
ALGÉRIE – Le site TSA rapporte que la suspension des importations de véhicules a provoqué une grave crise dans la filière automobile. En 2016, le gouvernement avait décidé d’interdire les importations de véhicules neufs et obligé les concessionnaires à se lancer dans l’assemblage de véhicules, au risque de perdre leurs licences. En 2020, le gouvernement a mis fin au système trop onéreux pour le Trésor public du dispositif d’assemblage de véhicules, sans pour autant autoriser l’importation de voitures neuves. Un distributeur critique la politique du montage automobile adoptée par le gouvernement à partir de 2014. « Plus de 100 000 emplois perdus dans la distribution pour 8 000 créés dans le cadre du montage ». « Une Renault Symbol (importée) coûtait 90 millions (900.000 DA), avec le montage local son prix est monté à 180 millions (1,8 millions de dinars) », affirme-t-il et le prix de voitures d’occasion a également flambé. Un distributeur de la marque Peugeot appelle à relancer les importations des véhicules neufs en fixant un seuil de véhicules importés à 250.000 par an avec une enveloppe financière plafonnée à 2 ou 2,5 milliards de dollars. Les prix baisseraient…
MAROC – Les procédures concrètes tant attendues pour une réelle autonomisation des femmes tardent à être lancées, elles sont même absentes du programme gouvernemental, selon les organisations féministes. Celui annoncé assoie plutôt le rôle familial et reproductif des citoyennes. Le programme du nouveau gouvernement cantonne la notion d’autonomisation des femmes au rôle des mères dans «la gestion des internats pour contribuer à réduire la déperdition scolaire ». C’est ce qui ressort de la lecture de la feuille de route de l’exécutif, selon l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM). Selon l’ONG, ces propositions manquent de mesures « concrètes pour une réelle autonomisation des femmes », tout en omettant que faire référence clairement à l’égalité comme « principe de base pour assurer l’accès aux droits humains des femmes, conformément à la Constitution et aux engagements internationaux du Maroc ». L’ADFM appelle à promulguer une « loi générale définissant l’égalité et la discrimination directe et indirecte », en plus de la mise en place d’une « stratégie nationale pour l’égalité de genre sur la base d’une vision globale, intersectorielle et concertée entre les différentes parties prenantes ». D’autre part, 64 organisations féministes et de droits humains regrettent « l’exclusion systématique de la représentativité féminine au sein de nombreux conseils communaux, en porte-à-faux avec le principe des discours royaux et des exigences constitutionnelles qui ont renforcé la présence des femmes sur la scène politique », dans une logique de parité et d’égalité des chances entre les sexes.
MAROC-RUSSIE-ALGÉRIE – La Russie a apporté un démenti formel aux allégations du journal algérien Al Shorouk selon lesquelles ses relations avec le Maroc se sont refroidies. « En ce qui concerne l’article publié, sur les relations prétendument ‘au plus bas’ entre la Russie et le Maroc, le ministère russe des Affaires étrangères a attiré l’attention sur le fait que plusieurs pays ont tenté de creuser un fossé dans les accords bilatéraux de Moscou et autres liens avec les pays africains par la désinformation », a écrit Moscou en réaction à un article du journal algérien Al Shorouk titré : « L’Algérie est à l’origine de la crise entre la Russie et le Maroc ». Il s’agit de « désinformation et de fausse analyse » peut-on lire dans l’article publié sous la rubrique Fake news du portail du ministère russe des Affaires étrangères, rapportent des médias marocains. La suspension par le Maroc, le 5 octobre, des vols depuis et vers la Russie et le report du forum de coopération russo-arabe qui devait se tenir le 28 octobre à Marrakech ainsi que les discussions sur le Sahara avaient alimenté les rumeurs.

SAHARA – Le Conseil de sécurité des Nations-Unies prorogé pour douze mois le mandat de la Minurso, jusqu’au 31 octobre 2022. Selon les termes de cette résolution, le Conseil dit appuyer pleinement « les efforts du Secrétaire général pour maintenir le processus de négociation afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental ». Il se félicite également de la volonté du Maroc, du Front Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie de rester engagés dans ce processus, en faisant preuve « de réalisme et d’un esprit de compromis ». Par cette résolution, adoptée par 13 voix pour et deux abstentions – la Russie et la Tunisie -, les membres du Conseil demandent aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable ». Lors des débats, les Etats-Unis ont réaffirmé leur soutien à l’initiative marocaine d’autonomie comme la solution « sérieuse, crédible et réaliste au différend régional autour du Sahara marocain.
