
ALGÉRIE – Le débat sur la généralisation de la langue arabe dans les administrations et le « bannissement » du français refait surface en Algérie, rapporte l’agence turque Anadolu. Deux ministères ont émis, il y a quelques jours, des notes adressées à leurs structures internes leurs enjoignant d’utiliser la première langue nationale et officielle, l’arabe, dans leurs correspondances. Le département de la Jeunesse et des Sports était le premier à prendre cette décision, jeudi dernier. Dans sa note, datée du 21 octobre courant, le département d’Abderrazag Sebgag ordonne, en effet, « l’usage de la langue arabe dans le domaine de l’enseignement dispensé au niveau des centres de formation du secteur et dans toutes les correspondances émises par les différents services du ministère ». « On a fait ce qu’il fallait faire. On a juste demandé de faire usage de la langue nationale dans les correspondances officielles. Et c’est ça le fondement et l’origine », explique le ministre, en réaction à la polémique suscitée par sa note. Le ministre de la Formation professionnelle lui a emboîté le pas, le même jour, en adressant, à son tour, une instruction similaire aux responsables de son département. En 1991, Chadli Bendjedid avait fait adopter une loi sur la généralisation de la langue arabe.
ALGÉRIE-FRANCE – Suite à la participation d’opposants algériens à un débat sur les droits de l’homme à l’Assemblée nationale française, les députés algériens ont débattu sur le thème : « Parlement français : halte aux guerres par procuration ». Emmanuel Macron a été sévèrement critiqué, rapporte TSA mais il a été peu question de la loi sur la criminalisation du colonialisme évoquée dès 2005, même si le chef du groupe du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Ahmed Sadok a insisté sur son élaboration et son adoption en affirmant que tous les chefs de partis étaient d’accord. Finalement, l’option d’élaborer une loi criminalisant le colonialisme n’est pas explicitement proposée, mais elle n’est pas exclue. « L’Assemblée populaire nationale se réserve le droit de répondre à l’attaque du Parlement français, y compris en actionnant les mécanismes juridiques dont il dispose pour proposer les lois adéquates pour cette question », ont écrit les députés, selon un communiqué rendu public par le président de l’assemblée.
ALGÉRIE-MAROC – L’Algérie, qui a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, cessera de fournir du gaz naturel au pays via le gazoduc Maghreb-Europe à partir du 1er novembre, ont déclaré à l’agence Reuters trois sources ayant une connaissance directe du dossier. Le gazoduc Maghreb-Europe de 13,5 milliards de mètres cubes relie l’Algérie à l’Espagne via le Maroc sera ainsi abandonné au profit du gazoduc sous-marin Medgaz, d’une capacité annuelle de 8 milliards de m3 et qui ne passe pas par le Maroc. Reuters rappelle qu’il y a quelques jours, un haut responsable marocain a déclaré que son pays discutait avec l’Espagne de la possibilité d’inverser le flux du gazoduc, au cas où l’Algérie ne renouvellerait pas l’accord d’approvisionnement.

MAROC- Le mouvement Al Adl Wa Ihsane a annoncé, ce mardi, que l’un de ses membres a été interpellé à Tanger suite à un post sur Facebook où il a annoncé le décès d’une jeune fille après avoir reçu une dose d’un vaccin contre le Covid-19. Le CHU Ibn Sina avait démenti tout lien entre la vaccination et le décès de la jeune fille, et avait porté plainte. Al Adl Wal Ihsane a estimé que «la justification des autorités ne peut tromper que les naïfs, car la circonstance du ciblage s’inscrit dans un contexte d’intrusion autoritaire sans précédent, qui étouffe la parole en réalité et va au-delà pour faire taire la parole sur les plateformes de médias sociaux ». « Ce comportement autoritaire intervient dans le contexte de la campagne du Makhzen pour imposer le pass vaccinal et intimider toute expression d’opinion à son sujet, et afin de faire passer les augmentations énormes des prix et de couvrir la comédie des élections et ses conséquences désastreuses ».
