
ALGÉRIE – Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu jeudi dernier à Alger le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems Eddine Hafiz, indique un communiqué de la Présidence de la République. Lors de cette audience, «le Président Tebboune a assuré au recteur de la Grande mosquée de Paris de son soutien absolu dans la gestion de cet édifice spirituel historique, lui donnant des orientations de poursuivre ses efforts et de hisser les performances de cette institution, à travers l’adoption du juste milieu et la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme», précise la même source. Le site Oumma note que « Si, devant les médias hexagonaux, il n’a de cesse de dénoncer les ingérences étrangères dans l’organisation de l’Islam de France, dont il aimerait être le principal représentant, n’hésitant pas par ailleurs à se présenter comme un rempart contre l’intégrisme religieux, dès qu’il traverse la Méditerranée, sa posture est tout autre. Il rappelle que Mohamed Antar Daoud, l’ambassadeur d’Algérie en France, avait déclaré le 17 décembre 2020 que “La Grande Mosquée de Paris est d’abord algérienne et ne sera jamais autre chose et c’est ça le plus important”. Pour Oumma, Chems Eddine Hafiz, à l’instar de tous les autres représentants auto-proclamés de l’Islam de France, qui sont inféodés soit au Maroc, soit à la Turquie, ou encore au Qatar, voire à l’Arabie saoudite, sont d’autant plus incapables de réformer l’Islam dans une perspective moderne et plurielle, qu’ils sont totalement déconnectés de la réalité du terrain, celle de la France de 2022.
MAROC-TCHAD – Le Maroc et le Tchad ont signé, vendredi à Rabat, deux accords de coopération dans les domaines du transport international routier et de la logistique et un mémorandum d’entente relatif à l’octroi de bourses d’études et de stages au Maroc. Ces accords ont été paraphés par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et son homologue tchadien, Chérif Mahamat Zene, en visite de travail au Royaume. Le premier accord relatif aux transports routiers internationaux de voyageurs, de marchandises et de transit vise leur organisation entre les deux pays ou en transit par leurs territoires. Le deuxième accord-cadre de coopération ayant trait au domaine de la logistique tend à établir une approche mutuellement bénéfique pour la coopération dans le cadre du développement du secteur de la logistique dans les deux pays. Quant au mémorandum d’entente relatif à l’octroi de bourses d’études et de stages au Maroc, il a pour but de promouvoir davantage la coopération dans les domaines culturel, scientifique, technique et socio-économique, à travers notamment l’octroi de bourses d’études, l’organisation de stages de formation et de perfectionnement, l’envoi d’experts et l’échange de visites de responsables.
IRAN – Selon le Conseil national de la résistance iranienne, six prisonniers, dont trois femmes ont été exécutés le 9 décembre à la prison de Kerman. Durant la même semaine, au moins trois autres prisonniers ont été pendus à Zandjan, Ispahan et Nichapour. Ainsi, au moins 187 prisonniers auraient été exécutés depuis l’arrivée d’Ebrahim Raïssi à la présidence et la nomination d’un autre bourreau Mohseni-Eje’i à la tête du pouvoir judiciaire.

ISRAËL-GAZA – La nouvelle barrière de sécurité destinée à empêcher toute infiltration palestinienne à partir de la bande de Gaza – projet colossal d’un coût de 3,5 milliards de shekels (un milliard d’euros) – a été inaugurée cette semaine par Benny Gantz et par le chef d’état-major de Tsahal, le général Aviv Kohavi. Dotée de milliers de capteurs sensoriels ultrasophistiqués capables de déceler la moindre variation souterraine, cette barrière s’étire sur 60 km, culmine à six mètres de hauteur, mais « plonge » surtout à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Elle devrait donc, dans l’absolu, devenir la réponse imparable de Tsahal à ces multiples tunnels offensifs qui ont été, durant la précédente décennie, l’une des armes privilégiées du Hamas et du Jihad islamique à Gaza. Certains experts admettent qu’il n’est pas certain que cette offre encore une protection intégralement étanche…
CISJORDANIE – Les Palestiniens de Cisjordanie occupée votent ce samedi pour des élections municipales organisées sur fond de colère croissante à l’encontre du président Mahmoud Abbas après l’annulation des élections présidentielle et législatives prévues l’été dernier. Plus de 400.000 Palestiniens étaient appelés à désigner leurs représentants dans 154 villages de Cisjordanie, en partie administrée par l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas. Aucun scrutin n’a en revanche été organisé dans la bande de Gaza, territoire contrôlé par le Hamas, engagé dans une lutte de pouvoir avec le Fatah de Mahmoud Abbas. Ce dernier, âgé de 86 ans, a en outre reporté les élections dans les grandes villes de Cisjordanie, comme Ramallah, où ce rare exercice démocratique pour les Palestiniens aurait pu se transformer en référendum sur sa personne. Mahmoud Abbas a suscité un mécontentement général en avril en décidant le report des scrutins présidentiel et législatifs au motif des entraves imposées par Israël à l’organisation du vote pour les Palestiniens de Jérusalem-Est. Ses rivaux, au premier rangs desquels le Hamas, ont accusé le président palestinien de se servir de la situation à Jérusalem-Est comme d’un prétexte pour éviter une défaite électorale face au mouvement islamiste, accusation qu’il a démentie.