Malgré son abstention qui constitue une surprise, la Tunisie déclare qu’elle « accueille favorablement la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies ». Cité par la TAP, Walid Hajjem, conseiller du Président de la République tunisienne, a salué la nomination de l’Italo-suédois Staffan de Mistura en tant que nouvel envoyé personnel pour le Sahara, la qualifiant de « pas important pour faire avancer le processus de règlement politique et créer une dynamique positive pour poursuivre les efforts permettant de parvenir à une solution pacifique et soutenir ses efforts ».
LIBAN – L’Arabie saoudite a rappelé son ambassadeur pour consultation, ordonné vendredi à l’ambassadeur libanais de quitter le royaume dans les 48 heures et a interdit toutes les importations en provenance du Liban après que des commentaires du ministre libanais de l’Information, qui a critiqué l’intervention militaire dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen, ont mis à mal les relations entre le royaume du Golfe et le Liban. Bahreïn et le Koweït ont également demandé le départ de l’ambassadeur du Liban peu après la décision saoudienne. En avril, l’Arabie saoudite a interdit toutes les importations de fruits et légumes en provenance du Liban, accusant une augmentation de la contrebande de drogue. Cette interdiction a aggravé les difficultés économiques du Liban, déjà en proie à une grave crise financière. Lundi, Georges Kordahi, actuel ministre libanais de l’Information, mais qui n’était à l’époque pas encore membre du gouvernement, avait qualifié « d’absurde » la guerre au Yémen et ajouté que les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, se défendaient « face à une agression extérieure » et que « leurs maisons, leurs villages, leurs mariages et leurs enterrements étaient bombardés » par la coalition.
Par ailleurs, le président Michel Aoun, a demandé à l’ambassadeur russe au Liban, Alexandre Rudakov, de lui fournir des images satellites prises le 4 août 2020, lorsque des explosions meurtrières ont secoué le port de Beyrouth, a écrit vendredi la présidence libanaise sur Twitter.
IRAN-ETATS-UNIS – Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré vendredi que les nouvelles sanctions américaines imposées contre le programme de drones militaires de Téhéran contredisaient les déclarations de Washington selon lesquelles elle souhaite un retour à l’accord nucléaire iranien de 2015, ont rapporté les médias officiels iraniens. Le département américain du Trésor a déclaré vendredi que les Etats-Unis avaient émis une nouvelle série de sanctions à l’encontre de l’Iran en raison du programme de drones du corps des Gardiens de la révolution qui, selon eux, menace la stabilité régionale. L’Iran affirme que son programme de drones est à des fins défensives. Fin août, Amir Hatami, ministre iranien de la Défense sortant, avait déclaré que « nous avons fait beaucoup de progrès non seulement dans le domaine de missile balistique et de missile de croisière, mais en plus dans le domaine de défense antiaérienne et électronique ainsi que de guerre électronique. Il avait ajouté que l’exportation des produits défensifs fabriqués en Iran avait doublé l’année dernière par rapport à l’année précédente. « Nous exportons nos produits militaires de nature défensive à plus de 42 pays et les drones que nous avons fabriqués intéressent beaucoup aux autres pays », avait-il précisé.

ISRAËL – L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, Gilad Erdan, a fustigé vendredi le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (UNHRC) pour ses « accusations disproportionnées » contre Israël, déchirant le rapport annuel de l’organisation lors de son allocution à la tribune de l’Assemblée générale. M. Erdan a dénoncé l’UNHRC pour son « parti pris anti-israélien obsessionnel » lors d’une session spéciale au cours de laquelle le Conseil a présenté son rapport annuel. « Depuis sa création il y a 15 ans, le Conseil a décidé de blâmer et de condamner Israël non pas 10 fois comme l’Iran ni 35 fois comme la Syrie », s’est indigné le représentant israélien. « Le Conseil des droits de l’homme a attaqué Israël avec 95 résolutions, contre 142 prononcées à l’encontre de tous les autres pays réunis », a-t-il souligné.
Aux Etats-Unis, 288 organisations américaines ont demandé à l’administration du président Joe Biden de publier une déclaration qui rejette la décision israélienne taxant de terrorisme six organisations palestiniennes de défense de droits de l’Homme.