LIBAN – Les fédérations et syndicats du secteur des transports au Liban ont annoncé, ce mardi, que demain, mercredi, serait une “journée de colère“, ponctuée par une grève et des manifestations contre les bas salaires et les prix élevés du carburant. Le chef des syndicats du secteur des transports terrestres, Bassam Tlais, a déclaré que l’objectif du secteur des transports n’est pas de faire grève et de fermer le pays, mais de faire en sorte que les promesses du gouvernement soient tenues.
Par ailleurs, l’ambassadeur d’Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, a assuré ce mardi que Riyad « tient à la sécurité et à la stabilité du Liban et de ses institutions, ainsi qu’au vivre-ensemble entre chrétiens et musulmans », alors que la stabilité du pays a été ébranlée par des affrontements armés du 14 octobre à Beyrouth.
L’armée israélienne a annoncé lundi soir avoir permis aux travailleurs agricoles des localités d’Al Jabal, Itaron et Balida de traverser la frontière israélienne afin de récolter des olives.
SYRIE – C’est une photo qui parle d’elle-même. Prise par le photojournaliste turc Mehmet Aslan, on y voit un homme, Munzir, portant joyeusement dans les airs son enfant, Mustafa, 5 ans. Un moment de bonheur mais un détail n’échappe à personne : le père a perdu sa jambe lors de la guerre en Syrie et son fils y a laissé ses quatre membres. Ce samedi 23 octobre, l’image a gagné le Prix international de la photographie de Sienne 2021 (SIPA). La photo a été prise à dans la province turque de Hatay, non loin de la frontière syrienne. Mehmet Aslan explique que Munzir a perdu sa jambe droite lorsqu’un bombardement a frappé un marché d’Idlib, en Syrie, où il faisait ses courses. Quant à son fils, il est né sans membres car lorsque sa mère, Zeynep, était enceinte de lui, elle a été touchée par les gaz toxiques, probablement utilisés par l’armée du président Bachar al-Assad. Le jeune Mustafa est donc venu au monde avec un syndrome de tétra-amélie. Si le père peut se reposer sur une béquille, son fils a besoin de prothèses, malheureusement indisponibles là où il se trouve.

SYRIE – DANEMARK – Le procès d’une entreprise danoise spécialiste des ravitaillements en pétrole, Dan-Bunkering s’est ouvert ce mardi à Odense : elle est accusée d’avoir violé les sanctions européennes sur la Syrie, en livrant du carburant destiné notamment aux avions de guerre russes dans le pays. Selon le parquet, à travers sa filiale à Kaliningrad (Russie), Dan-Bunkering a vendu à 33 reprises entre 2015 et 2017 un total d’environ 172’000 tonnes de kérosène à deux entreprises russes. Ces grandes quantités de carburant ont ensuite été livrées en Syrie. « Il s’agit d’une violation des sanctions de l’UE et cela implique évidemment la Syrie », a déclaré à l’AFP le procureur Anders Dyrvig Rechendorff à l’ouverture du procès. « La quantité de kérosène qui est allée en Syrie a, selon le parquet, eu un impact sur la situation » dans le pays, a-t-il poursuivi. Dan-Bunkering plaide la bonne foi, soulignant que les « sociétés russes en question, qui n’étaient pas soumises aux sanctions de l’UE, ont fourni du carburant à l’armée russe ».
IRAN – La distribution de carburant a été interrompue, mardi 26 octobre, vers midi dans toutes les stations-service du pays en raison d’une cyberattaque, selon des sources officielles. « En raison de perturbations dans le système informatique, la distribution de carburant dans les stations-service à travers le pays a été interrompue », a affirmé la télévision nationale. Les chaînes officielles ont montré des stations d’essence fermées alors que des files d’attente s’allongeaient, relate l’AFP. « Une réunion urgente se tient à la Société nationale iranienne de distribution des produits pétroliers pour résoudre le problème », a indiqué sa porte-parole Fatemeh Kahi, citée par la télévision d’État. Le ministre de l’Intérieur Ahmad Vahidi a de son côté assuré que l’interruption était « due à un problème technique qui sera bientôt résolu ».
