ALGERIE – Le ministre algérien de l’Éducation nationale a décidé, ce mercredi en urgence, d’avancer les vacances scolaires d’hiver en raison de la situation sanitaire, engendrée par la propagation de la Covid-19.Initialement prévus pour le 16 décembre courant et jusqu’au 2 janvier 2022, ces congés scolaires commenceront finalement dès le 9 décembre et se poursuivront jusqu’au 2 janvier 2022, précise un communiqué du ministère. Ainsi, les élèves algériens (plus de 9 millions au total) auront exceptionnellement droit à trois longues semaines de vacances, au lieu des deux semaines habituelles. Selon la même source, les enseignants, eux, doivent poursuivre encore le travail jusqu’au 16 décembre pour finaliser les corrections des copies d’examen et établir les bulletins scolaires. Selon le ministre algérien, de nombreux cas positifs ont été recensés parmi les élèves, les enseignants et le personnel administratif dans les trois paliers (Primaire, moyen et secondaire), mais sans donner de chiffres sur le nombre de cas de contaminations enregistrés dans les écoles.
ALGÉRIE-FRANCE- Le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian est en visite ce mercredi à Alger afin de « relancer la relation » franco-algérienne, extrêmement complexe et tendue depuis des mois. Il s’agit d’une « visite de travail, d’évaluation et de relance des relations », a indiqué le Quai d’Orsay. Le déplacement, tenu secret jusqu’au dernier moment, devait permettre à Jean-Yves Le Drian de rencontrer son homologue algérien Ramtane Lamamra ainsi que le président algérien Abdelmadjid Tebboune, selon cette source. Cette visite intervient alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis des mois. Le président Emmanuel Macron avait déclenché l’ire d’Alger en octobre en accusant, selon des propos rapportés par le quotidien français Le Monde, le système « politico-militaire » algérien d’entretenir une « rente mémorielle » autour de la guerre d’indépendance et de la France, ancienne puissance coloniale, et alors que Paris a engagé des travaux pour tenter d’apaiser cette question mémorielle en France. Mi-novembre, Jean-Yves Le Drian avait appelé à une relation « confiante » et un « partenariat ambitieux » avec l’Algérie, au-delà des « blessures » mémorielles qui peuvent « parfois » resurgir.
ALGÉRIE-MAROC – L’affiche des quarts de finale de la Coupe Arabe oppose le Maroc à l’Algérie, ce samedi 11 décembre. La rivalité entre les deux nations est réelle sportivement. Pour autant, cette affiche se déroule surtout sur fond de tensions extrêmes entre l’Algérie et le Maroc, qui ont rompu leurs relations diplomatiques depuis août. Ce sont les équipes n°2 qui vont s’affronter. Au total, les deux sélections africaines, qualifiées pour les barrages du Mondial 2022, se sont affrontées à 29 reprises en match officiel. Le bilan ? Neuf victoires pour les Fennecs, dix pour les Lions de l’Atlas et dix matches nuls. Un historique très équilibré entre les deux pays frontaliers. Sur le terrain et dans les tribunes, le chambrage est fréquent entre les joueurs et supporteurs des deux camps. Dans un live Instagram avec beIN Sports, en 2020, l’attaquant algérien de Manchester City, Riyad Mahrez, était revenu sur les relations entre Marocains et Algériens en football, avec amusement : « À Paris, quand l’Algérie joue, les mecs ne sont pas pour nous. Tu crois que les Marocains sont pour nous ? Peut-être les Tunisiens… Mais les Marocains ne sont pas pour nous, hein (rires). Ce n’est pas parce qu’ils ne nous aiment pas mais parce qu’on fait trop de bruit. On crie et on parle trop, on fait les fiers ! »
MAROC – D’anciens bus de la société des transports intercommunaux de Bruxelles (STIB) ont été aperçus au Maroc, à Oujda et Berkane plus précisément. Le rachat d’anciens bus n’est pas nouveau, mais les bus en question ont été interdits à Bruxelles, car trop polluants, indique le média belge Sud info. Il s’agirait de 179 bus «qui ne pouvaient plus rouler dans la zone de basses émissions bruxelloise», précise la même source. En Europe, la LEZ «Low Emission Zone» ou en français «Zone de basses émissions» est le terme utilisé pour désigner «une zone qui interdit la circulation aux véhicules les plus polluants». Les bus belges à Oujda sont de norme euro3, c’est-à-dire immatriculés entre 2001 et 2006. Ils sont depuis le 1er janvier 2020 interdits à Bruxelles à cause de leur grand impact sur l’environnement.