BURKINA – L’ancien responsable onusien chargé de l’interdiction des essais nucléaires Lassina Zerbo a été nommé vendredi soir Premier ministre du Burkina Faso, après que le président Roch Marc Christian Kaboré a appelé la population au « rassemblement » face aux attaques djihadistes qui endeuillent le pays. Lassina Zerbo, nommé par décret présidentiel, succède à Christophe Joseph Dabiré, limogé mercredi soir, emporté par la colère croissante de la population contre l’exécutif, accusé d’être incapable d’enrayer les attaques terroristes. Lassina Zerbo, 58 ans, était à la tête de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires de 2013 à août 2021. Peu connu du grand public, ce docteur en géophysique a remporté plusieurs prix dont celui de la « diplomatie scientifique » décerné en 2018 par l’association américaine pour l’avancée de la science. Un nouveau gouvernement sera formé dans les prochains jours. Sa tâche sera immense tant le Burkina est confronté à une grave crise sécuritaire depuis plusieurs années.

BENIN – Au Bénin, les procès d’opposants s’enchaînent et les verdicts sont lourds. Quatre jours après la condamnation du professeur de droit Joël Aïvo à dix ans de détention, l’ancienne ministre Reckya Madougou, dont la candidature à l’élection présidentielle du 11 avril avait également été rejetée, a été condamnée samedi 11 décembre à vingt années de réclusion criminelle et 50 millions de francs CFA (76 200 euros) d’amende par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour « complicité d’actes terroristes ». Quatre autres prévenus jugés dans cette affaire ont été sanctionnés de la même peine, un autre a été acquitté. « Cette cour a délibérément décidé de clouer au pilori une innocente », a déclaré Reckya Madougou, 47 ans, peu avant l’annonce de sa condamnation, qu’elle a accueillie d’un léger sourire. « Je n’ai jamais été et je ne serai jamais une terroriste. » L’audience s’est déroulée dans un climat houleux. En milieu de matinée, Antoine Vey, l’un des avocats français de Reckya Madougou, a quitté la salle d’audience. « La Criet n’est pas une juridiction impartiale et indépendante », s’est-il emporté lors d’une conférence de presse improvisée à l’extérieur du tribunal, dénonçant la mainmise du pouvoir exécutif sur les juges. « Le scénario de ce procès est écrit à l’avance », a-t-il conclu.
AFGHANISTAN – Les donateurs du Fonds fiduciaire pour la reconstruction de l’Afghanistan (ARTF) ont accepté vendredi de transférer 280 millions de dollars (environ 247 millions d’euros) au Programme alimentaire mondial (PAM) et au Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour soutenir la nutrition et la santé en Afghanistan, a déclaré la Banque mondiale qui cherche à aider un pays confronté à la famine et à l’effondrement économique. Ces fonds viseront à soutenir les programmes de sécurité alimentaire et de santé en Afghanistan, alors que le pays s’enfonce dans une grave crise économique et humanitaire qui s’est accélérée en août lorsque les taliban se sont emparés du pouvoir après l’effondrement du gouvernement soutenu par l’Occident et le retrait des dernières troupes américaines. L’ARTF, administré par la Banque mondiale, accordera cette année 180 millions de dollars au PAM pour intensifier les opérations de sécurité alimentaire et de nutrition et 100 millions de dollars à l’Unicef pour fournir des services de santé essentiels, a déclaré la Banque dans un communiqué. La Banque mondiale avait suspendu ses aides après le retour des talibans au pouvoir.