D’autre part, les autorités ont annoncé ce mardi que les cinq barrages qui alimentent en eau la capitale iranienne sont à moins du tiers de leur capacité. En cause : une baisse drastique des précipitations. Téhéran connaît la pire sécheresse depuis un demi-siècle à cause d’une chute de 97% des précipitations, a affirmé mardi un haut responsable de la compagnie régionale des eaux.
Enfin, devant le Comité des droits de l’homme de l’Assemblée générale des Nations unies, Javaid Rehman, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, déclaré que l’Iran continuait d’appliquer la peine de mort de manière « alarmante », ajoutant que plus de 250 personnes, dont 9 femmes et 4 enfants, avaient été secrètement exécutées l’année dernière.
GAZA – Si Israël n’autorise pas le transfert de huit millions de dollars de fonds pour le paiement des employés du Hamas, il devra faire face à une escalade de la violence, a prévenu le mouvement islamiste, selon des informations relayées par Israel Hayom. L’envoyé qatari dans la bande de Gaza, Mohammed Al-Emadi, devrait arriver dans la région cette semaine pour tenter de trouver une solution à la demande d’argent du Hamas pour payer ses responsables, a par ailleurs indiqué le média israélien. L’émissaire, qui s’est rendu en Israël et à Gaza la semaine dernière, avait annoncé qu’un accord avait été conclu pour permettre le transfert des salaires des employés, mais des responsables du Hamas ont affirmé que les fonds n’ont pas été transférés. Gaza a atteint son point d’ébullition », ont-ils déclaré, « et toute la pression sera dirigée contre Israël ». D’après les médias palestiniens, de proches collaborateurs du leader du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, auraient pareillement déclaré que « le Hamas en avait fini d’être patient, et que toutes les options étaient désormais sur la table ». Le Hamas aurait également démenti les affirmations égyptiennes sur des progrès concernant les questions du cessez-le-feu à long terme et l’échange de prisonniers.

EGYPTE – Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a annoncé lundi ne pas renouveler lever l’état d’urgence, instauré dans le pays il y a plus de quatre ans après plusieurs attentats meurtriers contre des églises coptes. « L’Égypte est devenue, grâce à son grand peuple et ses hommes loyaux, une oasis de sécurité et de stabilité dans la région », a déclaré Abdel Fattah al-Sissi sur sa page officielle Facebook. « C’est pourquoi j’ai décidé d’annuler le renouvellement de l’état d’urgence dans tout le pays », a-t-il ajouté. Mis en place sur l’ensemble du territoire en avril 2017 à la suite d’attentats sanglants revendiqués par le groupe djihadiste État islamique (EI) contre des églises coptes -principale minorité chrétienne du Moyen-Orient- dans les villes de Tanta et d’Alexandrie (nord), l’état d’urgence avait depuis été renouvelé sans discontinuer. L’état d’urgence élargissait considérablement les pouvoirs de la police en matière d’arrestation, de surveillance, et pouvait imposer des restrictions à la liberté de mouvement. Les ONG de défense des droits humains le dénonçaient régulièrement.
SOUDAN – Le premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, dont la communauté internationale réclame la libération depuis que l’armée l’a arrêté lundi 25 octobre, se « trouve chez moi », a assuré mardi le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée qui a dissous les autorités du pays. « Oui, on a arrêté des ministres et des politiciens, mais pas tous », a encore lancé le général dans une longue conférence de presse où il a justifié l’ensemble de son action. Abdallah Hamdok, ancien économiste de l’ONU, est « en bonne santé » et « rentrera chez lui quand la crise sera finie ». Une crise, pas un coup d’Etat, affirme le général qui dit avoir agi pour éviter une guerre civile car le Premier ministre avait monté ses partisans contre l’armée. Les manifestants partisans d’une transition démocratique sont victimes de tirs à balles réelles et d’arrestations arbitraires, mais ils restent déterminés dans leur contestation d’un régime militaire. Lundi soir, le ministère de la Santé recensait sept morts et 140 blessés.