LIBAN – Des organisations de défense des droits humains ont appelé mercredi 8 décembre les autorités libanaises à libérer une journaliste américaine détenue «arbitrairement» pour des raisons non précisées et condamnée à des attaques répétées contre la liberté de la presse. Nada Homsi, qui travaille actuellement en tant que pigiste pour la radio américaine NPR, avait été arrêtée le 16 novembre par la Sûreté générale libanaise suite à une perquisition dans son appartement qui a eu lieu sans mandat de la justice, ont expliqué Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) dans un communiqué conjoint. Un peu de cannabis avait été trouvé. La Sûreté générale, plus important corps sécuritaire du pays, a refusé d’accorder à la journaliste une audience avec un avocat et ordonné son expulsion, bien que le procureur général ait demandé sa libération le 25 novembre, selon les deux organisations. Nada Homsi a été inculpée pour consommation de drogue, une violation qui n’entraîne pas nécessairement une peine de prison si l’accusé accepte de recevoir un traitement, ont déclaré Amnesty et HRW.
ISRAËL – Le site internet de l’Institut national de l’Assurance maladie a été piraté mercredi, paralysant ses activités en ligne pendant plusieurs heures, a-t-il été indiqué dans un communiqué. La cyberattaque était axée sur le téléchargement d’informations, non pas sur l’accès à des bases de données ni à des coordonnées personnelles, a précisé l’agence de Sécurité sociale. Le mois dernier, le groupe de hackers Black Shadow avait téléchargé une base de données complète d’informations personnelles de l’institut médical israélien Machon Mor, ainsi que les dossiers médicaux de quelque 290.000 patients. Black Shadow est un groupe de pirates informatiques lié à l’Iran qui exploite les cyberattaques à des fins criminelles, selon des experts israéliens. Ces fuites intervenaient au lendemain de la publication des données de nombreux utilisateurs du site de rencontres LGBTQ israélien Atraf sur Telegram. Le groupe avait par ailleurs revendiqué l’infiltration des serveurs du site d’hébergement israélien Cyberserve, dérobant notamment des fichiers clients d’Atraf, mais aussi de certaines compagnies de transport public, de la société de voyages Pegasus et du blog de la chaîne publique Kan.
ISRAËL – Le Premier ministre Naftali Bennett s’est rendu dans le sud du pays pour rencontrer les chefs des communautés arabes au sujet de la criminalité qui fait rage dans ce secteur. « Nous avons défini la guerre contre le crime arabe comme un objectif national. Les atteintes à la sécurité des habitants du sud ne sont pas le problème de la société arabe et sont le résultat d’une négligence qui dure depuis plusieurs années. Certaines milices se comportent comme au Far West et nous devons les combattre, » a déclaré Naftali Bennett lors d’une réunion à Rahat, la plus grande ville bédouine du pays. Le ministre de la Justice Gideon Saar a quant à lui affirmé que « le sud était le front le plus important en termes de problèmes internes du pays. » « Cela ne date pas d’aujourd’hui, mais les organisations criminelles ont atteint des stades de violence que nous avions rarement vus. C’est du terrorisme, » a réagi le maire de Dimona, ajoutant « vous êtes aux commandes maintenant, notre espoir est en vous. » Depuis le début de l’année, plus de 115 personnes ont été tuées dans la communauté arabe israélienne.