UNICEF – Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a nommé l’Américaine Catherine M. Russell, proche du président Joe Biden, comme directrice du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) où elle succédera à sa compatriote Henrietta Fore, démissionnaire en juillet, a annoncé le porte-parole de l’Organisation. Catherine M. Russell, 60 ans, était jusqu’à présent assistante du président américain et directrice du bureau du personnel présidentiel de la Maison Blanche, a précisé le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, en annonçant cette nomination. Joe Biden a salué « les qualités de leader, l’expérience, la sagesse et l’empathie » de Mme Russell dans un communiqué. Cette agence de l’ONU est dirigée par un conseil d’administration composé de 36 membres représentant les cinq groupes régionaux d’États membres des Nations unies (Afrique, Amérique latine et Caraïbes, Asie-Pacifique, Europe de l’Est, et Europe occidentale et autres États). L’Unicef travaille au profit des enfants dans 190 pays et territoires, dans des situations d’urgence comme dans des pays pacifiés. Son budget prévisionnel global pour la période 2018-2021 était de 22,8 milliards de dollars. L’Unice qui fête ses 75 ans d’existence, alerte sur la situation à laquelle les enfants font face dans le monde. Le Covid-19 allié au changement climatique et à la montée des violences dans de nombreuses zones risquent de faire reculer les droits des enfants dans de nombreux pays.

G7 – Les ministres des affaires étrangères du groupe des Sept (G7) se sont retrouvés, ce samedi 11 décembre, à Liverpool, dans le nord de l’Angleterre, pour montrer leur unité « face aux agresseurs qui tentent de limiter le champ de la liberté et de la démocratie », a lancé la secrétaire d’Etat aux affaires étrangères britannique, Liz Truss, dont le pays assure la présidence du G7.« Pour cela, nous devons parler absolument d’une seule voix », a-t-elle ajouté, appelant de ses vœux une réflexion pour « réduire la dépendance stratégique » et renforcer l’« architecture de sécurité » des grandes puissances qui se réclament du camp démocratique face aux « régimes autoritaires ». « Nous devons gagner la bataille des technologies », « en nous assurant que nos normes technologiques sont fixées par ceux qui croient en la liberté et la démocratie », a-t-elle affirmé. Aucun pays n’a té nommé, mais le G7 vis principalement la Chine et la Russie.
BIDEN DEMOCRATIE – La démocratie «ne connaît pas de frontière. Elle parle toutes les langues. Elle vit chez les militants anti-corruption, chez les défenseurs des droits humains, chez les journalistes», a-t-il lancé aux participants, via vidéoconférence. Les Etats-Unis se tiendront aux côtés de ceux «qui permettent à leurs peuples de respirer librement et n’asphyxient pas leur population d’une main de fer», a-t-il dit Le démocrate de 79 ans, qui répète à l’envi que le monde a atteint un «tournant» dans l’opposition entre autocraties bien portantes et démocraties menacées, avait promis au premier jour de son sommet 424 millions de dollars de soutien à la liberté de la presse, à des élections libres et aux campagnes de lutte anti-corruption. «La démocratie a besoin de champions», avait-il lancé. Mais sa tentative de réaffirmer les Etats-Unis comme référence démocratique s’est heurtée à de nombreuses critiques. La liste des invités – une centaine de gouvernements, des ONG, entreprises et organisations caritatives – a provoqué la colère des exclus, Chine et Russie en tête. Pékin, d’autant plus furieux que Taïwan, pourtant considéré comme une province chinoise, a été invité, a remporté une victoire en plein sommet: le Nicaragua a annoncé jeudi rompre ses relations diplomatiques avec Taipei et reconnaître la Chine populaire. Et Joe Biden a également essuyé des critiques aux Etats-Unis. D’un côté, les républicains lui reprochent de ne pas se montrer plus intransigeant avec la Chine. Ce samedi, Pékin a répliqué à Biden en affirmant que « la “démocratie” est devenue depuis longtemps une “arme de destruction massive” utilisée par les Etats-Unis pour s’ingérer dans les autres pays ».
ETATS-UNIS – AVORTEMENT – La Cour suprême a autorisé vendredi les tribunaux fédéraux à intervenir contre une loi du Texas très restrictive sur l’avortement. Sans pour autant aller jusqu’à suspendre la législation texane, qui viole pourtant la jurisprudence de la haute cour. La Cour suprême a en effet reconnu en 1973 et confirmé en 1992 le droit des Américaines à avorter tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers 22 à 24 semaines de grossesse. Mais le Texas a imaginé un dispositif exceptionnel qui a compliqué jusqu’ici l’intervention de la justice fédérale. La loi, entrée en vigueur le 1er septembre, interdit d’avorter une fois que les battements de cœur de l’embryon sont perceptibles, soit après six semaines de grossesse, même en cas d’inceste ou de viol. En outre, le texte confie « exclusivement » aux citoyens le soin de faire respecter cet interdit, en les encourageant à poursuivre au civil les personnes et organisations qui aident les femmes à avorter contre la promesse de 10.000 dollars de dédommagement. Le chef de la Cour, John Roberts, et les trois magistrats progressistes, ont ajouté, dans un texte distinct, souhaiter que les tribunaux bloquent rapidement cette loi « compte-tenu de ses effets sinistres et persistants ». Le président Biden « est très inquiet de la décision de la Cour suprême de laisser la loi en place, compte tenu de ses conséquences pour les femmes du Texas, dans le pays et pour l’État de droit », a déclaré sa porte-parole Jen Psaki.

