
ALGERIE-IRAN – Les deux chefs des parlements iranien et algérien ont convenu, rapporte Al Manar TV, de consolider les relations entre leurs pays, faisant valoir leur position similaire sur la question palestinienne. Ils s’étaient rencontrés en marge de la Conférence des Parlements des Etats membres de l’Organisation de la Conférence islamique, vendredi 10 décembre à Istanbul en Turquie. Le président de l’Assemblée consultative islamique iranienne, Mohammad Baqer Qalibaf, a affirmé que l’Iran est prêt à consolider ses relations avec l’Algérie, notamment sur le plan parlementaire. Il a salué la politique de l’Algérie, qu’il a qualifiée de « sage », vis-à-vis des problèmes régionaux, comme en Irak, en Syrie et au Yémen. Il a déclaré à son homologue algérien Ibrahim Boughali, que « les peuples algérien et iranien sont unis par de multiples liens politiques et religieux ».
« Le Conseil iranien de la Choura voudrait établir un groupe d’amitié parlementaire entre les deux pays, pour contribuer à élever le niveau des relations dans divers domaines politiques, économiques et culturels », a-t-il souligné. De son côté, le président de l’Assemblée nationale populaire algérienne a exprimé « la volonté de l’Algérie de consolider ses relations avec l’Iran ».
Il a déclaré que « l’Etat algérien partage avec l’Etat iranien ses positions et points de vue sur la question palestinienne ». Le ministre iranien des Affaires étrangères Hussein Amir-Abdollahian avait précédemment salué la position de l’Algérie qui a refusé que l’Union africaine octroie à ‘Israël’ le statut d’observateur, affirmant que « l’Algérie a agi avec sagesse et logique ».
MAROC – Le fondateur de l’hebdomadaire marocain La Nouvelle Tribune n’est plus. Éditorialiste et analyste politique et économique, Fahd Yata s’est éteint le 11 décembre des suites d’une longue maladie. Figure remarquable des rencontres de la presse économique et financière du Maroc, Fahd Yata savait manier le sérieux et l’humour avec talent et profondeur. Docteur en Relations Internationales, titulaire d’une maîtrise de Droit et d’un Diplôme de Science Politique de l’Université Paris I, Panthéon Sorbonne, il est le fils de l’illustre Ali Yata, Fondateur du Parti Communiste Marocain (PCM) devenu Parti du Progrès du Socialisme (PPS) au milieu des années 70. C’est au sein du journal du parti de son père, Al Bayane, que Fahd fera ses premiers pas dans le journalisme avant d’évoluer à la Vie Eco, vieille publication proche du monde économique, qu’il a dirigé avant de prendre la direction de l’information de 2M, la deuxième chaîne marocaine. En 1995, il fonde La Nouvelle Tribune avec son épouse Afifa Dassouli, analyste financière. Les hommages unanimes de la presse marocaine témoignent de l’immense vide laissé par l’éditorialiste.
IRAN NUCLÉAIRE – « C’est la dernière chance pour l’Iran de venir à la table des négociations avec une solution sérieuse à ce problème« , a martelé la ministre, dont le pays préside actuellement le groupe des grandes puissances. « Il est encore temps pour l’Iran de venir et accepter cet accord » mais « c’est la dernière chance« , a-t-elle insisté, exhortant Téhéran à venir « avec une proposition sérieuse« . « Il est vital qu’il le fasse » car « nous ne laisserons pas l’Iran se doter de l’arme nucléaire« , a encore martelé Liz Truss lors d’une conférence de presse du G7 ce dimanche à Liverpool, dans le nord de l’Angleterre. La veille, le président iranien Raïsi avait affirmé que L’Iran est sérieux dans ses négociations portant sur la relance de l’accord sur le nucléaire avec les puissances occidentales réunies à Vienne. « Le fait que nous ayons présenté le texte de la proposition de l’Iran aux parties négociatrices montre que nous sommes sérieux dans les discussions, et si l’autre partie est également sérieuse en ce qui concerne la suppression des sanctions (américaines), nous parviendrons à un bon accord », avait-il déclaré Ebrahim Raisi selon des propos rapportés par l’agence de presse IRNA. Mais pour le principal négociateur iranien, Ali Bagheri Kani, « Il reste plusieurs points de divergence qui nécessitent une prise de décision à haut niveau et ceux-ci sont toujours sur la table sans être résolus ».