EGYPTE – A la suite de 22 mois en détention en Égypte, Patrick Zaki, jeune chercheur égyptien à l’université de Bologne, a été libéré mardi 7 décembre. Cependant, les charges retenues contre lui ne sont pas abandonnées, son procès reprendra le 1er février 2022, il risque encore 5 ans de prison et ne pourra pas faire appel de la décision. Patrick Zaki est poursuivi pour avoir publié en 2019 un article sur un journal en ligne racontant une semaine de violations des droits des coptes, la plus importante minorité chrétienne du Moyen-Orient dont font partie 10 à 15 % des 102 millions d’Égyptiens. Mi-septembre, l’Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR) – la principale ONG de défense des droits humains d’Égypte – avait accusé Le Caire de porter « atteinte » à travers ce procès à la liberté d’expression « de tous les Égyptiens » et « au droit des chrétiens égyptiens à exiger (…) l’égalité ». Spécialiste des questions de genre et membre de l’EIPR, Patrick Zaki avait été arrêté en février 2020 pour « terrorisme » à son retour d’Italie où il étudiait à l’université de Bologne. Une pétition a recueilli des milliers de signatures en Italie pour sa libération et, en avril, le Sénat a voté pour lui accorder la nationalité italienne. Le ministre italien des affaires étrangères, Luigi Di Maio, a estimé mardi sur Twitter que le « premier objectif (était) atteint : Patrick Zaki n’est plus en prison ».
SOUDAN DU SUD – Les Nations unies ont affirmé ce mercredi 8 décembre que le processus de paix au Soudan du Sud était sérieusement menacé par sa mise en application trop lente et appelé à relancer les négociations. Depuis qu’il a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, le plus jeune pays du monde est en proie à une crise économique et politique chronique et peine à se remettre de la guerre civile, qui a fait près de 400.000 morts et quatre millions de déplacés entre 2013 et 2018. Selon un accord de paix de 2018, le président Salva Kiir et l’ancien rebelle devenu vice-président Riek Machar, adversaires durant la guerre civile, participent au pouvoir dans un gouvernement d’union nationale. Mais ce gouvernement est sous la menace constante des luttes de pouvoir qui retardent la mise en application de l’accord de paix et alimentent la violence endémique. Nicholas Haysom, l’envoyé spécial de l’ONU au Soudan du Sud, a souligné que ce processus risque de ne plus être viable si sa mise en place échoue. M. Haysom a également alerté sur les sévères inondations qui touchent le pays, affectant plus de 800.000 personnes. « Je ne peux qualifier la situation que de dramatique. Les eaux ne se retirent pas et des centaines de milliers de personnes restent déplacées et ont désespérément besoin d’aide », a-t-il expliqué.
ETHIOPIE – Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé ce mercredi regagner son bureau dans la capitale Addis Abeba après avoir passé au front deux semaines qui ont « humilié » les rebelles tigréens et « redressé l’Ethiopie ». « La lutte n’est pas encore terminée. Il y a des zones qui n’ont pas été libérées. Nous devons proposer une solution durable pour nous assurer que l’ennemi qui nous a mis à l’épreuve ne redevienne pas un danger pour l’Éthiopie », a-t-il ajouté.
Les médias d’Etat avaient annoncé le 24 novembre qu’Abiy Ahmed avait laissé la gestion des « affaires courantes » à son vice-Premier ministre pour se rendre sur le champ de bataille et mener une « contre-offensive » face aux rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui revendiquent d’important gains de territoires depuis plusieurs semaines. Le TPLF, par la voix de son chef politique Debretsion Gebremichael, a démenti que le gouvernement reprenne l’avantage militairement, affirmant que l’armée avait repris des zones abandonnées après des retraits stratégiques opérés par les rebelles. Les communications sont coupées dans les zones de combats et l’accès des journalistes y est restreint, rendant difficile toute vérification indépendante.