GAZA – Le Hamas a annoncé avoir condamné à mort six hommes accusés de « collaboration » avec Israël, selon un communiqué du mouvement islamiste. Le tribunal militaire du Hamas a affirmé avoir jugé « un certain nombre d’informateurs, dont six ont été condamnés à mort, d’autres à des peines de prison à vie, des travaux forcés et un acquittement ».
En 2018, six personnes dont une femme avaient été condamnées à la pendaison pour « collaboration » avec Israël et en 2017, trois avaient été pendues. Le Hamas a d’autre part affirmé que les collaborateurs » qui se rendraient bénéficieraient de sanctions plus clémentes. La loi palestinienne, rappelle L’Orient-Le Jour, requiert l’approbation du président de l’Autorité palestinienne pour les peines de mort, mais que le Hamas n’en tient pas compte.
Par ailleurs, selon le radiodiffuseur israélien public Kan, qui a révélé l’information jeudi soir, des responsables israéliens ont approché de hauts responsables des Émirats arabes unis après les combats dans la bande de Gaza en mai dernier, pour savoir s’ils seraient prêts à financer les paiements destinés au Hamas. Selon une source israélienne, les Émirats arabes unis ont aussitôt rejeté la proposition, indiquant qu’ils n’étaient pas intéressés à s’impliquer dans des transferts d’argent vers le Hamas. Les responsables émiratis se sont toutefois dits prêts à envisager l’envoi d’une aide ponctuelle aux civils dans la bande de Gaza.
SYRIE – La défense antiaérienne syrienne a été activée ce samedi contre des « cibles hostiles » dans le ciel de Damas en Syrie, a rapporté la chaîne d’Etat. Il s’agit d’un raid inhabituel mené en plein jour, tandis que la plupart des frappes effectuées par Israël ont lieu la nuit. Les missiles ont frappé un dépôt d’armes du groupe chiite libanais Hezbollah à la périphérie de la capitale, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’agence officielle Sana a de son côté rapporté que les frappes avaient été menées à l’aide de missiles sol-sol tirés depuis le nord d’Israël. « Notre défense anti-aérienne a été activée et a pu toucher certains missiles ennemis », a ajouté la source qui a également signalé deux soldats blessés et des dégâts matériels. Les Forces de défense israéliennes n’ont fait aucun commentaire, conformément à leur politique consistant à ne reconnaître publiquement que les frappes en réponse aux attaques menées depuis la Syrie.

INSOLITE – C’est un spectacle surprenant sur les plages d’Okinawa au Japon : des vagues de pierres ponces ont remplacé la mer, de telle façon qu’il est impossible de se mouvoir dans l’eau, que ce soit pour les humains ou pour les machines. Ce phénomène impressionnant est dû à une éruption volcanique sous-marine en août, au large de la chaîne d’îles Ogasawara, dans le Pacifique, qui a provoqué la montée à la surface des pierres ponces. Des tonnes de pierres ponces ont parcouru près de 1 500 kilomètres et déferlé sur les côtes, à tel point qu’une couche dépassant les 30 centimètres de pierres s’amasse désormais sur les plages ces derniers jours. Une vidéaste a tenté de s’aventurer dans cette mer de pierres, sans succès. Tous les bateaux sont à l’arrêt : « quand je démarre le moteur, les pierres sont entraînées à l’intérieur », explique un pêcheur. Ces pierres ponces, remontées à la surface après plusieurs mois, ont un impact sur la pisciculture locale. Dans des fermes d’élevages sur les côtes d’Okinawa, ce sont des centaines de poissons qui sont décédés après avoir ingéré des morceaux de ces pierres. Ce phénomène n’est pas unique, s’étant déjà produit au large des Îles Fidji, en 2019. Il aura fallu plusieurs mois avant que les pierres ponces se désagrègent en poussière et que l’eau reprenne son territoire.
ETATS-UNIS – Le milliardaire russe Oleg Tinkov, fondateur de la banque en ligne Tinkoff, a payé plus de 500 millions de dollars après avoir été reconnu coupable de fraude fiscale aux Etats-Unis, a annoncé vendredi 29 octobre le ministère américain de la Justice. Oleg Tinkov, qui avait plaidé coupable le 1er octobre, a été condamné à un an de liberté surveillée et a payé 508.936.184 dollars, une somme qui englobe les impôts et leurs intérêts, des pénalités et une amende forfaitaire. Il avait été inculpé en septembre 2019 d’avoir fraudé le fisc américain (IRS) en cachant aux autorités de larges plus-values boursières alors qu’il renonçait à sa nationalité américaine. Les citoyens américains doivent déclarer et payer des impôts sur leurs revenus à l’IRS même s’ils vivent et travaillent en dehors des Etats-Unis. Il avait été arrêté en février 2020 à Londres.