EMIRATS-ISRAËL – La visite est historique : Naftali Bennett est attendu ce dimanche 12 décembre aux Émirats arabes unis pour la « première visite d’un Premier ministre israélien » dans ce pays du Golfe, qui a normalisé en 2020 ses relations avec l’État hébreu, a indiqué le bureau du chef de gouvernement. « Le Premier ministre s’envolera aujourd’hui » (dimanche) et doit « s’entretenir demain (lundi) avec le prince héritier d’Abu Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane », du « renforcement des liens entre les deux pays », est-il précisé dans un communiqué. Les deux dirigeants doivent également discuter des « enjeux économiques et régionaux qui contribuent à la richesse, à la prospérité et au renforcement de la stabilité » entre Israël et les Émirats. Cette visite intervient alors que les négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien ont repris à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine, France, Allemagne, Royaume-Uni). Ces pourparlers ont été décriés par Israël, qui a appelé Washington à y mettre fin ainsi qu’à prendre des « mesures concrètes » contre l’Iran
TRUMP-NETANYAHU – L’ancien président américain Donald Trump a accusé Benjamin Netanyahou de ne pas avoir « vraiment » recherché la paix avec les Palestiniens lorsqu’il était Premier ministre, selon des extraits d’une série d’entretiens que le milliardaire a accordés au journaliste israélien Barak Ravid. Selon l’ancien locataire de la Maison-Blanche, Benny Gantz, qui était par la suite devenu Premier ministre suppléant à la faveur d’un accord de partage du pouvoir avec Netanyahou, aurait été « un meilleur candidat » pour mettre en œuvre le plan de paix de Trump et obtenir un « accord historique » avec les Palestiniens. Dans un précédent extrait de l’interview publié jeudi, Donald Trump a par ailleurs exprimé sa colère contre Benyamin Netanyahou pour avoir félicité Joe Biden après sa victoire aux élections de l’année dernière. »Je ne lui ai pas parlé depuis », a déclaré le milliardaire au journaliste. « Qu’il aille se faire voir », a-t-il ajouté.
Benyamin Netanyahou avait réagi à ces propos en disant qu’il « appréciait hautement » la contribution de Donald Trump à la sécurité d’Israël, mais que féliciter un nouveau président élu était « important » pour préserver l’alliance entre Jérusalem et Washington.
YEMEN – La Coalition arabe a annoncé, samedi, avoir neutralisé 190 Houthis dans la province centrale yéménite de Marib, au cours des dernières 24 heures.C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par la Coalition et relayé par l’agence de presse officielle saoudienne (SPA). »Nous avons mené 36 raids contre la milice terroriste houthie à Marib, au cours des dernières 24 heures », a annoncé la Coalition. Le communiqué a souligné que « 20 véhicules militaires et systèmes de défense aérienne ont été détruits et 190 éléments terroristes tués au cours de ces raids » ,sans fournir d’autres détails. Les houthis n’a fait aucun commentaire à ces propos. Depuis février dernier, les Houthis ont intensifié leurs attaques dans le gouvernorat de Marib afin de le contrôler, car il s’agit du bastion le plus important du gouvernement yéménite et le siège principal du ministère de la Défense, en plus de ses richesses en pétrole et en gaz. Presque tous les jours, la coalition annonce des raids meurtriers. D’autre part, 5 civils ont été tués dans l’explosion de deux véhicules civils dans le gouvernorat d’Al-Jawf, dans le nord du pays.