INSOLITE – Des chercheurs et des artistes éthiopiens s’efforcent de restaurer la biodiversité dans la ville de Kofele. Ils construisent ainsi une pépinière représentant un lion d’Ethiopie, visible depuis l’espace. Le but ? Alerter les pouvoirs publics sur la crise climatique tout en valorisant le secteur agricole local. Ce projet ambitieux, intitulé « Trees for Life« , est piloté par l’association caritative éthiopienne Rural Organization for Betterment of Agro-Pastoralists (ROBA). Elle bénéficie du soutien de l’Earth Art Studio, du British Council, de l’université canadienne Kwantlen et d’urbanistes écossais provenant de la ville de Dundee. Ils œuvrent tous à la création d’une pépinière de 50 mètres en forme de lion, que ROBA décrit comme la première installation artistique vivante au monde. Installée à proximité d’une école à Kofele, cette pépinière permettra de préserver la faune, la flore et la culture de la région de l’Oromia, la plus peuplée d’Éthiopie. Cette volonté d’inclure une composante artistique dans ce projet s’exprime à travers la forme du lion choisie pour la pépinière. Un animal tout sauf anodin pour les Éthiopiens puisqu’il est l’un des symboles nationaux du pays. Le lion abyssinien est une espèce « clé de voûte« , dont le rôle prédominant détermine les espèces végétales et animales que l’on trouve dans leur habitat. S’il régnait autrefois en maître sur le continent africain, des chercheurs estiment dorénavant que le lion abyssinien pourrait disparaître d’ici 2050 à cause de la déforestation massive de la savane et du braconnage.
ALLEMAGNE- Deux mois et demi après les élections en Allemagne, le social-démocrate Olaf Scholz a prêté serment devant le Parlement après avoir été élu, mercredi 8 décembre, chancelier par les députés. Sa nomination ramène le centre-gauche au pouvoir et referme définitivement les 16 années de l’ère Angela Merkel. Sur les 736 élus du Bundestag issu du scrutin du 26 septembre, 395 ont voté pour Olaf Scholz, 303 contre et 6 se sont abstenus, lui permettant de devenir le neuvième chancelier de l’Allemagne d’après-guerre. Présente dans l’assemblée pour assister à l’élection de son successeur, elle a été longuement applaudie par les députés, la plupart debout, avant l’ouverture de la séance plénière. En réponse, Angela Merkel, masque médical sur le visage, les a salués de la main depuis la tribune d’honneur.
Le gouvernement de la coalition composée du parti social-démocrate, des verts et des libéraux compte 16 ministres, huit femmes et huit hommes. Olaf Scholz est très attendu sur l’écologie et les mesures sociales. L’un des principaux défis du nouveau chancelier sera de maintenir la cohésion de sa coalition hétéroclite.
UKRAINE – Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé ce mercredi 8 décembre «positives» les discussions de la veille entre ses homologues américain et russe Joe Biden et Vladimir Poutine, qui se sont entretenus sur fond de crainte d’escalade militaire en Ukraine. «Le plus important, c’est que nous voyons maintenant une véritable réaction personnelle et un rôle personnel du président Biden dans la résolution du conflit», a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse. La Maison Blanche a annoncé que « Joe Biden a fait savoir à Vladimir Poutine que la Russie s’exposerait à de fortes sanctions, entre autres économiques, en cas d’escalade militaire en Ukraine ». Le gazoduc Nord Stream 2, qui va de l’Allemagne jusqu’à la Russie, pourrait servir de moyen de pression contre Moscou. Vladimir Poutine a répété qu’il ne voulait pas envahir l’Ukraine et que ses troupes ne sont déployées qu’à titre défensif. « Ce n’est pas la Russie qui est responsable des tensions actuelles, affirme-t-il, c’est Kiev qui se prépare à reprendre le contrôle de ses régions séparatistes ». Ce que veut avant tout Vladimir Poutine, c’est freiner l’expansion de l’Otan vers l’Est.