AUSTRALIE – Airbus a indiqué jeudi avoir été informé par le gouvernement australien de sa volonté de remplacer des hélicoptères d’origine européenne, et en être « déçu », trois mois après la retentissante dénonciation d’un contrat de sous-marins par Canberra, plus largement, dans le pays », a ajouté ce porte-parole. Le MRH90, alias Taipan, est la version australienne du NH90, un hélicoptère multi rôles qui est en service dans l’armée française sous le nom Caïman. L’appareil est produit par le consortium NH Industries réunissant Airbus Helicopters, l’italien Leonardo et le néerlandais Fokker. Plus de 440 NH90 de tous types ont été livrés à 14 pays, selon un décompte arrêté à la mi-2021. Selon The Australian, le gouvernement de Canberra a décidé d’acheter du matériel américain, des Black Hawk et Seahawk de Lockheed Martin, un contrat de 7 milliards de dollars australiens (4,4 milliards d’euros).
FINLANDE – Ce vendredi, la Finlande a annoncé avoir choisi le F-35 américain pour renouveler sa flotte. La commande porte sur 64 appareils F35-A pour un montant de 8,4 milliards d’euros. Il s’agit du plus gros contrat d’armement de l’histoire du pays. Produits par Lockheed Martin, les F-35, avions furtifs de cinquième génération, viendront remplacer la soixantaine de F/A-18 qui équipent actuellement l’armée de l’air finlandaise. Les nouveaux avions de combat devront voler jusqu’en 2060. Ils auront notamment la charge de sécuriser une frontière de 1.300 kilomètres avec la Russie. « Le F-35 a répondu aux exigences en matière de préparation, de coopération industrielle et de coût, a déclaré le ministre de la Défense Antti Kaikkonen, lors d’une conférence de presse. En comparant les capacités militaires, le système global du F35 était le meilleur pour répondre à nos besoins. Ses capacités de combat, de renseignement et de résilience étaient les meilleures. » Avant la Suisse et la Finlande, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique, la Norvège, le Danemark, l’Italie et la Pologne avaient déjà fait le choix du F-35. Ce qui peut étonner quand on connait les déboires technologiques et techniques et les coûts de maintenance vertigineux de cet appareil et qu’il y a véritablement une offre de constructeurs européens (Eurofighter, Gripen et Rafale).
GRECE – Les Etats-Unis ont donné leur feu vert vendredi à une possible vente de quatre frégates à la Grèce, laissant craindre de nouvelles tensions avec Paris après la crise franco-américaine autour d’un méga contrat de sous-marins à l’Australie. Mais le contrat annoncé en septembre avec la France n’est pas menacé : ce samedi matin, la Grèce a confirmé l’achat de trois frégates, qui seront construit par Naval Group dans l’Hexagone. . Le contrat pour l’achat par la Grèce de trois frégates à la France « est en vigueur et sera poursuivi . Cela a été fait au plus haut niveau possible. Le Premier ministre grec l’a annoncé lui-même », a déclaré, a assuré à l’AFP une source au sein du ministère grec de la Défense. « Depuis qu’on est en discussion avec les Grecs, l’offre américaine n’est plus sur la table. Par ailleurs on a signé le contrat avec les Grecs. Il a été paraphé il y a quelques jours« , a déclaré de son côté le ministère français des Armées.

TORNADES – Les images de chaos ont envahi les médias américains dès vendredi soir. La tornade et les orages violents qui ont balayé le centre des Etats-Unis dans la nuit qui a suivi ont provoqué, selon les premiers bilans, la mort d’au moins cinquante personnes dans le Kentucky et de très importants dégâts dans les Etats limitrophes comme l’Illinois, l’Arkansas ou le Missouri. Selon les médias américains, une centaine de personnes seraient toujours prises au piège dans un entrepôt d’Amazon à Edwardsville, une petite ville de l’Illinois proche de Saint-Louis, dans le Missouri. La situation semblait également critique dans une fabrique de bougies du Kentucky, dont le toit s’est effondré sur les salariés dans la nuit. Selon le gouverneur du Kentucky, Andy Beshear, qui s’exprimait dans une interview à la chaîne de télévision locale WLKY, le bilan provisoire dans son Etat dépasserait les cinquante morts mais pourrait être «significativement plus élevé que ça». Dans l’Arkansas, la tornade a décapité le toit d’une maison de retraite, à Monette, une ville située près du Tennessee. Sur 86 résidents, au moins 20 personnes seraient coincées sous les décombres. Dans le Tennessee, au moins deux personnes ont été tuées
Les orages ont commencé vendredi après-midi et une tornade a saccagé les quatre Etats voisins en quelques heures, parcourant plus de 400 kilomètres, selon les experts météo. Si cette distance était confirmée de source officielle, cela en ferait la tornade la plus longue de l’histoire des Etats-Unis.