INSOLITE – Le média digital Ulyces raconte cette histoire déjà ancienne qui s’est passée le 25 septembre 1999, mais c’est celle d’un miracle. Ce jour-là, Joan Murray, 47 ans, qui a déjà une trentaine de sauts à son actif, se lance dans le vide à 4 400 mètres d’altitudes. Horreur, son parachute principal ne s’ouvre pas et elle tombe en chute libre. Elle parvient à ouvrir celui de secours, mais elle est à 200 mètres du sol et atterri à une vitesse des 130km/heure dans une fourmilière qui amortit sa chute. Une chance redoutable car ce sont des Solenopsis invicta ou fourmis de feu dont les piqûres sont dans le top 10 des plus douloureuses. Quelque 200 fourmis déversent leur venin dans Joan Murray. Et paradoxalement c’est ce qui lui a sauvé la vie. En réaction à ces violentes piqûres, elle a fait une poussée soudaine d’adrénaline qui a permis à son cœur de continuer à battre et à ses organes de fonctionner, suffisamment de temps pour que les secours aient le temps d’arriver. Après deux semaines de coma, 20 opérations de chirurgie réparatrice et 17 transfusions sanguines, un vrai travail de fourmi, la parachutiste s’en est sortie. 6 semaines plus tard, elle pouvait se lever à nouveau. Et sauter à nouveau en parachute…

DARK WEB – Les services de police et de gendarmerie de neuf pays différents ont mené l’une des plus grosses opérations à ce jour concernant la version clandestine d’internet, a annoncé ce mardi 26 octobre l’agence européenne de police Europol, basée à La Haye. Une traque mondiale menée dans le secret le plus total pendant plusieurs mois a permis un coup de filet mondial contre le commerce illégal sur le dark web avec l’interpellation de quelque 150 suspects. L’opération DarkHunTOR « consistait en une série d’actions séparées mais complémentaires en Australie, Bulgarie, France, Allemagne, Italie, aux Pays-Bas, en Suisse, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis », a précisé Europol. Aux Etats-Unis, quelque 65 personnes ont été arrêtées dans cette opération qui a également permis, entre autres, 47 arrestations en Allemagne, 24 au Royaume-Uni, quatre en Italie, quatre aux Pays-Bas et trois en France. Plusieurs des personnes arrêtées « constituaient des cibles d’importance » pour Europol. Les forces de l’ordre ont également saisi 26,7 millions d’euros en numéraire et monnaies électroniques ainsi que de la drogue, notamment 25 000 comprimés d’ecstasy, et 45 armes à feu. En Italie, la police a également fermé des places de marché illégales nommées « DeepSea » et « Berlusconi » qui présentaient à elles deux « plus de 100 000 annonces de produits illégaux », selon Europol dont l’opération était coordonnée avec Eurojust, l’agence européenne pour la coopération judiciaire. Sur ce cybermarché, plus de 500 000 utilisateurs et 2 400 vendeurs négocient des armes, de la drogue et des faux papiers.
AUTOMOBILE – En septembre, Tesla, la marque de Palo Alto a vendu plus de voitures que n’importe qui d’autre en Europe, une première historique pour un véhicule 100% électrique. Avec 24 591 unités enregistrées durant septembre 2021, la Model 3 caracole donc en tête des ventes, selon le dernier rapport de JATO Dynamics sur l’état de santé du marché automobile en Europe. Dans la suite du classement, la Renault Clio arrive en deuxième position, avec 18 264 véhicules vendus, devant la Dacia Sandero (17 988). En France, la Tesla Model 3 Standard Plus, le véhicule le moins cher du catalogue du constructeur. En effet, positionné à 43 800 euros, il est le seul à être éligible au bonus écologique de 6000 euros, faisant baisser son prix à seulement 37 800 euros.