INDE – Le chef d’état-major des armées indiennes, le général Bipin Rawat, son épouse et 11 autres personnes ont été tuées mercredi lorsque l’hélicoptère dans lequel ils se trouvaient dans le sud de l’Inde s’est écrasé, a annoncé l’armée de l’air. Considéré comme un proche du Premier ministre Narendra Modi, le général Bipin Rawat, 63 ans, était le premier chef d’état-major de l’Inde, un poste créé en 2019. Sa mort prématurée constitue une perte irréparable pour nos forces armées et notre pays, a tweeté le ministre de la Défense, Rajnath Singh.
L’hélicoptère, un Mi-17 de fabrication russe, s’est écrasé pour une raison indéterminée près de Coonoor, au Tamil Nadu, au moment où il entamait sa descente. Il se dirigeait vers le Defence Services Staff College (DSSC), une institution de formation de la Défense, où le général devait s’adresser aux jeunes recrues et au personnel d’une base aérienne voisine, a déclaré à l’AFP un officier supérieur de l’armée.
BANGLADESH – Un tribunal a condamné ce mercredi 8 décembre 20 personnes à la peine capitale, dont trois par contumace, pour le meurtre en 2019 d’Abrar Fahad, un étudiant qui avait critiqué le gouvernement sur les réseaux sociaux. « Vingt personnes ont été condamnées à mort et cinq autres ont été condamnées à la prison à vie pour le meurtre d’Abrar Fahad », a indiqué le procureur Abdullah Abu. Le corps de l’étudiant, âgé de 21 ans, avait été retrouvé dans son dortoir à l’université d’ingénierie et de technologie du Bangladesh (BUET), à Dacca en octobre 2019. Quelques heures avant sa mort, Abrar Fahad avait publié sur Facebook des critiques contre la Première ministre Sheikh Hasina qui venait de signer un accord permettant à l’Inde de prélever de l’eau dans un fleuve frontalier des deux pays. Sa publication est rapidement devenue virale. Faruque Ahmed, un avocat de la défense, a fait savoir que la condamnation ferait l’objet d’un appel. « Je suis très déçu par le verdict. Il n’est pas juste », a-t-il estimé auprès de l’AFP. « Ce sont de jeunes hommes, certains parmi les meilleurs étudiants du pays », a-t-il fait valoir. « Ils ont été condamnés à mort alors qu’il n’y a pas de véritables preuves contre certains d’entre eux », a souligné l’avocat.
ALLEMAGNE- Un père de famille a tué son épouse et ses trois enfants avant de se suicider parce qu’il craignait d’être emprisonné après avoir falsifié un pass sanitaire anti-Covid, selon le contenu d’une lettre d’adieu révélée mardi par la justice allemande. Le parquet de Cottbus, en charge de cette affaire, n’a toutefois pas pu expliquer à ce stade pourquoi l’homme en était arrivé à un tel geste pour un motif pareil, ni précisé s’il était connu ou pas pour avoir souffert de problèmes psychologiques. Les cinq corps sans vie avaient été retrouvés samedi dernier dans une localité du sud de Berlin, Königs Wusterhausen, et le mystère planait depuis sur l’origine du drame. Dans sa lettre d’adieu, le père de famille de 40 ans raconte avoir fait fabriquer un faux certificat de vaccination pour sa femme. Seulement l’employeur de la femme « s’en est aperçu et a voulu enquêter », a affirmé un porte-parole du parquet de Cottbus, Gernot Bantleon. « Le père s’attendait à ce que lui et sa femme soient placés en détention et que les enfants leur soient retirés » a-t-il ajouté.
