de rupture » climatiques, sur l’affaiblissement des « signes vitaux » de la planète sous les coups de l’économie mondiale. Ils estiment que les gouvernements ont de manière systématique échoué à s’attaquer aux causes du changement climatique : « la surexploitation de la Terre ». Depuis une évaluation précédente en 2019, ils soulignent la « hausse sans précédent » des catastrophes climatiques, des inondations aux canicules, en passant par les cyclones et les incendies. Sur les 31 « signes vitaux » de la planète, qui incluent les émissions de gaz à effet de serre, l’épaisseur des glaciers ou la déforestation, 18 atteignent des records, selon ce texte publié dans la revue BioScience. Les auteurs réclament des actions rapides radicales dans plusieurs domaines : éliminer les énergies fossiles, réduire la pollution, restaurer les écosystèmes, opter pour des régimes alimentaires basés sur les plantes, s’éloigner du modèle de croissance actuel et stabiliser la population mondiale.
Dans son dernier rapport qui sera rendu public le 9 août près publications d’extraits, le GIEC explique que deux régions du globe sont désormais trop chaudes et humides, un combo qui rend ces espaces inhabitables pour l’être humain : Ras Al Khaimah, dans le golfe Persique et Jakobabad au Pakistan. En cause : le phénomène de « canicules humides » ou « thermomètre mouillé ».
ETATS-UNIS-RUSSIE – Le président des Etats-Unis a reproché à la Russie, dans une allocution prononcée le mardi 27 juillet devant les services de renseignement, de chercher à perturber les élections législatives américaines de 2022 en répandant la « désinformation ». Il s’en est pris également à son homologue: Vladimir Poutine « a un vrai problème, il est à la tête d’une économie qui a des armes nucléaires et des puits de pétrole, et rien d’autre. Cela le rend encore plus dangereux, selon moi. » Joe Biden a évoqué les risques de guerre avec la Russie ou la Chine en raison de la multiplication des cyberattaques contre son pays. Inquiet, il a déclaré: «Je pense qu’il est plus que probable que nous nous retrouvions en guerre – une vraie guerre avec une grande puissance – à la suite d’une cyberattaque de grande ampleur. Et la probabilité augmente de façon exponentielle.» Ce matin, le Kremlin a estimé que Joe Biden se trompait «fondamentalement» dans son analyse de la Russie. «Nous voyons ici une compréhension et une connaissance erronée de la Russie contemporaine», a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
De tout cela, il en a été question aujourd’hui à Genève à l’occasion d’une rencontre discrète et à huis clos sans les médias, entre des délégations menées par la numéro 2 du département d’État, Wendy Sherman, côté américain et par le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, côté russe. Officiellement, la réunion portait sur les dossiers du contrôle des armements.

OMS – La cigarette électronique et d’autres produits semblables sont dangereux pour la santé et doivent être réglementés pour tuer dans l’œuf les tactiques de l’industrie du tabac pour recruter des clients, a mis en garde l’OMS mardi. « La nicotine est très addictive et les inhalateurs électroniques de nicotine sont dangereux et doivent être mieux réglementés », a résumé Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l’agence onusienne, qui publie un nouveau rapport sur la lutte contre le tabagisme, réalisé conjointement avec Bloomberg Philanthropies. Cela fait des mois que l’OMS alerte sur les effets nuisibles de la cigarette électronique, sans pour autant pouvoir expliquer précisément pour quelles raisons et à quel degré. C’est que les scientifiques pâtissent d’un cruel manque de visibilité lié à l’apparition de l’e-cigarette sur le marché il y a moins de dix ans. Une étude menée par des chercheurs de l’université de Stanford, démontre que l’inspiration de certains arômes augmenterait le risque de maladies cardiovasculaires, tandis qu’une autre, publiée dans l’American Journal of Physiology, certifie que le vapotage causerait une inflammation pulmonaire, similaire à celle observée avec le tabac. « La cigarette électronique pourrait être moins dangereuse que le tabac. Mais on ne sait pas vraiment à quel point elle est moins nocive », expliquait le docteur Vinayak Prasad au micro de RFI le 31 mai dernier, à l’occasion de la journée mondiale sans tabac. « Je compare ça à une chute. Au lieu de tomber du 7e étage avec la cigarette normale, vous tombez du 3e étage avec la cigarette électronique. La question, c’est est-ce que vous allez survivre pour autant ? »