Lundi, Tesla a franchi le mur des 1 000 milliards de capitalisation boursière ce qui a permis à son patron, dont la fortune tient essentiellement à ses titres et ses stock-options TSLA (il détient aujourd’hui plus de 20 % du capital), de bondir de 36 milliards de dollars en une séance… Avec 289 milliards, selon Bloomberg, il dépasse Bezos, Arnault et les autres…
JAPON – Ça y est, ils se sont dit oui. La princesse Mako devenue citoyenne ordinaire, nièce de l’empereur japonais Naruhito, et Kei Komuro, avocat fraîchement enregistré au barreau de New York se sont enfin mariés, ce mardi. L’événement marque l’aboutissement de quatre ans de scandale médiatique dans ce pays régi par des codes très conservateurs. « Il existe différentes opinions sur mon mariage avec Kei », a noté Mako, toute de blanc vêtue, dans une déclaration retransmise en direct à la télévision. « Je voudrais remercier ceux qui se sont inquiétés pour moi et ceux qui nous ont toujours soutenus, Kei et moi, sans écouter les rumeurs infondées », a-t-elle ajouté, soulignant avoir ressenti « peur, tristesse et douleur » à cause de ces allégations. Les médecins lui avaient récemment diagnostiqué un stress post-traumatique lié à la couverture médiatique de sa relation amoureuse. Les mariés, tous deux âgés de 30 ans, devraient prochainement s’installer à New York. Selon un sondage publié ce mardi dans le quotidien Yomiuri, 53% des Japonais approuvent cette union. Seul un tiers (33%) des personnes sondées dit ne pas le voir d’un bon œil.

BURKINA – Le procès des assassins présumés du président « révolutionnaire » du Burkina Faso, Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’État, a repris lundi 25 octobre à Ouagadougou après deux semaines de suspension, a constaté un journaliste de l’AFP. Un des accusés, Yamba Elisé Ilboudo, 62 ans, soldat de rang, chauffeur militaire au moment des faits, a reconnu les faits, selon Radio Omega cité par Dakar actu. Quand le Président du tribunal lui a demandé d’être plus explicite, il a expliqué qu’« un soldat a un chef (…) Il exécute les ordres de son chef (…) J’ai reçu l’ordre de mon chef Hyacinthe Kafando le 15 octobre (…) il m’a dit, Elisé on va au conseil de l’Entente (…) nous avons démarré́ du domicile de Blaise Compaoré́ (…) » Une soixantaine des témoins sont attendus, dont des Français comme Jean-Christophe Mitterrand, conseiller aux affaires étrangères de François Mitterrand, Roland Dumas, ministre français des Affaires étrangères, et Jack Lang, ministre français de la Culture au moment des faits. Ils pourraient être entendus en visioconférence. Le principal accusé, Blais Compaoré, est absent. Ses avocats ont dénoncé « un simulacre de procès » devant « un tribunal d’exception ».
BALDWIN – Le matin du drame, des membres de l’équipe de tournage se sont amusés à tirer sur des canettes de bière avec des balles réelles « pour passer le temps » a affirmé un témoin. L’arme qui a tué la directrice de la photographie de « Rust » Halyna Hutchins aurait donc été utilisée le matin même, alors que les règles interdisent toute présence de munitions réelles sur un plateau de tournage. L’assistant-réalisateur Dave Halls qui a apporté le pistolet à Alec Baldwin a déjà été mis en cause pour un incident similaire : « Dave Halls a été licencié du tournage de « Freedom’s Path » en 2019 après qu’un membre de l’équipe a été légèrement blessé lorsqu’une arme a été actionnée de manière accidentelle », a déclaré à l’AFP un producteur du film, qui n’est pas encore sorti. Aucune poursuite n’a été engagée à ce stade mais l’attention se focalise sur Dave Halls et l’armurière en chef du tournage, Hannah Gutierrez-Reed, 24 ans, une débutante. En tant que producteur de Rust, Baldwin pourrait être tenu responsable d’autant qu’il avait imposé de nombreuses coupes budgétaires et que plusieurs manquements à la sécurité avaient été signalés.