RUSSIE – Un tireur a ouvert le feu mardi 7 décembre dans un centre administratif de Moscou, faisant au moins deux morts et quatre blessés avant d’être arrêté par un policier, ont annoncé les autorités de la capitale russe. Si aucune précision sur le mobile du crime n’a été donnée officiellement, des sources policières citées par les agences de presse TASS et Interfax indiquent que l’homme a tiré après avoir refusé de mettre un masque, obligatoire dans les bâtiments publics du fait de la pandémie. L’agence Ria Novosti, citant elle aussi un responsable policier non identifié, a décrit l’individu comme un adepte de théories du complot sur le Covid-19. Il s’agirait d’un ancien militaire âgé de 45 ans, selon cette même source. Ces dernières années, des fusillades mortelles ont eu tendance à devenir plus nombreuses en Russie. Vladimir Poutine a même dénoncé par le passé un phénomène importé des États-Unis, effet pervers de la mondialisation. Les lieux d’enseignement ont en particulier payé un lourd tribut cette année, amenant le pays à durcir la législation en matière de permis de port d’armes.
FINLANDE – Plus jeune personne au monde à diriger un gouvernement, Sanna Marin se retrouve au centre d’une polémique. Le soir du 4 décembre, la Première ministre de 36 ans est allée faire la fête en discothèque avec son mari, bien qu’elle ait appris en début de soirée que Pekka Haavisto, son ministre des Affaires étrangères, rencontré la veille, avait contracté le Covid-19. Et ce n’est pas tout. Un second texto appelant toutes les personnes ayant croisé ledit ministre – asymptomatique – à rester chez eux n’a pu être lu par la dirigeante que tard dans la nuit, à son retour au domicile : elle était partie en boîte de nuit sans son portable de fonction. “Laisser son téléphone chez soi est une erreur désastreuse, les Finlandais ont toujours voulu un dirigeant qui respecte les règles de sécurité de l’État”, réagit Erja Yläjärvi, rédactrice en chef de Hufvudstadsbladet, le principal quotidien de la minorité suédophone du pays. Depuis, Sanna Marin – qui a été testée négative au Covid-19 dimanche et lundi – a présenté ses excuses. Un sondage commandé par la chaîne de télévision MTV3 a révélé que deux tiers des personnes interrogées qualifiaient sa sortie de « grave erreur ».
ESPACE – L’Europe entend rattraper son retard sur les américains en matière de lanceurs de fusées réutilisables. Bruno Le Maire a détaillé ce lundi la stratégie spatiale de la France, avec l’arrivée d’un lanceur baptisé Maïa signé ArianeGroup d’ici 2026. C’est un « calendrier réaliste », assure son PDG, André-Hubert Roussel. Maïa, cette fusée confectionnée par l’entreprise européenne ArianeGroup vise à « remettre un peu de compétition dans le monde de l’espace« , comme l’a expliqué le ministre français de l’Économie. Il s’agit de rattraper le retard en matière de lanceurs réutilisables par rapport aux américains, Space X avec leur lanceur Falcon 9, qui récupère et répare une partie de leurs fusées pour les renvoyer dans l’espace. C’est surtout un changement de cap pour l’Europe spatiale, qui avait jusqu’ici misé sur Ariane 6, le poids lourd de l’espace, dont le premier lancement est prévu au premier semestre 2022.
KASHOGGI – Le ressortissant saoudien arrêté mardi 7 décembre 2021 à l’aéroport de Roissy pour des soupçons d’implication dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi en 2018 est un homonyme, a-t-on appris ce mercredi de source sécuritaire. Il a été relâché. L’ambassade d’Arabie saoudite à Paris avait indiqué mardi en fin de journée que les informations relatives à cette arrestation étaient inexactes et que son ressortissant n’avait aucun lien avec l’assassinat. Lors du compte-rendu du conseil des ministres, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, avait indiqué que des vérifications sur l’identité du ressortissant étaient en cours. Cet homme de 33 ans avait présenté à Roissy un passeport au nom de l’un des 20 Saoudiens recherchés dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Il avait été interpellé par la police aux frontières alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Riyad. Au moment de son passage au contrôle, la notice rouge d’Interpol qui le vise s’est activée.