TURQUIE-ETATS-UNIS – Selon le président Erdogan, son pays est en pourparlers avec les États-Unis pour l’acquisition d’avions d combat F-16 après qu’il a été exclue du programme F-35 pour avoir acheté des systèmes de défense antiaérienne russes S-400. Ankara réclame désormais une compensation pour son éviction du programme américain, notamment pour le versement de 1,4 milliard de dollars effectué avant son exclusion. Selon la presse turque, M. Erdogan veut obtenir 40 avions de combat F-16 et quelque 80 kits de modernisation de cet appareil vieillissant, dont l’armée turque possède déjà plus de 200 exemplaires. Le département d’Etat américain, qui négocie les ventes d’armement à l’étranger, a confirmé implicitement avoir reçu une telle demande. Mais les choses se compliquent car le congrès pourrait mettre son veto : « Nous ne pouvons-nous permettre de compromettre notre sécurité nationale en envoyant des avions américains à un allié qui continue de se comporter comme un adversaire », ont écrit cette semaine onze élus républicains et démocrates dans une lettre ouverte au président Joe Biden. Erdogan et Biden en parleront à Glasgow à l’occasion de la COP 26.

VIETNAM – Cinq personnes travaillant sur une page d’information en ligne de journalistes-citoyens ont été condamnées jeudi 28 octobre par un tribunal de Can Tho, dans la région méridionale du delta du Mékong. Truong Chau Huu Danh, ancien journaliste et fondateur de la page Facebook Bao Sach (« Le journal propre »), qui publie des articles sur des questions sociales brûlantes et sur la corruption, a été condamné à quatre ans et demi de prison. Ses articles contenaient « des pensées réactionnaires, allant au fond des choses et ne servant pas les intérêts du pays », a déclaré l’agence de presse vietnamienne, citant des documents judiciaires. Ses quatre coaccusés ont été condamnés à des peines de prison allant de deux à trois ans. Tous les cinq seront interdits de travailler dans le journalisme pendant trois ans après avoir purgé leur peine de prison. Les arrestations et condamnations de journalistes sont légion au Vietnam, pays régulièrement épinglé pour ses atteintes à la liberté d’informer. Le Vietnam occupe la 175e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières en 2021.
G20 – Les membres du G20, à l’’exception de Poutine et de Xi Jinping qui n’interviennent qu’en visioconférence -ils ont demandé la reconnaissance de leurs vaccins dans le monde entier- se sont retrouvés aujourd’hui à Rome pour un somment consacré principalement à la lutte contre le covid, à la relance économique mondial et au climat à la veille de l’ouverture de la COP 26. « Sur tous nos objectifs climatiques, nous avons du chemin à faire et nous devons accélérer l’allure », a encore répété le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur le risque de « catastrophe climatique » et pointe la « responsabilité particulière » des pays du G20. Ils représentent 80% des émissions mondiales. La seule certitude d’avancée concrète pour ce sommet aux ambitions modérées concerne la fiscalité : le G20 devrait en effet entériner au plus haut niveau politique la taxation minimale mondiale à 15% sur les multinationales. Le défi est désormais de mettre en œuvre dans chaque pays ce dispositif, qui réduira les possibilités d’optimisation fiscale des multinationales et devrait rapporter 150 milliards d’euros de recettes supplémentaires. A l’initiative de l’organisation Fridays for future, créée par Greta Thunberg, des manifestants surveillés par 5 000 policiers, ont marché dans Rome sous la pluie pour réclamer des solutions concrètes.
Ce soir, dans un communiqué commun, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont exprimé leur inquiétude « vive et croissante » face aux manœuvres qu’ils jugent « provocatrices » de l’Iran en matière nucléaire, dont la production d’uranium hautement enrichi. Les quatre pays appellent Téhéran à reprendre les négociations « de bonne foi » pour permettre son retour et celui des Etats-Unis dans l’accord sur le nucléaire de 2015.