FUSILLADE – Deux personnes ont été tuées et quatre autres blessées lors d’une fusillade survenue dans un centre commercial de Boise, dans l’Idaho, dans le nord-ouest des États-Unis, a annoncé lundi 25 octobre la police locale. Le tireur présumé, qui semble avoir agi seul, a été interpellé a souligné Ryan Lee, chef de la police de Boise, capitale et plus grande ville de l’État de l’Idaho, lors d’un point presse. Les fusillades faisant de nombreuses victimes restent un fléau récurrent aux États-Unis mais les blocages au Congrès, sous l’influence du lobby des armes, rendent improbable toute avancée majeure sur le sujet malgré les appels de responsables politiques, président Joe Biden inclus, à durcir le contrôle sur leur circulation.
Un exemple : Donald Trump Jr surfe sur l’affaire Alec Baldwin en vendant une série de vêtements sur lesquels on peut lire : « Guns Don’t Kill People, Alec Baldwin Kills People » (Les armes ne tuent pas les gens, Alec Baldwin tue des gens).

BRÉSIL – La plateforme vidéo YouTube a suspendu lundi 25 octobre pour une semaine les activités de la chaîne du président Bolsonaro, après avoir retiré une vidéo dans laquelle il mentionnait de fausses informations associant le vaccin contre le covid au VIH. « Nous avons supprimé une vidéo de la chaîne de Jair Bolsonaro pour violation de nos politiques de désinformation médicale sur le covid en affirmant que les vaccins ne réduisent pas le risque de contracter la maladie et qu’ils provoquent d’autres maladies infectieuses », a indiqué YouTube dans un communiqué transmis à l‘AFP. Le président est souvent accusé de répandre de fausses nouvelles. En août, la Cour suprême fédérale a décidé d’enquêter sur lui pour des crimes de « calomnie » et « d’incitation au crime », notamment du fait de sa remise en cause du système de vote électronique au Brésil.
FRANCE – La préfecture de la Sarthe a ordonné lundi 25 octobre la fermeture pendant six mois de la mosquée d’Allonnes, près du Mans, où est promue, selon la préfecture, « une pratique radicale de l’islam ». Le ministre de l’intérieur a développé ce matin les raisons qui ont poussé à prendre cette décision : « Les éléments recueillis sur la mosquée montrent que les imams y promeuvent des discours, des prêches et des ouvrages – présents dans la mosquée – qui évoquent une pratique radicale de l’islam, légitiment le recours au jihad armé, la mort en martyr ainsi que l’instauration de la charia, tout en cultivant un sentiment de haine à l’égard de la France, des Français, des juifs, des chrétiens et des Occidentaux, et légitiment par ce fait les attentats terroristes. » Dès le 13 octobre, une enquête avait été ouverte par le parquet du Mans contre le lieu de culte pour « apologie de terrorisme » et « provocation à commettre des actes terroristes ». Gérald Darmanin a poursuivi : « Treize associations diffusant l’idéologie islamiste ont été dissoutes depuis 2017, soit trois fois plus que sous les gouvernements précédents », a-t-il souligné, listant encore : « Sur les 2500 lieux de culte musulmans sur notre territoire, seuls 92 sont regardés par nos services de renseignement. J’ai demandé à ce qu’ils soient particulièrement contrôlés. Sur ces 92 lieux de culte, soupçonnés de séparatisme, 21 d’entre eux sont fermés ».