BURUNDI – Un violent incendie a ravagé la prison centrale de Gitega, la capitale politique, tuant 38 détenus et en blessant 69 autres, mardi 7 décembre au matin, selon un bilan officiel communiqué par le vice-président, Prosper Bazombanza. Le feu, qui s’est déclaré au petit matin, a totalement calciné certaines parties de cette prison vétuste et surpeuplée, qui abritait 1 539 détenus pour 400 places fin novembre, selon les chiffres de l’administration pénitentiaire. Le feu a pris vers 4 heures, heure locale (2 heures GMT), surprenant les détenus dans leur sommeil. « Nous nous sommes mis à crier que nous allions être brûlés vifs lorsque nous avons vu les flammes qui montaient très haut, mais les policiers ont refusé d’ouvrir les portes de notre quartier en disant : “Ce sont les ordres que nous avons reçus”, a raconté à l’AFP un détenu, joint par téléphone. Je ne sais pas comment j’en ai réchappé, mais il y a des prisonniers qui ont été brûlés totalement. » Selon plusieurs sources, des prisonniers se sont retrouvés pris au piège car les gardiens n’avaient pas les clés de certains quartiers ; celles-ci sont, la nuit, conservées par un responsable qui n’est pas sur place. La prison de Gitega avait déjà été touchée le 21 août par un incendie causé officiellement par un court-circuit, qui n’avait pas fait de victime.
FRANCE- Le ministre délégué aux PME Alain Griset a démissionné ce mercredi du gouvernement après avoir été condamné à six mois de prison avec sursis pour « déclaration incomplète ou mensongère » de son patrimoine. Ancien président de l’Union des entreprises de proximité (U2P), la troisième organisation patronale française, le ministre délégué aux PME était entré au gouvernement en juillet 2020, après la première vague d’épidémie de Covid-19, à la faveur d’un remaniement ministériel qui a accordé au ministre de l’Economie Bruno Le Maire des compétences élargies à Bercy. Avant de devenir ministre, Alain Griset avait exercé pendant plus de 30 ans la profession de chauffeur de taxi. Aujourd’hui âgé de 68 ans, il avait déjà arpenté les couloirs du ministère de l’Economie après avoir été élu à la tête de l’U2P en 2017 pour négocier au nom des artisans et professions libérales. Au gouvernement, il a notamment défendu un projet de loi pour une meilleure protection du patrimoine des indépendants, qui doit être examiné en début d’année par l’Assemblée, et travaillé à la préparation des Assises du commerce qui se sont ouvertes la semaine dernière. Alain Griset a fait appel.
ALCOOL – Le rapport 2021 du Global Drug Survey a sacré l’Australie premier pays où les gens ont été le plus souvent ivres durant l’année. En moyenne, les Australiens ont connu 26,7 moments d’ivresse durant l’année 2021, soit un peu plus de deux fois par mois. Le Danemark et la Finlande prennent les deuxièmes et troisièmes places du podium avec 23,8 cas durant l’année écoulée. Les États-Unis se classent quatrième devant le Royaume Uni, le Canada, l’Irlande. La France se classe en huitième position de ce classement suivie par la Suède et les Pays-Bas. Les Français ont connu en moyenne 17,5 états d’ivresse en 2021. Le Mexique se place à la dernière place de ce classement de 23 pays. En moyenne, les Mexicains ont été ivres 8,9 fois dans l’année. En ce qui concerne la fréquence annuelle de consommation d’alcool, la France l’emporte. Les Françaises et Français ont bu 132 jours dans l’année, c’est 31 jours de plus que la moyenne mondiale qui est de 101 jours en 2021. Ce classement compare dix pays et les États-Unis prennent la dernière place avec une fréquence annuelle de consommation d’alcool est de 83 jours.