ETHIOPIE – « Les forces éthiopiennes dirigées par le Premier ministre Abiy Ahmed , qui s’est à nouveau dirigé vers le front, ont capturé les chaînes de montagnes de Zobel ; villes stratégiques d’Arjo, Fokisa, villes Boren et traversent la route principale Woldia – Mekelle. », annoncent depuis le 11 décembre , les services de la Primature éthiopienne. Quelques jours après son retour dans la capitale, le Premier Ministre retourne au front. En Ethiopie, la guerre fait rage dans le nord entre l’armée fédérale et les rebelles du Tigré. Ces rebelles qui semblaient prendre le dessus selon le storytelling des médias occidentaux, sont visiblement en difficulté. La contre-offensive cornaquée par le Premier Ministre Abiy Ahmed avance. En tout cas, selon les autorités éthiopiennes, l’armée regagne considérablement du terrain. C’est pour accentuer ces gains militaires que le Premier Ministre va maintenir la pression au front. Entre les autorités et les rebelles une terrible guerre de communication se déroule. Ainsi, alors que les troupes gouvernementales affirment avancer, la rébellion du Tigré parle d’un repli stratégique. Mieux, les affidés de la rébellion disent le contraire. Certains arguaient hier que la ville stratégique de Gashena avait été reprise par les insurgés du Tigré.
TORNADES – Une ville presque entièrement dévastée, avec des centaines d’édifices réduits à l’état de débris. Au sud-ouest du Kentucky, la petite ville de Mayfield, 10.000 habitants au cœur d’une zone rurale , offrait samedi un spectacle de désolation, après le passage d’une tornade tard dans la soirée vendredi. Un bilan partiel faisait état d’au moins 93 décès ce dimanche matin, dont 70 dans le seul Etat du Kentucky. Mais le gouverneur de l’Etat, Andy Beshear, disait s’attendre à un bilan qui pourrait dépasser cent victimes pour son seul Etat. A Mayfield, les sauveteurs fouillaient encore ce matin les décombres d’une usine de bougies dont le toit s’est effondré, alors que plus d’une centaine de salariés y travaillaient pour assurer les commandes de fin d’année. La catastrophe naturelle est « la pire tornade, la plus dévastatrice et la plus mortelle de l’histoire du Kentucky », a assuré l’élu. Au total, une trentaine de tornades ont parcouru cinq Etats du centre du pays dans la nuit de vendredi à samedi. A Edwardsville dans l’Illinois, au moins six personnes ont aussi été tuées dans l’effondrement d’un entrepôt d’Amazon, selon le bilan du gouverneur, JB Pritzker. « Les nouvelles d’Edwardsville sont tragiques. Nous avons le cœur brisé par la perte de nos coéquipiers là-bas, et nos pensées et prières vont à leurs familles et à leurs proches », a réagi sur Twitter le fondateur du groupe, Jeff Bezos. Joe Biden a qualifié l’événement d’ « inimaginable tragédie », évoquant « l’une des séries de tornades les pires » de l’histoire des Etats-Unis. La Maison-Blanche a déclaré l’état d’urgence pour le Kentucky, permettant l’envoi de moyens fédéraux supplémentaires.
UKRAINE – Le G7 des ministres des Affaires étrangères a affiché un front uni face à Moscou, que les Occidentaux accusent depuis quelques semaines de préparer une éventuelle invasion de l’Ukraine, malgré les démentis du Kremlin. La réunion de Liverpool a montré, selon la ministre britannique, « la voix très unie des pays du G7, qui représentent 50 % du PIB mondial, et qui sont très clairs » sur le fait « qu’il y aurait des conséquences massives pour la Russie en cas d’incursion en Ukraine ». La menace de sanctions sans précédent a été formulée ces derniers jours par Washington, notamment par le président Joe Biden qui s’est entretenu avec son homologue russe Vladimir Poutine. Une responsable américaine présente à Liverpool avait assuré samedi qu’il était encore possible de résoudre « par la diplomatie » cette nouvelle crise ukrainienne. Pour cela, le gouvernement américain a annoncé qu’il dépêchait sa secrétaire d’État adjointe chargée de l’Europe, Karen Donfried, en Ukraine et en Russie de lundi à mercredi, en quête de « progrès diplomatiques pour mettre fin au conflit dans le Donbass », dans l’est de l’Ukraine, « en mettant en œuvre les accords de Minsk ».