FRANCE – Suspectée d’avoir touché des honoraires de la part de Renault-Nissan pour un emploi de complaisance alors qu’elle était eurodéputée, ce qui pourrait cacher des activités de lobbying, Rachida Dati a été mise en examen le 22 juillet pour « corruption passive ». La maire du VIIe arrondissement de Paris avait échappé aux poursuites à l’issue d’un premier interrogatoire fleuve de plus de 15 heures fin novembre devant les juges d’instruction qui l’avaient alors placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté. L’ancienne ministre nie les faits qui lui sont reprochés et dénonce une instrumentalisation de la Justice. “Comme en 2019, on tente d’entraver mon engagement dans les échéances qui s’annoncent!, tonne-t-elle dans un entretien au Parisien. Il est anormal que si des magistrats décident d’entraver l’action d’un élu, ils utilisent l’exercice de sa profession au mépris de la séparation des pouvoirs. La justice devient instrumentalisée pour un combat politique inavoué”. Rachida Dati n’envisage pas cependant de renoncer à une éventuelle participation à une primaire de la droite. Selon une source proche du dossier, Rachida Dati aurait touché 900.000 euros d’honoraires en tant qu’avocate entre 2010 et 2012 alors qu’elle était à l’époque aussi députée européenne. Le site algerie-dz.com se demande si l’on va connaître le rôle qu’elle avait joué dans l’implantation de Renault an Algérie en 2014. Carlos Ghosn a reconnu qu’elle avait aidé à l’installation en Afrique du Nord.

CUBA – Deux engins incendiaires ont été lancés sur l’ambassade cubaine située à Paris, dans le 15e arrondissement, selon les pompiers français, lundi 26 juillet. La mission diplomatique a subi quelques dégâts mineurs. Pour le régime cubain, pas de doute, il s’agit là d’une « attaque terroriste » dont les Etats-Unis seraient les seuls responsables. Une « attaque » qui survient alors que plusieurs manifestations en faveur et contre le gouvernement cubain en place ont été organisées dans plusieurs capitales à l’occasion de la fête nationale cubaine, le 26 juillet.
GUINÉE ÉQUATORIALE – Le vice-président Teodorin Obiang a été définitivement condamné ce mercredi 28 juillet par la justice française pour s’être constitué frauduleusement un patrimoine luxueux dans un volet de l’affaire des « biens mal acquis », après le rejet de son pourvoi par la cour de cassation. M. Obiang, 52 ans, avait été condamné par la cour d’appel de Paris en février 2020 à trois ans de prison avec sursis, 30 millions d’euros d’amende et la confiscation de tous ses biens saisis pour « blanchiment d’abus de biens sociaux, de détournement de fonds publics et d’abus de confiance » entre 1997 et 2011. « C’est une immense victoire, une décision historique qui met un point final à 14 ans de procédure », a réagi auprès de l’AFP Sara Brimbeuf, responsable du plaidoyer « flux financiers illicites » à Transparency international, partie civile dans cette affaire. La justice a estimé à 150 millions d’euros les sommes blanchies en France par Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale. Il a notamment acquis un hôtel particulier de près de 3.000 m2 avenue Foch, dans l’un des quartiers les plus huppés de Paris. Cinéma, hammam, marbre et robinets en or: la bâtisse a été estimé à 107 millions d’euros. Teodorin Obiang étant définitivement condamné, la Guinée équatoriale devient le premier pays à bénéficier du tout dernier mécanisme de restitution des avoirs saisis dans les affaires dites de « biens mal acquis » de dirigeants étrangers adoptés par la France la semaine dernière.
Les volets concernant les familles Bongo au Gabon et Sassou Nguesso au Congo-Brazzaville sont toujours en cours d’instruction, et d’autres dignitaires étrangers ont depuis été visés par des procédures similaires.