ELISABETH II – Alors qu’elle a été mise au repos pour deux semaines supplémentaires par ses médecins, la reine est « en très bonne forme », a affirmé son Premier ministre Boris Johnson en marge du sommet du G20 à Rome dans une interview ce samedi. « J’ai parlé à Sa Majesté et elle est en très bonne forme », a déclaré le chef du gouvernement britannique dans un entretien à la chaîne britannique Channel 4, se montrant rassurant sur l’état de la souveraine de 95 ans. « Elle doit simplement suivre les conseils de ses médecins et prendre du repos », a poursuivi Boris Johnson. « Je crois que tout le pays lui présente ses vœux ». La reine, qui n’ira pas à Glasgow pour la COP 26, doit aussi annuler sa participation au festival du souvenir le 13 novembre, qui rend hommage aux soldats britanniques et du Commonwealth mais elle « garde la ferme intention » d’être présente à l’événement qui marque le dimanche du souvenir le lendemain autour du cénotaphe à Londres, précise un communiqué royal publié vendredi.

INDE – VATICAN – En déplacement en Italie pour le sommet du G20, le premier ministre indien s’est entretenu avec le pape François lors d’une réunion au Vatican. À l’issue de la rencontre, Narendra Modi a invité le pontife à visiter l’Inde. Il s’agit pour le pape d’une invitation symbolique, d’un un geste amical envers le chef de 1,3 milliard de catholiques de la part d’un dirigeant d’un pays à majorité hindoue. « J’ai eu une rencontre très chaleureuse avec le pape François. J’ai eu la possibilité de discuter avec lui de nombreux sujets et je l’ai également invité à se rendre en Inde », a écrit M. Modi sur son compte Twitter après son entrevue avec le pape. Le premier ministre indien, dont le gouvernement nationaliste hindou est régulièrement accusé de persécuter les minorités religieuses, a été accueilli au Vatican par un piquet d’honneur de la Garde suisse. Le Vatican a précisé dans un bref communiqué que l’audience accordée par le pape à Narendra Modi avait porté sur « les relations amicales » entre l’Inde et le Saint-Siège. Vendredi, le Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux avait adressé à ses « chers amis hindous (…) son salut le plus cordial » à l’occasion de Diwali, la fête religieuse hindoue des lumières qui a lieu début novembre.
TURQUIE ET BANANES – Accusés de « se moquer des Turcs » dans des vidéos « humiliantes », au moins sept Syriens ont été arrêtés par les services de sécurité. Ils pourraient être renvoyés vers leur pays, malgré la guerre, a fait savoir la Direction des migrations, qui dépend du ministère turc de l’Intérieur. Tout a commencé dans une rue d’Istanbul, lundi, avec un micro-trottoir diffusé par une chaîne d’information. On y voit une jeune étudiante syrienne en train de manger une banane prise à partie par des passants turcs. Un homme âgé turc lui lance : « Moi, je ne peux pas m’offrir de bananes et vous, vous en achetez par kilos sur les marchés ! » Il renchérit sur ses difficultés économiques actuelles et le mal qu’il a à payer son loyer. Postée sur YouTube, la scène inspire des sketches et des propos sarcastiques sur les réseaux sociaux, TikTok en particulier, où des Syriens se mettent en scène en train de manger des bananes. C’en est trop pour Erdogan. Nul n’a le droit de se moquer ainsi et une loi punit l’humiliation d’une partie de la population pour son appartenance à une classe sociale, à l’origine ou à la religion. Selon un sondage publié en août par la société Métropole, 70 % des Turcs demandent le renvoi des Syriens chez eux. Ils sont près de quatre millions en Turquie.
POLOGNE – Le Parlement a définitivement validé ce vendredi 29 octobre le projet gouvernemental de construire un mur à la frontière avec la Biélorussie pour empêcher les migrants et les réfugiés de passer dans le pays. Le coût du mur est évalué à 353 millions d’euros et il doit s’étendre sur plus de 100 kilomètres à la frontière orientale de l’Union européenne. Le président Andrzej Duda avait annoncé qu’il allait promulguer cette loi dès qu’elle serait approuvée par le Parlement. Des milliers de migrants, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, ont traversé ou tenté de traverser la frontière à partir de la Biélorussie depuis l’été. La Pologne fait partie des douze États membres de l’UE qui, la semaine dernière, ont demandé à l’Union européenne de financer l’érection de “barrières” à leurs frontières. Cependant, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que Bruxelles ne financerait pas la construction de barrières aux frontières de l’UE.