BULGARIE – Le président bulgare a désigné samedi Kiril Petkov, co-fondateur d’un nouveau mouvement anticorruption, au poste de premier ministre au lendemain de l’annonce d’un accord de coalition inédit entre quatre formations qui met fin à la crise politique. Il a aussitôt présenté la liste de la nouvelle équipe, composée de nombreux nouveaux visages venus de l’étranger et issus des milieux d’affaires. «Nous ne perdrons plus une minute, nous ne dépenserons plus un lev (la devise bulgare) de façon inefficace», a déclaré Kiril Petkov, un entrepreneur de 41 ans récemment converti à la politique. Il avait annoncé la veille être parvenu à accord de coalition avec trois autres formations, de la droite («Bulgarie démocratique») aux socialistes, en passant par le parti iconoclaste fondé par l’ex-chanteur Slavi Trifonov. Dans le Parlement morcelé qui doit officiellement approuver le gouvernement demain lundi, le premier ministre disposera d’une majorité de 134 sur 240 députés. «C’est à vous que revient la responsabilité de réformer un pouvoir perverti, de surmonter la corruption, l’arbitraire, les inégalités et l’injustice», a lancé le président Roumen Radev en remettant le mandat à Kiril Petkov.
ALLEMAGNE– Le Nouveau gouvernement va débloquer une rallonge budgétaire de 60 milliards d’euros pour des « investissements d’avenir », essentiellement en faveur du climat, une annonce symbolique pour la nouvelle coalition qui souhaite concilier maîtrise des dépenses et transformation du pays. Ces fonds seront prélevés sur « une partie » des nouvelles dettes contractées au titre du budget 2021 pour faire face à la pandémie de coronavirus, mais n’ayant « pas été utilisés », a annoncé Christian Lindner, qui endossé cette semaine le costume de ministre des Finances. Pour faire face à la pandémie de coronavirus, le Parlement allemand avait autorisé le gouvernement d’Angela Merkel à emprunter 240,2 milliards d’euros, un record dans un pays habitué à la sobriété budgétaire. Les fonds restants seront utilisés pour investir massivement dans la numérisation de l’économie et la transition écologique. La coalition entre SPD, écologistes et libéraux, s’est fixé l’objectif ambitieux de produire 80% d’électricité d’origine renouvelables d’ici 2030. L’argent ira notamment abonder un « fonds énergie climat », dédié à la transition énergétique, dans lequel le gouvernement précédent avait déjà investi 28 milliards d’euros l’an dernier. Un projet de finance rectificatif sera présenté, dès ce lundi 13 décembre, en Conseil des ministres.
MALAISIE – A Bornéo, un accord inquiète de plus en plus, car il prévoit de céder une partie des crédits carbone de deux millions d’hectares de forêt tropicale pour au moins cent ans à des compagnies étrangères, et cela, à la surprise générale des populations locales. Cet accord, indique RFI, réunit plusieurs acteurs avec, d’un côté, un cabinet de conseil australien, une entreprise singapourienne et leur partenaire local, et de l’autre, les autorités de l’État malaisien de Sabah à Bornéo. L’ampleur de l’accord en train d’être finalisé est inédite avec une partie de la forêt primaire de la taille de la Slovénie, et une commercialisation de la capture du carbone qui pourrait durer pendant 200 ans. Ce carbone capturé devrait être vendu par ces acteurs étrangers à des entreprises cherchant à améliorer leur bilan carbone et 70% de ces bénéfices reviendraient alors à l’État Malaisien de Sabah qui serait également aidé par ces acteurs privés dans la préservation de la forêt. Alors que les acteurs étrangers de cet accord se sont défendu des critiques en mettant en avant leur expertise et leur moyens dont pourraient profiter les locaux, à Bornéo on se demande si les peuples habitants ces forêts depuis des centaines d’années ne seraient pas les mieux qualifiés pour savoir comment protéger leur habitat.