BREXIT-PÊCHE – Le Royaume-Uni a accordé 23 licences supplémentaires aux pêcheurs français, a annoncé samedi un porte-parole du gouvernement britannique, au lendemain d’une date-butoir fixée par Paris pour résoudre le conflit des droits de pêche post-Brexit. ‘Hier soir, après avoir reçu des éléments justificatifs additionnels de la part de la Commission européenne, le Royaume-Uni a accordé 18 licences à des navires de remplacement’ prenant la place de bateaux pêchant auparavant dans les eaux britanniques, tandis que l’île anglo-normande de Jersey a de son côté approuvé 5 nouvelles licences samedi, a indiqué ce porte-parole à l’AFP. ‘Cette décision est une importante étape dans un long processus. Nous allons examiner (…) la base légale de chaque demande de licence qui n’a pas encore été approuvée’, a souligné samedi sur Twitter le commissaire européen à la Pêche Virginijus Sinkevicius. Paris n’a pas réagi immédiatement à l’annonce. La France a obtenu 1 004 licences de pêche post-Brexit et en attendait encore 104, selon le ministère français de la Mer.
NOUVELLE-CALÉDONIE- Pour la troisième fois en trois ans, au titre de l’accord de Nouméa de 1998, les Calédoniens sont appelés aux urnes dimanche 12 décembre, avec, pour enjeu, leur avenir au sein de la République française. Les deux précédentes consultations, en 2018 et 2020, avaient été marquées par une très forte poussée du camp indépendantiste. On aurait donc pu s’attendre à un score encore plus serré ce week-end. On aurait pu… Sauf que le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) et d’autres partis indépendantistes – après l’avoir pourtant vivement réclamé – ont décidé de boycotter ce nouveau référendum. Officiellement pour une longue période de deuil après l’épidémie mortelle de Covid-19, ces dernières semaines. Officieusement, en raison d’une séquence politique assez peu confortable pour les indépendantistes, désormais à la tête du gouvernement local : situation financière tendue, problème de paiement des salaires des soignants, inquiétude sur le financement des retraites. Le plus difficile est à venir, autour notamment des questions de la jeunesse, de la solidarité financière entre le Sud et le Nord, du corps électoral… Dans les prochains jours, les loyalistes devront se remettre autour de la table des négociations avec les indépendantistes (du moins avec ceux qui voudront y participer) et le gouvernement de Jean Castex pour dessiner la Nouvelle-Calédonie de demain.

BOSNIE – La République serbe a mis ses menaces à exécution en faisant adopter par son Parlement, vendredi 10 décembre, des lois la séparant de l’Etat central de Bosnie-Herzégovine. Comme annoncé par l’élu serbe à la présidence tripartite de Bosnie, Milorad Dodik, ces lois, applicables dans un délai de six mois, concernent la défense (armée et services de renseignement), la justice et la fiscalité. Si elles étaient appliquées en juin 2022, cela mènerait de facto le camp nationaliste bosno-serbe à faire sécession de Sarajevo. La dernière fois qu’un tel plan serbe a été mis en œuvre, il y a trente ans, ce fut la guerre. Pour Milorad Dodik, la période de six mois qui s’ouvre « montrera si la Bosnie-Herzégovine peut survivre ». Lui « pense qu’elle ne le peut pas », a-t-il rappelé devant les députés. L’homme fort de Banja Luka réclame le retrait des 142 lois adoptées depuis l’accord de paix de Dayton de 1995 pour renforcer l’Etat central au détriment des deux entités qui forment le pays – la République serbe et la Fédération croato-bosniaque –, et ne reconnaît plus l’autorité du haut représentant international en Bosnie, Christian Schmidt. Le chef de l’opposition, Mirko Sarovic, a estimé que « la voie choisie par M. Dodik est dangereuse », et que « celui qui croit pouvoir faire cela sans la guerre se trompe »