MALI – Sept casques bleus de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, ont été tués ce mercredi par un engin explosif improvisé qui a explosé au passage de leur convoi. Trois sont grièvement blessés, selon l’ONU. « Ce (mercredi 8 décembre), un convoi logistique de la Force MINUSMA allant de Douentza à Sévaré a heurté un engin explosif improvisé (EEI) sur la RN16, dans la région de Bandiagara. Un premier bilan fait état de 7 Casques bleus décédés et 3 grièvement blessés », a précisé la Minusma sur Twitter.
CHILI – En pleine campagne pour le second tour de la présidentielle chilienne, le parlement a voté en faveur du mariage pour tous, rejoignant ainsi la trentaine de pays au monde autorisant le mariage pour tous, une demande de longue date de la communauté homosexuelle dans ce pays catholique d’Amérique latine. Le projet de loi avait été déposé devant le Parlement en 2017 à l’initiative de l’ex-présidente socialiste Michelle Bachelet, au cours de son second mandat (2014-2018). Dans une déclaration inattendue le 1er juin dernier, le président actuel, le conservateur Sebastián Piñera, qui achève son mandat en mars 2022, avait demandé au Parlement de se saisir de ce projet de loi avec la plus grande diligence. L’ultime étape désormais sera la ratification présidentielle et la promulgation par Sebastian Pinera de la loi qui permettra en outre aux couples homosexuels mariés d’adopter des enfants. Le député de la gauche progressiste, Gabriel Boric, 35 ans, qui a obtenu 26 % des voix, défend le mariage homosexuel et a voté le texte à la Chambre basse. En face, le candidat d’extrême droite, José Antonio Kast, un avocat de 55 ans arrivé en tête avec 28 % des suffrages, est opposé à l’approbation du « mariage gay » et à l’option de l’adoption pour protéger le droit de chaque enfant à avoir un père et une mère.
TOKYO – « En réponse aux vœux des habitants de Tokyo et de ceux qui sont concernés par ce sujet, nous allons faire des préparatifs pour reconnaître les unions de même sexe » d’ici à début 2023, a déclaré Yuriko Koike, la gouverneure de la capitale japonaise, mardi 7 décembre.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a quant à lui refait part mercredi de ses grandes réserves quant à une légalisation du mariage gay. Arrivé au pouvoir début octobre, le chef du gouvernement avait déjà confié n’avoir « pas atteint le point d’accepter » une évolution de la loi sur ce point. Même si une majorité de la population y est désormais favorable.
BORIS JOHNSON – Sous le feu des critiques, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé, ce mercredi, une enquête interne et s’est excusé pour l’impression donnée, après la diffusion d’une vidéo semblant confirmer qu’une fête de Noël avait bien eu lieu, l’an dernier, à Downing Street, en dépit des restrictions anti-covid. Le chef de gouvernement, qui s’est dit « furieux » après la parution de cette vidéo, a réaffirmé qu’il lui avait « été assuré, à plusieurs reprises » depuis le début de cette affaire, qu’« il n’y avait pas eu de fête » et qu’« aucune règle » n’avait été enfreinte. Alors que certains députés d’opposition ont réclamé sa démission, il a annoncé une enquête interne et promis des « conséquences » pour ceux qui n’auraient pas respecté les règles. Visionnée par des millions de personnes, la vidéo montre son attachée de presse de l’époque, Allegra Stratton, préparant avec des collègues des réponses à d’hypothétiques questions de journalistes sur une fête de Noël à Downing Street, le 18 décembre.
« Le Premier ministre accusé de mentir », « Une blague de mauvais goût » : la plupart des quotidiens britanniques titraient, ce mercredi, sur cette affaire qui indigne l’opinion publique. Cette situation a déclenché l’ire de l’opposition, le dirigeant du Parti travailliste, Keir Starmer, dénonçant un comportement « honteux ». « Le Premier ministre a passé la semaine à dire au public qu’il n’y avait pas eu de fête », a-t-il déclaré devant le Parlement, et il est désormais « pris la main dans le sac ». Des millions de personnes pensent maintenant qu’il les a pris pour des idiots ».