FRANCE-BENIN – A Paris, le musée du quai Branly qui abrite des milliers d’œuvres africaines en partie pillées pendant la colonisation, expose jusqu’à dimanche 31 octobre, 26 œuvres d’art du Bénin. Ces œuvres feront bientôt leur retour dans leur pays d’origine, comme promis par Emmanuel Macron et permis par une loi votée fin 2020. Ces œuvres d’art, dont des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, ont été pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales en 1892,
Selon des experts, 85 à 90 % du patrimoine africain serait hors du continent. Depuis 2019, outre le Bénin, six pays – Sénégal, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Tchad, Mali, Madagascar – ont soumis des demandes de restitutions. Au moins 90 000 objets d’art d’Afrique sub-saharienne sont dans les collections publiques françaises. 70 000 d’entre elles au Quai Branly, dont 46 000 arrivées durant la période coloniale.

COREE DU SUD – L’ancien président Roh Tae-woo, 88 ans, qui souffrait d’un cancer de la prostate, est mort ce mardi 26 octobre, a annoncé l’agence Yonhap. Ce général, qui avait succédé en 1988 à son ami le dictateur Chun Doo-hwan, a eu un rôle déterminant dans le coup d’État qui avait suivi l’assassinat du dictateur militaire Park Chung-hee en 1979. Alors commandant des forces spéciales, il avait aidé Chun Doo-hwan, rencontré à l’école militaire pendant la guerre de Corée, à s’emparer des points stratégiques de Séoul. Devenu le bras droit de Chun, Roh avait ensuite orchestré, en 1980, l’écrasement dans le sang du soulèvement pro-démocratique de Gwangju, dans le Sud-Ouest. La répression avait fait quelque 200 morts et disparus, selon les chiffres officiels, trois fois plus selon l’opposition de l’époque. Il n’avait jamais exprimé le moindre remords pour son rôle dans cet épisode emblématique du combat pour la démocratie en Corée du Sud. « Des dizaines de millions de Chinois ont souffert et versé leur sang pendant la Révolution culturelle. En comparaison, l’incident de Gwangju n’est rien », avait-il même dit en 1995. L’année suivante il vit condamné pour trahison à vingt-deux ans de prison et libéré au bout d’un an.
Ce mardi, l’héritier et patron de facto du conglomérat sud-coréen Samsung a été condamné à une amende de 70 millions de wons (52.000 euros) pour usage illégal de propofol, un puissant anesthésique, a annoncé l’agence Yonhap.
AFGHANISTAN – Une dizaine de femmes ont brièvement manifesté ce mardi matin à Kaboul, pour dénoncer le « silence » de la communauté internationale sur la « situation politique, sociale et économique », les talibans empêchant de nouveau la presse de s’approcher du cortège. Ces manifestantes, se présentant comme membres du « mouvement spontané des femmes militantes en Afghanistan », ont brandi des pancartes sur lesquelles était écrit : « Pourquoi le monde nous regarde mourir en silence ? », « Droit à l’éducation » ou encore « Droit au travail ». « Chaque jour la pauvreté fait des ravages, nos enfants meurent, les hommes n’ont plus de travail, ils se suicident et le monde se tait », a interpellé Husna Saddat, l’une des participantes.NIGERIA – Des hommes armés ont attaqué une mosquée dans le nord du Nigeria pendant les prières matinales lundi, tuant au moins 18 fidèles. L’attaque a eu lieu dans le village de Mazakuka, dans la zone de gouvernement local de Mashegu, dans l’État du Niger. Les assaillants, qui seraient des bergers nomades de l’ethnie Fulani, ont pu s’échapper. Les violences ethniques similaires, qui ont fait des centaines de morts depuis le début de l’année, sont le résultat d’un conflit vieux de plusieurs décennies pour l’accès à l’eau et à la terre. Certains des Peuls pris dans ce conflit ont pris les armes contre les communautés agricoles haoussa locales.