SOUDAN – Les avertissements de la communauté internationale n’y auront rien fait, la répression de la junte est toujours aussi violente ce samedi alors que des milliers de personnes sont de nouveau dans la rue, bien décidées à remettre la transition démocratique sur les rails. Au moins deux manifestants ont été tués par les forces de sécurité lors de protestations hostiles au coup d’État militaire à Omdourman, ville-jumelle de Khartoum, a annoncé un syndicat de médecins pro-démocratie. Ces nouveaux décès portent à onze le nombre de protestataires tués depuis que le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, a annoncé lundi dissoudre l’ensemble des institutions du pays. À Khartoum comme dans l’est du pays, les cortèges scandaient des slogans contre l’armée à l’occasion de cette « manifestation du million », ont indiqué des témoins alors que les forces de sécurité quadrillaient la capitale, bloquaient les ponts et fouillaient passants et voitures. La télévision d’État, prise d’assaut par l’armée au premier jour du coup d’État, diffuse, elle, des témoignages de soldats portant des pansements à la tête et se disant victimes de violences des manifestants. La réponse de la junte aux protestataires civils est scrutée dans le monde entier, a prévenu un haut responsable américain. « Ce sera un vrai test sur les intentions des militaires », a-t-il dit.

ESPACE – En raison d’ « un important système de tempête », la Nasa et SpaceX ont reporté au 3 novembre le décollage de la fusée qui devait envoyer quatre astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS), a annoncé l’agence américaine, ce samedi 30 octobre. L’équipage de la mission Crew-3 devait s’envoler dimanche à bord de la capsule Crew Dragon, baptisée Endurance et fixée sur une fusée Falcon 9, depuis le centre spatial Kennedy en Floride (Etats-Unis). Le lancement aura finalement lieu mercredi à 1h10 du matin heure locale, et « Crew-3 arrivera à la station spatiale le soir même à environ 23 heures », a précisé la Nasa. Ils procèderont alors à « un bref passage de témoin avec les astronautes qui s’étaient envolés vers la station dans le cadre de la mission de l’agence nommée SpaceX Crew-2 », dont le Français Thomas Pesquet. Si le lancement se révèle à nouveau impossible mercredi, il existe « une possibilité de secours » le lendemain, a précisé SpaceX. L’équipage Crew-3 passera six mois en orbite et mènera des recherches visant à faciliter les futures explorations spatiales lointaines, ou à apporter des connaissances utiles à la vie sur Terre.
AFGHANISTAN – Des talibans ont abattu deux invités à un mariage pour avoir joué de la musique, ont indiqué ce samedi des responsables locaux et des témoins. « Les jeunes hommes ont mis de la musique dans une pièce séparée, trois talibans sont arrivés et ont ouvert le feu sur eux. Les deux blessés sont dans un état grave », a déclaré ce témoin. Qazi Mullah Adel, porte-parole du gouvernorat de la province de Nangarhar, a confirmé l’incident, sans donner plus de détails. A Kaboul, le porte-parole du gouvernement, Zabihullah Mujahid, n’a pas confirmé l’authenticité de l’incident, mais a ajouté que les talibans s’opposaient à ce type d’exactions. Toute musique profane avait été bannie par les talibans lors de leur précédent régime (1996-2001). Si le nouveau gouvernement islamiste n’a pas encore légiféré à ce sujet, il considère toujours l’écoute de musique non religieuse comme contraire à sa vision de la loi islamique.D’autre part, selon Desintox-Arte, la jeune joueuse de volley Mahjabin Hakimi n’a été décapitée par les nouveaux dirigeants de l’Afghanistan. En réalité, Mahjabin Hakimi, qui habitait Kaboul, est décédée au début du mois d’août, avant que les Talibans ne prennent possession de la ville. C’est ce qu’a déclaré une source familiale à la journaliste Deepa Parent, explique cette dernière à Désintox. Plusieurs publications de proches de Mahjabin Hakimi l’attestent également, comme celle, sur Facebook le 7 août, par son frère, d’une photo entièrement noire, en commentaire de laquelle de nombreux internautes lui présentent leurs condoléances. Sur Instagram, c’est une amie qui lui rend hommage, le 10 août. La plupart de ses proches – y compris son père – assurent que c’est la famille de son fiancé qui aurait tué Mahjabin Hakimi.