BORIS JOHNSON – Le Premier ministre avait présenté ses excuses il y a quelques jours, affirmant qu’il n’y avait eu aucune fête de Noël l’an dernier au 10 Downing Street, annoncé l’ouverture d’une enquête interne et promis des sanctions si les faits sont avérés. Ce dimanche, il est accusé d’entretenir une « culture du mépris des règles » au sein du gouvernement, après la publication d’une photo le montrant participant à un quiz organisé le 15 décembre 2020 à une époque où les Britanniques étaient priés de limiter leurs interactions sociales. La photo du Sunday Mirror montre Boris Johnson devant un écran à Downing Street, entouré de deux collaborateurs, l’un avec une guirlande autour du cou et l’autre semblant porter un bonnet de Noël. Le ministre de l’Education Nadhim Zahawi est venu à la rescousse du chef du gouvernement dimanche, assurant sur SkyNews que Boris Johnson n’avait fait que participer à « un quiz virtuel pendant 10 à 15 minutes pour remercier son personnel qui n’avait d’ailleurs pas d’autre choix que de venir au bureau chaque jour ». Il a souligné qu’il n’y avait pas eu d’alcool lors de cet événement qui avait « respecté les règles du confinement ». Cette nouvelle révélation s’ajoute à une série de scandales qui nuisent à la crédibilité du dirigeant conservateur au moment où il demande aux Britanniques de se plier à de nouvelles règles pour lutter contre la propagation rapide du variant Omicron dans le pays.
SICILE – Quatre personnes sont mortes et cinq autres sont portées disparues après l’effondrement d’un immeuble de quatre étages provoqué par une explosion samedi soir, dans la ville de Ravanusa, en Sicile (Italie), selon un bilan communiqué ce dimanche 12 décembre par les autorités locales. Deux femmes ont été retrouvées vivantes sous les décombres et les secours, aidés par des chiens, sont toujours à la recherche des personnes disparues. Des images télévisées montrent un gigantesque amoncellement de gravats et de poutres en bois jonchant le sol, et des immeubles voisins calcinés et endommagés. Une explosion due au gaz pourrait être à l’origine du sinistre, selon les autorités, qui ont ouvert une enquête. « Du gaz s’est probablement accumulé dans une cavité. Cette poche de gaz a pu ensuite trouver un élément déclencheur accidentel : une voiture, un ascenseur, une application électrique », a commenté sur la chaîne Rai News 24 le chef des pompiers d’Agrigente, Giuseppe Merendino.
Peu après l’explosion, le maire de Ravanusa, Carmello D’Angelo, en a appelé sur Facebook à « toute personne ayant des pelles et des bulldozers ». « C’est un désastre », a-t-il dit. Environ 50 personnes ont été déplacées, a indiqué le maire sur Rai News 24.
INDE – Après une année de mobilisations et une lutte finalement victorieuse, ils retournent dans leurs champs. Des milliers d’agriculteurs indiens empaquetaient leurs affaires et démontaient les villages de tentes, samedi 11 décembre, à la périphérie de New Delhi, afin de rentrer chez eux au terme d’une année de manifestations contre la politique agraire du gouvernement. Des centaines d’entre eux dansaient et célébraient leur « victoire » au moment de lever les barrages routiers et de démanteler leurs abris de fortune sur de grandes autoroutes. Le premier ministre, Narendra Modi, avait fait voter par le Parlement le mois dernier l’abrogation des trois réformes agraires qui, selon les manifestants, permettraient aux entreprises privées de contrôler le secteur agricole du pays. Cependant, les protestataires avaient d’abord refusé de quitter leurs campements, mettant en avant d’autres revendications, comme une garantie de prix minimaux fixes sur leurs produits agricoles.
Par ailleurs, le compte Twitter du Premier ministre a été piraté ce dimanche, un message affirmant que son pays avait adopté le bitcoin comme monnaie légale, a indiqué son cabinet. Ce piratage intervient au moment où le gouvernement indien s’apprête à présenter une loi pour interdire les crypto-monnaies privées et créer un cadre pour une monnaie numérique contrôlée par la banque centrale.

NOUVELLE CALÉDONIE – « La France est plus belle car la Nouvelle-Calédonie a décidé d’y rester », a affirmé ce dimanche le président Macron après le troisième référendum qui a vu la nette victoire du « non » à l’indépendance à 96%. Mais la participation n’a été que de 43,90%, la majorité des Kanaks ayant suivi l mot d’ordre des indépendantistes de non-participation. « L’accord de Nouméa » de 1998, qui organise la décolonisation de la Nouvelle-Calédonie par étapes, « arrive à son terme juridique », a déclaré Emmanuel Macron, alors que s’ouvre désormais une « période de transition qui libère de l’alternative binaire entre le oui et le non » et qui « doit nous conduire à bâtir un projet commun », a-t-il dit. En juin à Paris, les acteurs calédoniens avaient décidé avec l’Etat qu’après le 12 décembre s’ouvrirait « une période de stabilité et de convergence » avant un « référendum de projet » d’ici juin 2023, qui, en cas d’une victoire du non, porterait sur un nouveau statut dans la République. Le dialogue ne sera pas facile car les indépendantistes estiment que ce référendum « n’a pas de sens politique » : « pour nous, ce n’est pas le troisième référendum. Nous considérons qu’en termes de légitimité juridique et politique, il n’y a que deux référendums, 2018 et 2020. Celui-là, c’est le référendum de l’État français et de ses soutiens en Nouvelle-Calédonie, pas le nôtre », a réagi le président du congrès de la Nouvelle-Calédonie Roch Wamytan. Il a précisé que les indépendantistes ne discuteront qu’avec l’élu de la présidentielle d’avril prochain.
F1 – La saison la plus spectaculaire de l’histoire a rendu son verdict. Avec un incident dès le premier tour et un dépassement dans le dernier tour, Max Verstappen a remporté son premier championnat du monde de Formule 1, dimanche 12 décembre, au Grand Prix d’Abu Dhabi. Le Néerlandais, aux trousses du Britannique pendant toute la course, a profité de l’accident de Nicholas Latifi et de l’intervention de la voiture de sécurité pour revenir sur le Britannique, dont les pneus étaient usés. Même les scénaristes les plus fous n’auraient pu imaginer une telle fin de Grand Prix à Abu Dhabi. Après avoir perdu sa première place dès le départ et après avoir fait la course en deuxième position, loin derrière Lewis Hamilton, Max Verstappen devient le premier champion du monde néerlandais de Formule 1. Alors que le pilote Red Bull avait plus de dix secondes de retard sur Lewis Hamilton à cinq tours de l’arrivée, l’accident de Nicholas Latifi, à l’arrière de la course, a provoqué l’intervention de la voiture de sécurité. Le Néerlandais a pu rentrer aux stands pour chausser des pneus neufs, alors que le Britannique n’a pas pu se le permettre pour ne pas perdre sa position. À la relance de course, avec un dernier tour à couvrir, Max Verstappen a profité de ses nouveaux pneumatiques pour revenir et doubler Hamilton, dont les gommes étaient usées, et passer la ligne d’arrivée en tête.